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 Une journée comme les autres ?

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AuteurMessage
Syban Maning

Syban Maning


Messages : 22
Date d'inscription : 16/06/2010
Age : 30
Localisation : Ici et là

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MessageSujet: Une journée comme les autres ?   Une journée comme les autres ? Icon_minitimeDim 26 Déc - 19:16

Quand j'étais petit, qu'ai-je fait ? Que m'ait-il arrivé ? Est-ce que je lisais ? Étais-je un enfant sage ? Le monde me paraissait-il beau ? A cette époque... peut-être que j'étais heureux, que j'aimais les balades en forêt, que la musique me faisait vibrer et que l'art me laissait plein d'étoiles dans les yeux. A cette époque... surement j'aimais ce qui m'entourait, j'avais pour moi l'espoir, pour toi le reste et aussi de magnifiques rêves d'enfant. Que me reste-t-il aujourd'hui ? Mon prénom, mon nom et alors ? «Ça me fait une belle jambe» m'écriai-je ! La vérité ? Tout cela est bien futile, dans cet endroit où rien ne m'est familier, où tout est dénué de sens ; un nom, un prénom ? Personne n'en a rien à faire. L'identité n'est plus depuis déjà trop longtemps. Aujourd'hui ce qu'il me reste, c'est le rêve de tout retrouver. Plus le temps passe, plus ce rêve s'efface. Je scelle moi même ces souffrances que je ressens dans mon cœur en songeant à cette question : «Que devrais-je faire ?»

C'est dans cette confusion de pensée que Syban avançait las, vers le château de la reine de cœur. C'était un très beau château et dans l'ensemble simplement un très bel endroit. Depuis quelques temps qu'il marchait, il réfléchissait à ce qu'il comptait faire là bas. Peut-être juste y prendre de la hauteur. Ces jambes n'avaient, elles visiblement, aucune envie d'y aller. Il tanguait de droite à gauche chaussé de ces vieilles groles et cette démarche donnait l'impression qu'à un moment, il tomberait. Au début de son périple un enfant perdu l'avait accompagné mais à la pleine aux champignons celui ci avait dit vouloir découvrir la table du fou ou un nom dans le genre. Du coup, il se retrouvait seul à soulever la poussière d'un chemin terreux et verglacé. Cette marche n'avait pas grand sens finalement. Le froid mordant et le ciel couvert constituait pour beaucoup une bonne raison de ne pas sortir faire un tour. M ais à priori ça ne se choisit pas, il avait juste pris sa veste, son écharpe et ces gants puis était sorti comme si quelque chose l'appelait ou un truc dans le genre. Comment appeler ça ? «L'appel du destin» ? Quelque chose dans ce goût là. Le fait est que même si ces joues devaient se colorer meurtries par le froid, le jeune homme sortirait de toute façon. Pour aller s'amuser avec les gardes, rencontrer la reine (probablement l'un des seuls visages qui lui soit encore inconnu) ou juste monter sur les hauts murs protecteurs de ce magnifique château. Peu à peu ces pas le menèrent à l'entrée du royaume redouté de la reine de cœur.

On raconte de nombreuses choses sur cet endroits, des choses très étranges comme nourricières des légendes de tout ce monde. Pour commencer, une légende qui n'en est plus une depuis longtemps. On entend très souvent dire que la reine de cœur est une très belle femme et que sa beauté serait aussi marquante que sa cruauté. Mais cet endroit est au delà de son domaine un nid à meurtres sanglants, dégoutants et déroutants, parfois insensés, d'autres fois culte ou encore tellement inqualifiables... Un jour Syban avait surpris la conversation de deux enfants perdus qui se terraient au fin fond de la bibliothèque. L'un d'eux affirmait à l'autre qu'il avait vu un homme-loup se faire emmener par les gardes-cartes et que quelques minutes plus tard des hurlements à déchirer le cœur avaient résonné dans tout le domaine alentour. L'autre avait rit devant une telle bêtise, ce à quoi la premier avait rétorqué : «Rigole si tu veux, mais moi je te le dis c'est pas clair cet endroit et à ta place je n'y mettrai pas les pieds.» Personnellement ces rumeurs ne lui faisaient ni chaud, ni froid. La seule rumeur à laquelle il acceptait de croire c'était un lien pour le moins étrange entre le dit-maitre et la reine de cœur. Quant à ce château, il reste un château. La vraie menace résidait selon le jeune homme dans la résidence du maitre. Après tout il préférait croire ce qu'il ne connaissait pas.

Une fois devant la demeure de la reine Syban comprit que rentrer ne serait pas si facile qu'il se l'était imaginé. Cela ressemblait à une propriété privée gigantesque. En pierre polies et étrangement parfaite et dont l'architecture rappelait un peu celle des rues bourgeoises, en mieux. Le jeune enfant perdu s'avança vers la porte sur laquelle veillait soigneusement deux soldat-cartes. Le voyant se présenter devant eux les deux gardes échangèrent un regard entendu. Ils s'interposèrent en bombant leur torse cuirassé.


- Qu'est-ce que tu viens faire ici gamin ?
- Euh... je suis le peintre que vous avez fait demandé.

Évidemment ça avait quelque chose d'étrange mais dans l'improvisation c'était venu comme ça et malgré leur têtes de simplets les deux gardes ne s'y laissèrent pas pendre. L'un d'eux eu un grand sourire et s'avança l'air intimidant vers Syban qui recula d'un pas. Ce gars semblait avoir quelque chose derrière la tête mais le jeune homme ne parvenait pas à déceler quoi. Il était si près à présent que son haleine immonde lui parvenait sans peine. Prenant un maximum d'air il tentait de faire abstraction de cette odeur en attendant qu'on lui dise quoi faire.

- C'est amusant ça car on a pas demandé de peintre. Mais tu sais quoi petit je suis d'humeur joueuse aujourd'hui et je veux bien te laisser entrer à une condition. Puisque tu es bien venu pour ça, non ? Tu veux entrer.
- Oui. Admit Syban un peu dépassé.
- Eh bien si tu attrape cette pièce que j'ai dans la main je...

Le soldat s'arrêta net, sa main toujours dans sa poche. Il gigota comme en cherchant quelque chose et Syban lui montra une pièce entre son index et son pouce. Le garde se figea dans l'incompréhension total. Et balbutia.

- Quand as-tu ?
- Bon alors, tu me laisses passer ?
- On ne peut pas, la reine nous punira. Intervint le second garde visiblement surpris lui aussi.
- Je vous promets de me faire tout petit, ça vous va ?

Le garde à la pièce l'observait maintenant avec un sourire étrange. A l'avenir, il deviendrait peut-être amis, qui sait ? Il s'écarta et entrouvrit pour laisser passer Syban. Celui ci ne se fit pas prier et passa à l'intérieur pendant que le second garde regardait son collègue d'un air désapprobateur. Après cela, la conversation ne le concernait plus. La porte se referma dans un bruit sourd. C'était... calme. Ce château avait beau avoir l'air animé une fois à l'intérieur, il avait quelque chose de glacial. De splendide mais de glacial. Les tapis duveteux, les torches harmonieuses, les tableaux décoratifs ne dissimulaient pas une espèce de courant d'air constant comme si quelqu'un jouait avec le vent à l'intérieur. Ces pas devenaient lents et léger et très vite l'enfant perdu se rendit compte qu'une fois à l'intérieur les gardes lui fichaient la paix. Une bonne nouvelle. Il tacherait d'éviter la reine et voilà tout. Comment rejoindre les toits désormais.

Le véritable problème de l'immensément grand, c'est de ne pas s'y perdre. Ce que Syban faisait à merveille depuis quelques pièces déjà. Il avait l'impression de tourner en rond mais dans des salles différentes. Une impression qui met mal à l'aise il faut dire. Pas la moindre trace d'escaliers pourtant. Juste des cliquetis d'armures et des lueurs par ci par là. Puis un cri terrifiant, perdu entre la douleur ou autre chose, un cri qui fait froid dans le dos, un cri dont on ne tient pas à connaître la provenance même en sachant que c'est tout près. Syban tourna la tête vers une porte au fond de la salle tout en sachant très bien que cela venait de là. Ce qui s'y passait l'intriguait fortement mais ça incluait le risque de se faire remarquer. Que devait-il faire ? Son cœur battait fort tout à coup comme s'il s'agissait d'une situation importante. Il respira profondément et s'élança vers la porte avec toute la volonté du monde en lui. Il tourna la poignée dans un « clic », l'ouvrit en ignorant ce qu'il trouverait derrière.
La curiosité aura toujours raison de l'Homme après tout.
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