Un jeu,... vraiment?[Alice, Dee&Dum,?]

Messages : 26 Date d'inscription : 02/09/2010

9h du matin. Le jardinier c’était levé bien plus tôt mais s’occupait déjà depuis un moment des fleurs. Pourquoi? Car la vue que lui offrait la rosée matinale sur ses fleurs était tout simplement d’une beauté exquise. Ces petites perles qui coulaient lentement sur les pétales et les feuilles du jardin restait un spectacle dont il aimait régaler son cœur à la moindre occasion. Cela vous étonnes? Pourtant, même les personnes les plus compliquer ont droit à quelques plaisirs. Quoiqu’il en soit, Koubai n’allait pas avoir beaucoup de travail ce matin ni peut-être même cet après-midi. La pluie avait fait son travail naturellement sans qu’il ne le demande. De plus, toutes les autres tâches avaient étées terminer hier. Il ne lui restait donc rien à faire pour le reste de la journée.
Laissant échapper un petit soupire, Koubai finit par quitter le jardin dont il avait la charge et à rentrer à l’intérieure du bâtiment à la recherche de quelque chose à faire. La reine ne venait pas le voir aujourd’hui et ce n’était pas non plus le jour ou il recevait une lettre de sa part. Cette idée le soulagea malgré le faite qu’il s’ennuyait en parcourant au hasard le bâtiment. A un moment, il croisa l’un de ses confères, Takeru. Un vrai maniaque celui-là! Koubai adorait lui faire des plaisanteries en mettant du désordre dans les pièces ou encore en mettent un peu de terre sur le sol les jours de pluie. Le jardinier était sûr qu’il croirait que ces blagues étaient de la part des enfants et non de lui. Cependant, il avait décidé qu’aujourd’hui sa cible serait les bambins du châteaux. Pourquoi? Une simple envie de changer de registre et puis, peut-être que cela serait plus amusant. Fermement décidé, il partit alors en direction de ses appartements à la recherche d’une idée pour jouer avec les enfants. Il ne chercha pas bien longtemps avant de trouver quelque chose d’intéressant. Cela ne concernait plus les enfants au final.
Et si il partait faire une balade pour découvrir une nouvelle variété de fleur? Le monde d’Alice devait bien recelé quelques petites merveille. Koubai pensa alors aux découvertes qu’il pourrait faire en faisant croiser tel ou tel plantes. Un sourire malicieux, presque sadique, se dessina sur son visage. En voyant la nouvelle variété de fleur la reine éprouverait l’envie d’avoir les mêmes dans son jardin. Ainsi, il pourrait la nargué. Puis, faisant semblant de répondre à son caprice, il lui donnerait des mauvaises graines. Ensuite, la reine les donnerait à ses trèfles pour qu’il les plantes. Malheureusement, cela s’avérera catastrophique et les trèfles en payeront le prix fort. Hum,…oui, ce plan lui convenait. D’ailleurs pour pimenter les choses, autant enduire les graines de poison et faire mourir une partie de son jardin. Koubai entendait déjà la reine crier dans tout son château en distribuant des exécutions à tour de bras. Ces trèfles de toute façon ne méritait pas mieux. Ha, si seulement il pouvait être son simple jardinier! Déjà que le jardin se trouvait en mauvaise état sans sa future intervention,…souvent, il ressentait un petit pincement au cœur envers les plantes qui y résidaient.
Enfin bref, son plan était prêt et le jardinier sortit de sa chambre, un panier au bras. Voici ce qu’il y avait dedans: 4 pots, de l’engrais, une petite pellette et des gants. Sa tenue était la même que ce matin, c’est-à-dire un kimono d’homme vert et bleu avec des sandales assorties. Koubai traversa une partie du bâtiment le sourire aux lèvres. Or, son regard se posa sur un tableau peu de temps avant qu’il ne descende des escaliers. Le jeune homme l’avait déjà regarder plus d’une fois. Il savait également que ce tableau représentait une jeune fille blonde, Alice qui semblait avoir disparut d’ailleurs. Il ne l’avait vue qu’une seule fois. Enfin du moins, c’est-ce qu’il croyait. Une nuit, en marchant dans un couloir il avait entre-aperçu ce qui semblait être son fantôme. Une hallucination ou non? Lui-même ne connaissait pas la réponse. Tout était possible dans ce monde! Restant immobile dans sa réflexion, il n’entendit pas tout de suite les petites voix qui l’appelaient. C’était des jumeaux aux yeux bleus, Elia et Eliot. Comment connaissait’ il leurs noms? Car ceux-ci venaient parfois jouer près de son jardin.
Les deux enfants commencèrent donc à lui parler. Ils lui disaient qu’ils avaient envie de jouer et de voir comment il entretenait la jardin du maître. Koubai leur répondit alors qu’il avait autre chose de prévu et que justement pour l’entretiens du jardin, il devait faire une petite sortit. C’est alors que la jardinier eu une nouvelle idée. Pourquoi ne pas s’amuser avec Elia et Eliot d’abord? Il aurait tout le temps ensuite de commencer son plan contre la reine. Le jeune homme leur proposa alors de venir avec lui. En échange, il leur promettait un jeu qu’ils n’oublieraient pas de si tôt. Oui, son idée se mit a prendre forme à cet instant. Pour terminer, Koubai leur dit de le rejoindre prés du lac, là où se trouvait le peu de fleurs qui ne parlaient pas. Ensuite, il finit par préciser qui ne leur fallait aucun matériel spécifique puisqu’il l’apporterait, ce sera un jeu qui concerne les fleurs bien évidement. La seule chose que Koubai ne pouvait encore prévoir c’est qu’Alice serait de la partie. Mais qu’importe, cela ne risquait pas de changer quoique ce soit.
Le jeune homme retourna dans sa chambre pour prendre ce qui manquait pour le « jeu » et partit vers le lieu de rendez-vous. A son grand étonnement, il arriva le premier. Elia et Eliot devaient encore s’être arrêté en chemin pour jouer avec quelqu’un. Cela lui donnait assez de temps pour vérifier l’état de la fleur qu’il avait pris pour être sûr de gagner le jeu. Quoi? Vous croyez vraiment qu’il allait les laisser gagner? C’est mal le connaitre! Pour tout vous dire, il imaginait déjà le plaisir qu’il prendrait à « jouer « avec les jumeaux. Enfin, si ce n’est pas pour dire « manipuler » plutôt. Le jardinier déposa son panier bourré d’ustensiles par terre. En se relevant, Koubai finit par apercevoir le fantôme qu’il avait vu dans les couloirs la dernière fois. Il fit semblant de ne pas être intrigué et étonné par cette étrange rencontre. Il lui sourit même pour masquer ses vraies émotions. Voici ce qu’il finit par lui dire:

-Voilà une bien étrange enfant qui se promène par ici,…êtes-vous une amoureuse des fleurs?

Koubai la regarda sous tout les angles. C’était effectivement la même fille que sur le tableau, Alice. Mais il n’aillait pas encore la mettre dans sa combine, d’abord, il se devait d’analyser un temps soit peu son caractère comme il l’avait fait pour Eliot et Elia. Sa réponse lui indiquerait ce qu’il pouvait en tirer.

Messages : 115 Date d'inscription : 11/08/2010 Age : 29

Aujourd’hui, le temps était morose. Tout à l’image de la jeune fille. Les nuages surplombaient le ciel bleu azur. Cependant, les masses cotonneuses laissant le soleil rayonner faiblement par-ci par-là. On était encore le matin. En espérant quelques éclaircies… Cela dépendrait de notre chère Alice. D’ailleurs, elle avait passé sa nuit à parler aux arbres et aux fleurs. Elle philosophait. Ses paroles étaient très écoutées par la nature. En effet, jamais elle n’était interrompue lors de ses discours. Elle et les plantes étaient unies par un lien sacré qu’elle préservait et chérissait beaucoup. Ces végétaux étaient toujours là pour elle. Ainsi que le Lapin Blanc. C’étaient les seuls. Une pensée pour cet ami qu’elle estimait tant. Que devenait-il ? En tout cas, elle avait envie de le voir, de lui parler, de l’aider, et de jouer avec lui.

Dans son interminable promenade, elle avait croisé ce fameux Chat de Cheshire, mais elle n’y prêta pas grande attention. Ce dernier continuait de jouer avec le Maître, de le faire tourner en bourrique. Il avait raison. La fillette eu un élan d’affection pour cet être qu’elle n’apprécie - habitude - pas plus que ça. Ils avaient tout deux cette envie de voir le Créateur s’arracher les cheveux en constatant qu’il avait perdu ceux qu’il aimait le plus. Un simple geste de la main accompagné d’un sourire, et elle continua son chemin, dialoguant avec les oiseaux. Elle errait au grès de ses envies, elle avait tout son temps.
Sortie de l’immensité de la forêt, elle atterrit dans cet endroit qu’elle affectionnait tant.

Le lac. Il était paisible, calme. D’une tranquillité dérisoire. Alice aurait voulut s’y jeter, que ces eaux de tendresse la prenne dans leur bras protecteurs, et qu’elles l’imprègnent de cette sérénité qu’elle avait perdu. Cependant, elle se contentait de flotter au dessus du miroir tout en regardant son reflet à ses pieds. Une question ne cessait de la hanter, de lui plomber le moral : Pourquoi ? Oui. Pourquoi est-ce qu’elle avait attrapé cette maladie ? Pourquoi en était-elle morte ? C’était tellement bête. Tellement. Elle s’en voulait d’avoir été aussi chétive et d’avoir succombé. Aucun médecin n’avait su ce qu’elle avait, et encore moins comment la soigner. Il en était ainsi. Trop tard pour avoir des regrets. Elle était si belle, si rayonnante. La voici blafarde et glaciale. Condamnée à errer jusqu'à la fin de sa vie, dans son Royaume : Le Pays des Merveilles. Ici, elle était la reine. Mais qui voudrait d’une reine décédée ? Du moins, pour l’instant, personne ne l’avait – encore – remplacée. Et heureusement. Jamais. Elle était irremplaçable. Quoique… Ces enfants perdus, elle les haïssait ! Quelle utilité de les avoir ramenés ici ? Aucune. Il fallait avouer que cela permettait de passer le temps. Les faire espérer, désespérer, les rendre fous. C’était, à présent, l’un de ses passes temps favoris. Mais, à la longue, c’était lassant. Tous pareils. C’était elle qui deviendrait folle à rester, ainsi, pour l’éternité. Mais que voulez-vous, c’est comme ça.
Alors qu’elle divaguait, quelqu’un approchait. Des pas firent agréablement crisser l’herbe. Une démarche régulière, pas trop rapide : il ne s’agissait pas du Maître, et encore moins d’un de ses espions. Rassurée, elle s’assit dans l’herbe, tout près du lac. Elle passait ses mains dans le tapis verdoyant sur lequel elle reposait. C’était fantastique. Tout cela était fantastique. De ses fines mains, elle s’amusa avec les brins d’herbe, les laissant passer entre ses petits doigts fins. Elle ne prêtait pas attention à la personne qui arrivait et ne prit même pas la peine de se cacher. Ou plutôt de disparaître. Un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal.

« Voilà une bien étrange enfant qui se promène par ici,…êtes-vous une amoureuse des fleurs ? »

Ces paroles brisèrent le silence qui avait accompagné Alice pendant maintenant, quelques heures. Il avait emprunté un ton posé. Elle se retourna lentement, prenant tout son temps, laissant durer le suspense. Mais elle connaissait cette voix, ces assonances lui étaient familières. En effet, il s’agissait du jardinier. Comment s’appelait-il déjà ? Hum… Ayano.... Koubai. C’était bien ça. A force de les observer, elle les connaissait tous, les habitants de Wonderland. D’ailleurs ils la connaissaient tous aussi. Enfin, façon de parler. Ils étaient au courant de son prénom et son existence. Les plus curieux pouvaient apprendre que ce monde était un cadeau pour elle, qu’il lui appartenait. C’était tout. Pourquoi voudraient-ils en savoir plus ?

Le garçon semblait la regarder avec insistance. Il l’avait reconnue. Son sourire ne le quittait plus, elle le lui rendit. Ses fines lèvres couleur cerise esquissèrent un léger arc de cercle. Pourtant elle savait que cet homme était tout ce qu’il y avait de plus faux et mesquin. Tout comme les autres, elle l’avait démasqué. Sa pureté enfantine lui fut enlevée par la mort. Elle avait découvert l’envers des décors. Les gens se faisaient du mal, pour leur satisfaction personnelle. Que ce soit à eux-même ou au autres. A présent, elle les imitait. Pathétique, oui. Et alors ?
Les yeux rivés dans ceux d’Ayano, elle se détacha de son regard pour lui répondre :

« En effet, j’aime beaucoup les fleurs. Mystérieuses, éclatantes, douces, colorées… Elles me parlent d’amour et de bonheur. »

Elle détacha chaque adjectif, chaque proposition. Aucune raison de se hâter. Sur ces paroles, elle reporta son attention sur la surface plane du lac. Un léger vent fit virevolter ses longues boucles dorées. Le regard se perdant dans le vague, elle ajouta :

« A mes yeux, elles représentent la joie de vivre et l’innocence. C'est rare de nos jours, ne pensez vous pas ? »

Cette dernière remarque était une sorte d’attaque envers son interlocuteur. Enfin non, on ne pouvait pas juger cela aussi durement. Connaissant ses passes temps favoris - tels que faire des farces à ses collègues ou encore embêter les enfants perdus ; elle en profitait pour le taquiner, ce n’était pas méchant. Peut-être même ne remarquera-t-il pas cette subtilité. Quoiqu’il en soit, elle ne sera pas aussi naïve que les autres enfants à son égard.

Messages : 23 Date d'inscription : 27/08/2010

Voila une bien étrange nuit, éprouvante aurait été le terme le plus approprié. A travers la fenêtre un clair de lune illuminait de ses fils d’argent la chambre de deux jumeaux. C’était un royaume dont les sujets étaient des peluches et des jouets. Le roi et la reine dormaient, couchés l’un à coté de l’autre sur le lit, ils semblaient agités. Partageant tout, ils rêvaient du même cauchemar. Dans un jardin aux proportions gargantuesques, Elia et Eliot jouaient aux cartes avec des plantes carnivores. C’était un jeu dangereux, à chaque fois que les jumeaux perdaient, les plantes déchiquetaient une de leur peluche. Les plantes trichaient c’était évident, jamais les tweedle ne pouvaient perdre aussi lamentablement. La peur et l’angoisse saisirent leurs cœurs. Totalement démunis et impuissants face aux plantes, les jumeaux finirent par vouloir s’échapper de ce monde végétal. Le jeu n’était pas terminé, les plantes se devaient de dissuader leurs partenaires. Courant à vive allure, Elia et Eliot crièrent à l’unisson. Se réveillant en fracas leurs têtes se heurtèrent l’une contre l’autre, cela mit fin au terrible songe.

Ouvrant péniblement les yeux, les jumeaux se dévisagèrent. Encore sous le choc ils finirent par s’étreindre mutuellement. Les sujets des Tweedle étaient la, tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. Alors que l’étreinte était passée, une pensée soudaine traversa simultanément l’esprit étrange des Tweedle. En réponse au rêve, une logique bizarre naquit. Des plantes avaient menacés leurs peluches, cela nécessitait une enquête de leur part. En symbiose totale, les jumeaux savaient déjà comment procéder.

« Elia on va jouer avec le jardinier aujourd’hui »

« Oui et après il faudra qu’il nous montre des fleurs. »

« J’ai hâte, on va bien s’amuser ! »

« Cette fois on ne le laissera pas gagner. »

Le plan était conçut, un sourire de malice éclaira le visage des Tweedle. Ne voulant perdre aucune minute les jumeaux s’habillèrent en hâte. Se tenant main dans la main les deux enfants coururent à vive haleine jusqu'à la demeure du jardinier. C’est avec joie qu’ils le trouvèrent assez rapidement. Qui pouvait résister à une proposition de jeu des Tweedle ? En tout cas le jardinier accepta, au grand plaisir d’Elia et Eliot. Le jeu devait avoir pour localisation le lac, les conditions furent acceptées par deux hochements de tête. Ils étaient si excités par ce jeu qu’ils coururent encore plus vite au lac. Cela ne servait à rien, le jeu ne pouvait commencer sans le jardinier. Mais les jumeaux avaient tellement hâte de commencer…

Arrivés en premier sur les lieux, Elia et Eliot chantèrent à l’unisson.

« Premiers nous sommes les premiers !

Très vite une autre idée éclaira sur leurs visages un rictus malicieux.

« Et si on se cachait pour surprendre le jardinier ? »

« Là-bas derrière ces rochers ce sera bien. »

Aussitôt proposé, aussitôt fait, les jumeaux experts en cache-cache jugèrent les rocher comme un endroit idéal. Il suffisait maintenant d’attendre leur partenaire. La personne qui fit son entrée ne fut malheureusement pas le jardinier mais Alice. Discrètement les jumeaux observèrent la jeune fille, Alice éveilla un sentiment de curiosité partagé. Elia et Eliot ne connaissaient pas vraiment cette personne si intrigante. C’était décidé, il fallait abandonner le jeu et aller à sa rencontre. Cependant les Tweedle furent coupés dans leur élan. Le jardinier fit son entré en scène et son attention fut bien évidemment portée sur la jeune Alice. Un début de conversation fut engagé et tel des espions professionnels les jumeaux gardèrent leurs positions. Leurs discrétions étaient quasi parfaites et la discussion intéressa vivement les Tweedle. A un tel point que Eliot brisa à voix basse le silence instauré par les jumeaux.

« Dit tu crois que Alice à raison Elia ? Les fleurs représenteraient l’innocence ? »

« Chuuuutt !! Tu vas nous faire repérer ! »

« Allez réponds Elia ! Ils sont trop loin, ils ne peuvent nous entendre. »

« Nan les fleurs elles sont méchantes, ce sont rien de plus qu’une bande de tricheuses. »

L’appréhension d’Elia s’avérait exacte, Alice et le jardinier étaient trop loin pour discerner les paroles, mais bien assez proche pour entendre des voix s’élever de derrière le rocher.

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