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Nous sommes bien loin du conte de fée.
 
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 Chère folie, prête pour un thé à l'orange ? [PV : Elisabeth]

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Jude Carthew

Jude Carthew


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Date d'inscription : 09/10/2010

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MessageSujet: Chère folie, prête pour un thé à l'orange ? [PV : Elisabeth]   Chère folie, prête pour un thé à l'orange ? [PV : Elisabeth] Icon_minitimeSam 30 Oct - 13:29

There's a hole in the world like a great black pit
And it's filled with people who are filled with shit
And the vermin of the world inhabit it.
But not for long...

_______
Epiphany - Sweney Todd


    Il était des fois où, poussé par une force inconnue et absurde, Jude s'en allait par les chemins non pas dans un but précis, non, il n'y avait en réalité aucune raison valable à ses instants de libérté, si ce n'est une envie incontrôlable de musarder. Perdre son temps à rien. Jude avait fini pas exceller en la matière. Mais qu'est-ce que c'était bon ! Quels instants agréable où l'on hésite entre deux chemins en se demandant lequel est le plus long. Choisir soigneusement un coin d'herbe en fonction de sa vue sur le ciel et de son agrément. Qu'il est bon de perdre son temps à des fins inutiles.

    Jude était donc partie à la conquête de ce nouveau monde, l'esprit vaillant et serein. Le soleil était déjà haut dans le ciel, ses rayons filtraient le feuillage des arbres, projetant leurs ombres au sol, créant de ce fait une ambiance particulière. Le sentier était toujours le même depuis que Jude s'y était engagée, il semblait ne mener nulle part, égarant les imprudents qui osent s'y aventurer. Les oiseaux, dont Jude n'aurait su différencier les différents chants, unissaient leurs voix dans une seule et unique symphonie indiquant une joie de vivre propre aux animaux. Oui, c'était une belle journée pour perdre son temps.

    Un pull trop long, dont seul cinq bouts de doigts dépassaient, une démarche légère et la tête en l'air. Un frivole filet de vent l'accompagnait dans sa démarche inconsciente. Elle marchait au rythme d'une mélodie qui s'était installé dans son esprit. It's time to leave, time to leave... Elle commençait à apprécier, non, plutôt à accepter ce monde qui lui était pratiquement inconnu. Lorsque'on a un nouveau jouet, on veut s'empresser de l'utiliser, lorsqu'un endroit vous est inconnu, vous vous empressez de découvrir tous ses secrets et ses cachettes. D'autant plus que Jude était coincée dans ce monde, il est impossible de s'en échapper. Elle est prise au piège. Que s'est-il passé ? Comment ? Si seulement elle pouvait s'en rappeler ...

    Au détour du chemin, elle passa devant un grand portail rouillé aux formes rondes analogues aux formes simplifié des escargot. Celui-ci longeait un mur d'enceinte en briques anciennes bien trop haut pour qu'on puisse voir ce qu'il renfermait. Jude passa d'abord devant cet élément du décors sans le relever. C'est après quelques mètres qu'elle ralentit le pas jusqu'à s'immobiliser, puis fit demi-tour afin de satisfaire sa curiosité. Elle s'agrippa au portail et posa sa tête entre deux barres métalliques. C'est un spectacle peu commun qu'elle aperçu à travers cette grille. Une longue table rectangulaire s'étalait sur plusieurs mètres, posé à même le sol. Des chaises hétéroclites étaient disposées de part et d'autres de celle-ci. Seul un grand fauteuil rembourré style voltaire se trouvait en tête de cette interminable lancée. Sur celle-ci se trouvait plusieurs services à thé disparates, plusieurs d'entre eux étaient cassés ou fendus. Une irrésistible envie de pénétrer dans ce jardin la poussa à tourner la poignée, qui étonnement n'était pas verrouillé. Voici une deuxième intrusion dans un lieu privé, Jude enchaîne les violations. Mais ce petit cadre adorable l'a cherché !

    Ainsi donc, Jude pénétra dans le terrain clos. Elle observa, émerveillée la porcelaine présentée sur la table, elle fut fascinée par les chaises variées. Cette scène imitait étonnement bien la disposition d'un jeu pour poupée qu'une petite fille aurait installé. Jude s'installa sur le siège voltaire et observa fièrement ce petit théâtre comme si elle en était l'artisante. Elle se prenait pour la maitresse des lieux, bien que ce ne soit qu'une réelle illusion et un mauvais trip. Elle se dressa sur la chaise, s'adressant un public invisible.

    « Mes chers convives, je vous en prie, assez-vous et, servez-vous un tasse de thé. Il nous parvient directement du château du maitre, n'est-ce pas le meilleur que vous n'ayez jamais goûté ? Et ces pâtisseries ?

    Elle croqua dans une tarte à la fraise et repris, la bouche pleine

    Mmmm, n'eche-pas un feu d'atrifiche qui éclate sur votre palais ? Mettez-vous à l'aise mes amis »

    Un spectateur x qui passerait par là et qui surprendrais cette scène en conclurais immédiatement que Jude est folle sans en débattre plus longuement et présumerais surement qu'il faut m'enfermer sans plus attendre. Peut-être y a-t-il une part de vrai. Mais sans s'en rendre compte, Jude prenait goût à ce monde irrationnel.
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Elisabeth Millor

Elisabeth Millor


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MessageSujet: Re: Chère folie, prête pour un thé à l'orange ? [PV : Elisabeth]   Chère folie, prête pour un thé à l'orange ? [PV : Elisabeth] Icon_minitimeMar 2 Nov - 16:29

Je me rappelle d'un conte pour enfant…où le bleu et le jaune tombaient amoureux. Et faisaient du vert en s'embrassant.
Fichu fou de Chapelier ! Vous me le paierez, cette fois-ci ! Soyez sûr et certain que plus jamais vous n’oserez outrager une jeune femme de ma classe ! Tout de même, pour qui vous prenez-vous encore ? Gare à vous, je vous dis ! Jamais vous ne verrez personne aussi fâchée que moi, je vous le jure !
Quand je pense à son tour de canaille…! Hmmm, cet homme n’a point de raison, j’en suis certaine. De plus, la folie d’un fou de Chapelier doit bien être la plus folle de tout le pays ! Oh oui, j’en ai le cœur net. Mais quelle idée, tout de même, que de laisser traîner ses sachets de thés ensorcelés un peu partout dans le château aux enfants perdus ? Que diable ! Certes, je dois avoir ma part de faute dans cette mésaventure, étant donné que j’ai eu l’étrange idée de boire d’un thé qui traînait dans les recoins de la cuisine…il n’empêche ! L’odeur ne trompait pas, ce fut bien un des breuvages de ce saugrenu personnage.

Pour le coup, je me suis retrouvée dans une horrible galère ! Je n’ai pu m’arrêter de causer, de danser et de chanter jusqu’au lever du soleil ! Soit une demi-journée, quand même ! Les gens m’ont prises pour une folle à mon tour : il y en eut même un qui osa me demander si j’étais une amie de ce Chapelier de malheur…ouh, dans quelle colère je me suis mise ! Mais forcé de rire et d’être heureuse, je n’ai pu me défendre d’une telle méprise.
Retournée à mon état normal, me voilà en ce moment même résolue à aller gronder ce grossier sacripant. Jamais, qu’on se le dise, Elisabeth ne se laisse humilier d’une telle manière sans rien dire ! Il va m’entendre, ça oui !

Fort heureusement, j’ai réussi à me procurer auprès d’un domestique de cuisine l’adresse de sa demeure –contre un certain nombre de baisers et autres délicatesses plus cocasses.
Tu penses que cela donne quelle couleur lorsque je t’embrasse ?
Ah ! Je vois le bout du portail dont m’avait parlé mon indic ! La vengeance sera toute épicée, mon cher Chapelier…

M’approchant à pas de loups pour ne point indiquer ma présence, je me colle aux barres de fer rouillées de l’entrée, laquelle donnant vu sur une immense table des plus farfelues. Je ne me suis pas trompée d’endroit ! Jamais homme aussi étrange que lui ne pourrait composer une telle scène d’excentricités. Entre tasses de thés fissurées, couleurs innombrables, et théières de toutes formes, on a vite fait d’y perdre la tête. Serait-il devenu fou à cause de ses services à thé ? Drôle d’idée ! Quoique venant du personnage…toute hypothèse est permise.
Oh ! Me voilà compromise ! Une demoiselle semble donner réception à ses amis…imaginaires. Elle doit être une complice de ce chenapan ! Elle surveille le terrain pour lui, c’est certain. Que dois-je faire ? Si je tente de passer, elle me verra à forcément. Et si je m’adresse à elle, elle tentera à coup sûr de me faire boire un thé qui rend fou !

Mais…je ne crains rien tant que je ne bois rien. Et je ne compte pas rester indéfiniment devant ce portail…soit ! Prenons notre courage à pleines mains !

« Mademoiselle ? Mademoiselle ! Monsieur le Chapelier est-il là ? J’ai à lui…parler. »

Osant l’approche, j’entre dans le jardin et m’avance vers l’étrange table. Je ne remarque qu’à cet instant que la demoiselle possède un bien joli minois ! C’est bien dommage qu’elle soit de pair avec l’énergumène au grand chapeau…je l’aurai bien charmée et j’en aurais fait mon nouvel amour !
Mais je ne dois pas me laisser aller. Je suis venue ici pour me venger ! Et si vengeance je veux, vengeance il y aura.
Cherchant à dominer l’échange et à ne point dévoiler ma prise de défense, je m’assois sur une chaise à l’opposée de ma compagnie, posant sur elle un regard critique. Il serait tout de même bête qu’elle me sache intéressée par son faciès ! Elle aurait alors toutes les armes pour me piéger. Sois courageuse, Elisabeth !

« Voici une bien grande table, pour une jeune demoiselle esseulée. A qui donc parliez-vous ? Oh, je ne vous en tiens pas rigueur vous savez, je connais des êtres bien plus atypiques dans ces contrées. Je réitère donc ma demande : le Chapelier est-il présent ? »

Une tasse de thé est posée près de ma main. Je la repousse vivement, et redirige mon regard sur la belle créature. Ne pas me laisser attendrir, et la désarmer. Si j’acquiers la confiance de celle-ci, j’attendrais son ami diabolique ! Mais surtout, Elisabeth : ne bois en aucun cas de son thé !
Mais tu te trompes, disait-il, tu vois bien que le ciel est gris.
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Jude Carthew

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MessageSujet: Re: Chère folie, prête pour un thé à l'orange ? [PV : Elisabeth]   Chère folie, prête pour un thé à l'orange ? [PV : Elisabeth] Icon_minitimeDim 7 Nov - 17:15

Oooooooh
Where is my mind ?

Pixies


    Dans un transcendant concert aux dimensions métaphysiques, Jude avait pris possession de l'espace qui l'entourait, elle dansait sur une musique qui n'était présente que dans son esprit, bien qu'elle la croyait réelle. Elle s'animait sur la table aux milieux de cette étrange vaisselle sans effleurer le moindre fragment de tasse ou de théière. Sans se soucier du monde extérieure, elle exécutait des aller et retour à travers cette immense table.
    Soudain, une voix la stoppa nette dans sa valse endiablée, ses pas s'entre-mêlèrent et bien qu'elle gesticula des pieds et des bras pour tenter de se stabiliser, elle bascula et s'affaissa sur l'un des sièges saugrenu. Une fois ses esprits retrouvés, elle chercha du regard qui l'avais surprise dans cette situation. Qui avait bien pu l'interrompre dans sa rythmique effrénée ? Qui ose briser un tel instant de bonheur et d'expression ? Elle aperçue alors un tâche rouge, et plus précisément une demoiselle à l'alluré élancée et élégante. Elle semblait attendre quelque chose, ou quelqu'un. Lui avait-elle adressé la parole ? Était-ce elle que l'on avait sollicité ? Le jeune femme, paraissant appréhender son incompréhension renouvela sa demande.

    « Voici une bien grande table, pour une jeune demoiselle esseulée. A qui donc parliez-vous ? Oh, je ne vous en tiens pas rigueur vous savez, je connais des êtres bien plus atypiques dans ces contrées. Je réitère donc ma demande : le Chapelier est-il présent ? »

    Mais qui était donc cette femme ? Et que fabulait-elle ? Jude était comme ramenée brutalement sur « terre », elle se heurtait violemment au sol comme au réveil d'un délicieux rêve. Elle rassembla tous les mots qu'elle avait entendus, essayant d'en faire une seule et unique phrase. Elle peina à trouver un sens et une suite logique, mais au bout de quelques instants l'information fut assimilée, enfin. Sa vision était encore trouble, ce phénomène dut à l'éblouissement du soleil qui agressait ses pupilles. De ce fait, son visage était pourvu d'une moue dont le but était de se protéger de ses rayons acerbes. L'atmosphère était devenue soudainement étrangement calme, un vide s'installait peut à peut lors de cet instant où les deux étrangères se considéraient. L'accompagnement d'un chant d'oiseau venait à quelques instants se joindre à cette curieuse harmonie.

    L'endroit où Jude aurait voulu être, elle se sentait bien ici. Une profonde envie de substance illicite, un désir enfouis, sur un air psychédélique. Était-ce lié à son passé oublié ? Un besoin de se retrouver dans un état exquis dépassant l'imagination. Un vide, un manque.

    Elle s'efforça d'aligner quelques mots, de produire des sons. Non pas qu'elle n'en avait pas la force, mais elle ne ressentait pas l'envie de s'exprimer, ignorant la première question.

    « Huumm, Chapelier ? »

    Jamais encore elle n'avait entendu parler d'un tel personnage. N'a-t-il pas de nom ? Il est plus aisé de nommer les êtres humains par le prénom que leurs parents leurs ont donné à la naissance. Enfin, c'est ce qu'il y a de plus commode et de plus officiel. Il était certain que Jude ne connaissait pas cet original. Il est évident que si cette femme le recherchait en ces lieux, il s'agissait de sa propriété, où d'un lieu ou toute personne suppose le trouver. Jude réalisa alors qu'elle s'était introduite dans une propriété sans le consentement de son résident. Elle se retourna sur sa chaise, cherchant la présence de cet dit chapelier, mais personne en vue. Les deux jeune femme pouvait donc rester à table, elles ne faisaient rien de mal !

    Jude se pencha pour attraper une théière et une tasse. Elle s'en versa sans même en proposer, mais avant que le niveau du thé soit assez élevé, elle s'aperçut que la tasse n'avait pas de fond et que, posée sur une coupole, il se faufilait sous le récipient et se déversait dans celle-ci. Avec un air contrarié, elle repoussa le tout, abandonnant l'idée d'ingurgiter cette boisson. Elle attira l'attention sur toute autre chose.

    « Oui, donc vous cherchez un certain chapelier ? Quel curieux nom. »

    Oui quel curieux nom. Jude savait pertinemment qu'il ne s'agissait là, pas la de son nom. Mais enfin, quelle idée de cette appellation. Le monde est fou.

    [HJ :Désolée pour l'attente !]
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