Avec Perte et Fracas (Pv Elisabeth)

Nous y voilà. Le royaume de cœur. L'endroit où vivrait, et la plus belle des reines et où cohabiteraient les plus beaux jardin avec le plus beau château de tout ce monde. Évidemment, Lun ne résista pas à l'envie de venir voir ça de ces propres yeux. La plus belle reine. De quoi pouvait elle bien avoir l'air ? Si ça se trouve et avec un peu de chance, il pourrait devenir roi grâce à elle ! Quoi que la chance ne lui souriait pas exactement ces temps ci... Mais cette reine avait une telle réputation, que le jeune homme se sentait obligé de venir la voir et d'essayer s'il le pouvait de changer un peu ce comportement que l'on pouvait qualifié "d'intraitable". Ou froid et tyrannique si on voulait en rajouter un peu. Quoi qu'il en soit, il était là pour ça.Peut-être irait il jeter un œil aux jardins pour s'y promener un peu et bien sur, il devrait passer par le château mais en venant ici, il avait quand même une priorité.
Au dessus de lui, une balle bondissait, puis s'arrêtait, repassait au dessus de lui, puis s'arrêtait. C'était une balle grise et blanche qu'il avait trouvé le matin même en visitant les sous sols du château des enfants. Au départ, elle ressemblait à... une boule de poussière. Quelqu'un l'aura laisser un bon moment. Mais par la suite, elle ressembla plus à une balle ordinaire après avoir fait un minimum pour la nettoyer. Et depuis ce matin, il n'avait de cesse de la lancer et de la rattraper. Manière ludique et très simple de s'occuper l'esprit. En plus, sans entrevue avec la reine... cela risquait de prendre des heures, voir... des jours. Alors il l'avait apporté avec lui. Lun à attendre tout seul dans ce grand château en avait conclut qu'il ne tiendrait pas sans une petite occupation. Après tout, s'il ne cassait rien, personne ne lui dirait rien.
Devant l'entrée, Lun hésitait à entrer. Remarque, s'il n'avait pas eu le droit, il y aurait des gardes et même s'il y en avait tout autour, personne ne guettait l'entrée pour l'instant. C'était surement l'heure des heures de visites. Mais avant de rentrer, il lança la balle plus haut qu'il ne pourrait le faire une fois à l'intérieur. Tellement haut, qu'à un certain moment, il ne la vit plus, tellement haut que lorsqu'elle retomba ce ne fut pas vers lui. Tellement haut que lui même, avec sa chance incroyable savait ce qui se passerait s'il ne la récupérait pas. Il contempla la balle descendre et se mit à courir, mais quand il vit le point de chute, il s'arrêta soudain.

* Je la sent pas cette balle, je la sent pas du tout. *

Bien sur qu'il ne la sentait pas. Ou alors c'était cette aura d'infortune plutôt. Toujours est il que le garde juste en dessous servit de rebond à la fameuse balle. il tomba des nues manqua de s'affaler par terre. De son côté,Lun fit une grimace désolée tout en pensant à cette pauvre carte.

- Aïe...

D'ailleurs, c'était un garde ou une carte ? Y en avait pleins des comme ça. Toutes des cartes de cœur en passant. Quel manque de diversité de la part d'une reine. C'est dommage. Il n'eut malheureusement pas le temps de penser plus longtemps à ça. La balle qui avait rebondie ne parut pas vouloir s'arrêter là. Un bruit de verre brisé le sortit de sa rêverie et l'image de la fenêtre cassée l'alerta enfin.

- Aïe... ça c'est pas bon pour moi.

La logique fit enfin son apparition et Lun de part sa grande générosité s'apprêtait à se faire un peu oublier. Le labyrinthe lui sembla tout à fait désigné pour se perdre et ne pas être trouvé. Le problème serait par la suite de sortir de là. Mais il regardait les dégâts causés par la balle et de l'autre côté, il y avait ces hautes haies qui lui tendaient les bras. Peu importe combien ce serait dur d'en sortir. Ça ne valait pas le coup de rester. D'un pas pressé il s'y dirigea, sortant enfin de la vue des soldats, personne n'avait dût le voir jouer avec sa balle. Espérons. Il se serait mieux fondu dans le décor s'il avait porté du rouge au lieu de porter du noir en même temps. Mais même si cela s'appelait le royaume de la rein de cœur, il n'avait cru qu'à un nom ! Le jeune homme ne mit guère de temps à se perdre, à droite, à gauche, en avant derrière, on revient sur ces pas et on arrive à un cul de sac ! Un endroit tranquille et paisible ou peu de gens pourrait arriver, si ce n'est pas un hasard pur. C'est alors qu'il pensa qu'il n'avait jamais de chance dans la vie ou tout du moins, dans cette vie. Sur le coup, il s'en foutait. S'asseyant à même le sol et contre la haie, le jeune homme envisageait même de dormir ici tellement c'était calme et perdu. Il était bien ici, mais Lun renonça malgré tout à rencontrer la reine aujourd'hui, ce ne serait pas une bonne idée. Pas aujourd'hui, ni demain.

* Quand est-ce que ce malheur s'arrêtera ?! *

J’ai mal partout. Mais quelle idée de courir avec de tels talons ? Je m’écroule au sol, épuisée. Mais au moins, je me sens plus détendue. Vidée de toute force, mais le cœur plus léger ! Le château de cœur s’offre à mes yeux avec grandeur. Rouge, comme je m’y attendais…mais d’un bien vilain rouge ! Le sang a coulé sur ses murs, je le sens.
Là dedans réside la Reine…la Reine de cœur.
Elle va constater de quel bois je me chauffe ! Je ne me laisserai pas démonter. J’espère simplement qu’elle sera un temps soit peu correcte et qu’elle acceptera la confrontation… Ma jolie princesse, c’est pour toi que je fais cela ! Et si je dois me risquer aux pires périls, ce sera avec honneur je me battrais corps et âme pour toi.
Tu ne me détesteras plus, n’est-ce-pas ?
Le ciel est toujours aussi bleu, même tâché de quelques nuages neigeux. Je ne saurais dire pourquoi, mais depuis que j’ai aperçu ces tableaux dans les couloirs du château, l’envie de peindre me tient. Je m’y essaierai si l’occasion s’offre à moi.
J’ai tout de même eu du mal à accéder à cet atroce château ! C’est bien beau de parcourir des terres avec une image en tête, mais je me suis perdue plus d’une fois. Je n’ai croisé personne à qui demander quelques renseignements…je sens de plus en plus l’atmosphère pesante de ce monde. Il est réellement malsain.
Allez, du nerf ! Je me lève difficilement, mais retrouve un équilibre correct pour marcher en direction de l’antre du démon.
Les jardins de ce château sont si immenses ! Découpés correctement, parsemés de couleurs rougeâtres çà et là, des buissons forment une sorte d’étrange labyrinthe. Qui pourrait bien s’y aventurer ? Ce serait de la pure folie…
Je m’avance hasardement vers l’imposante entrée.
Les gardes sont des cartes. Des cartes. Des hommes-cartes. Je crois que ceci n’est pas courant, puisque je ris de ce ridicule ! Mais les gardes n’ont pas l’air de spécialement apprécié mon fou rire, puisqu’ils foncent ouvertement vers moi, le regard haineux et l’air peu aimable.
Qu’ai-je fait de mal, enfin ?! Je ne peux m’empêcher de partir en courant sous leurs acclamations de haine. Suis-je bien accueillie ! Je suis sûre que cette Reine me joue un tour…sale fourbe ! Je me vengerai !
J’entends ces gardes hurlaient au crime, déclarant que j’aurais abimé ce splendide château. C’est une blague de bienvenue ?

« Mais je n’ai rien fait à votre château, je peux le jurer ! »

Ils hurlent encore plus forts, montrant un trou béant dans une vitre du rez-de-chaussée. Je n’y suis pour rien ! Mais ils ne semblent pas de mon avis. Que quelqu’un vienne à mon aide !
Soudain une issue stupide s’offre à moi ; l’entrée du labyrinthe. Moi qui traitais de fou quiconque rencontrait là-dedans… Ai-je le choix, après tout ?
Les gardes continuent de me poursuivre, tous plus ridicules les uns que les autres ainsi vêtus. Je m’en sortirai bien plus tard !
Je rentre entre les couloirs tortueux de buissons.
Je cours encore, mais par peur pour ma vie. Quelques minutes plus tard, je tourne les yeux et découvre avec soulagement qu’ils ne m’ont pas suivi.
Je suis sauvée, pour le moment. Mais que vais-je faire, ainsi perdue ?
Je tourne vaguement vers la droite. Puis vers la gauche qui me semble jolie. Je retourne ses pas, et tombe sur un cul-de-sac. Et un homme assoupit contre la haie.
J’espère qu’il ne fait pas parti de ces horribles gardes ! Mais il ne possède aucun cœur imprimé, ni de rouge.
Peut-être pourrait-il m’aider ?
Je m’approche timidement, ne voulant pas l’effrayer. Mais perdant rapidement toute force, je tombe tout près de lui. Il remue vivement à mon approche. Alors, pour excuser mon intrusion si hâtive, je balbutie ;

« Euh…je suis désolée de vous déranger ! Mais je…je me suis perdue ici. Des gardes me poursuivaient, pour je ne sais quelle raison, une fenêtre brisée, je crois ! M’enfin, je me suis cachée ici, mais je ne sais comment sortir de ce trou ! Aidez-moi, je vous en prie ! »

Le jeune inconnu ne semble pas saisir tout ce que je viens de lui dire. Mais…c’est qu’il est bel homme !

L'impression d'un rêve est vraiment une chose étrange et le plus terrible c'est qu'une fois l'impression dissiper on tombe de haut sans rien pour se rapprocher. Pour faire court : on est surpris. La lumière du soleil encadrait un visage très élégant et à la fois bien compliqué. Ca ne me sauta pas au yeux au départ, tout ce rouge qui fait miroiter le soleil, j'étouffais un peu sous la couleur qui inondait l'espace autour de moi. Je croyais rêver cette femme tellement distinguée, je le savais rien qu'en la regardant. Quelle est belle pensai-je. Elle l'était d'une manière simple et dangereuse. On dit que les roses ont des épines, celle ci devait avoir mieux, un escadron de l'armée de la reine à elle seule. On devrait l'enfermer dans un musée pour l'exposer aux gens tout en la préservant du meilleur appareil de sécurité qui soit. Mes pensées sont bien inhumaines ces derniers jours. Elle me parle et moi je comprends pas. Elle est tombée, il faut que je l'aide. Avec un deux de tension voilà une chose qui s'avère plus difficile à faire qu'à dire.
Soudain je réalise, je soleil, le rouge, la femme, la rein ! Je me lève en hâte et m'empresse de relever cette royale personne avec tout le respect et la délicatesse qui lui ait du. Je l'ai vu entrer dans ce labyrinthe. C'est elle, la reine ? Tout ce rouge pour ces "coeurs" ce doit être elle sinon il serait difficile de faire plus belle reine. J'hésite, je ne la ferait pas répéter je comprends pas grand chose autour de moi les sons reprennent petit à petit et je me pose un tas de question du genre "si les soldats avaient été des soldat de pique est-ce que la reine ce serait habillée en noire ?".
¨Puis je tombe un genou par terre. Je ne sais même pas ce qui m'a pris. Cette femme valait bien un genou de sali et plus encore si c'était la reine. les rumeurs étaient plus vraies que vraies, c'est dingue d'être aussi séduisante. J'eus du mal à m'imaginer sa froideur dans ces cas là. Le soleil éblouis même les bruns d'herbe, j'en suis sur. Le blanc domine dans ce que je vois .Mes yeux sont ceux d'un ange et un simple cailloux me parait magique, lumineux angélique. Où je suis. Je suis muet. Je n'arrive pas à parler devant elle comme si elle me consumerait de son regard. Et j'ai pas envie. Puis je me relève en regardant les murs de haies qui nous entoure, je me rappelle. Mais je me suis endormi ! Pffou bah pour une première entrevue avec la reine c'est bizarre. Merde mon ballon. Ma raison me dit de le laisser et mes pieds le cherchent pour taper dedans. Jamais d'accord ces deux là, pratique !
Le ciel semble vachement haut à cet instant. En levant les bras je pourrai pas m'y accrocher pour me casser d'ici. Mais qu'est-ce qui m'a pris de rentrer dans c'te labyrinthe ? Non, pourquoi, elle, elle y est ? Le vent s'absente ici, l'air alourdie tout. Je me sens un peu claustrophobe ici. J'arrive toujours pas à parler, je la regarde mais elle me paralyse un peu avec son joli regard et sa tête toute mignonne derrière laquelle ce cache un monstre à quatre yeux trois tentacule et des dents acérée pour couper des tortues dans leur coquille.J'ai l'esprit un peu tordu ces temps ci. Tant pis je la regarde et je ferais comme si j'étais muet pour l'instant. Ou non, je me force et on verra bien.

- ... A

Maintenant je dois lui paraitre fou et attardé. Si je me rattrape pas maintenant je vais m'en vouloir tout ma vie. Je sors de ma poche une rose écrasée parce que je me suis assis et endormi dessus. Ça craint mais à la base ça allait bien avec le rouge et les cœurs, c'est vrai !

- Vous êtes la reine, c'est ça ? Parce que je voulais vous donner ça et puis on a pas voulus que j'entre, parce que je ne suis pas en rendez-vous, pis je suis désolé pour votre fenêtre, et je vous ai vu entrer alors je vous ai suivis et pis je vous ai perdu et...

Je me tus car soudain je parlais beaucoup. L'histoire de ma vie. Je pensais tout bas de peur qu'elle m'entende que j'avais honte. Je me munissait de deux glaçons imaginaires pour couvrirent mais rougeurs sur les joues que j'imaginais imaginaires aussi. Mes jambes s'enfuyaient et je les regardai partir impuissant, je crois que pendant un moment j'ai même pas pu bouger. Quelle tension ! Sous une pression plus forte que moi je r^vais que je disparaissais soudain. Pouf !
Oh ! les oiseaux sont bleus. Je vole sur un pied. Ma chemise a plus de boutons. J'ai mal à la tête. Je sais pas si il y a un remède contre la honte mais je veux et j'exige de l'avoir dans l'immédiat. Pouf ! Ya rien dans ma main. Je suis con. Je ris mécaniquement et finit par articuler avec un tir de carabine dans le ventre par mots.

- Vous... m'intimidez... vraiment... vous... allez... me tuer ?

Avec quoi ? Un peigne ? Ces dents ? Un doigt ?
Je crois que même si ça ne faisait que trente seconde que je lui parlai j'ai pu voir ma vie, quand je têtai les seins de maman et quand je mourrait au pieds de la dame de rouge.

Mes souliers sont tous abimés. Ma robe défraîchie ressemble à un chiffon de friperie. Je dois avoir les joues rouges, à coup sûr, les yeux perdus et les lèvres écorchées. Je manque vraiment de goût, en ce moment ! Je dois me reprendre, tout de même. Je suis une femme à conquêtes ! Et ce n'est pas ainsi que je pourrai séduire le Monde.
En parlant de séduction, ce jeune homme hagard est à mon goût. Il possède des airs princiers, et un regard à me faire tomber dénue. Peut-être aurais-je du le laisser dormir ! Il risque de me haïr d'avoir troubler son repos... Et me mettre à dos un si bel ange en exil, ce serait du gâchis, n'est-ce-pas ?

Oh ! Mais à quoi je pense ! Je suis déplacée. Non, je ne dois pas brusquer ce bel homme. Il ne m'a rien demandé et, à coup sûr, il va me prier de le laisser tranquille avec mes problèmes de dame en danger. Mais Dieu qu'il est beau... Hum, hum. Je dois me ressaisir. Ce n'est pas ainsi que je pourrais trouver de l'aide dans ce vaste royaume. Je dois me comporter convenablement, et laisser de côté mes pulsions d'amour.
Tiens, il se relève. Il ne m'adresse pas un seul mot. L'ai-je froissé ? Je tente de m'excuser, lorsque le preux jeune homme me relève à sa suite. Quelle galanterie ! J'en rougis de gêne. Il sait s'y prendre face à une femme. Et bien, on dirait que je n'ai rien perdu de mes talents de séductrice ! Va-t-il me faire la cours ? Ce serait terriblement charmant de sa part...

Il pose un genou à terre. Il joue au chevalier. Son air de garçon en faute est si attendrissant ; s'en veut-il de s'être endormir en ces lieux ? J'aimerai l'aider à se relever, car, par décence, je ne devrais pas accepter un tel dévouement. Pourtant, le voir aussi humble, aussi courtois face à moi seule me comble de joie. Son attitude romanesque est diablement grisante ! Ce serait amusant de jouer à la princesse éprise. Hi hi, ce qu'il est amusant !
Il me tend une rose fanée et chiffonnée. Elle est un peu à mon image. Tente-t-il de me faire comprendre que je ressemble à une misérable ? Je tente un sourire. Ce jeune homme bien trop doux n'oserait pas me faire une telle offense, puisqu'il me prend pour sa...

...reine ?! Il me prend pour la reine de cœur, cette femme sans cœur, qui a emprisonné le cœur de Miwako, et qui s'amuse à piétiner mon cœur ! Je bouillonne de rage, mes pommettes doivent être rouge de colère. Comment ose-t-il ? Mais je me fiche qu'il est brisé cette fenêtre de pacotille ! Me prendre pour cette terrible femme... Je le chasserai bien à coups de pied et de jurons très déplacés !
Les larmes me piquent les yeux. Il rougit. Qu'il aille rejoindre cette femme, lui aussi, puisqu'elle aime tant à me dérober tous ceux que j'aime ! Qu'il m'abandonne, et aille faire son discours de preux chevalier servant à une autre !

Je déteste le rouge. Je me déteste. On m'a prise pour un monstre. Le suis-je forcément ? Je balbutie quelques mots incompréhensibles. Je ne sais pas comment réagir. Je dois contenir ma haine et mes larmes, ou je perdrai une nouvelle fois toute dignité. Oui, j'aimerai le tuer, mais je n'en aurai jamais la force.

Je le force à se relever et à me faire face. Qu'ai-je à perdre ? Après tout, je ne connais pas cet homme. C'est donc sur lui que je déverserai ma rancune et mon mépris. Je ne m'excuserai point. Même s'il ne mérite pas cela.
Il est vrai que je pourrai rentrer dans son jeu, mais je ne pourrai jamais accepter de jouer un tel rôle, surtout celui de cette femme. Il n'aurait pas pu commettre pire méprise. Il va voir ce qu'il en coûte d'humilier une femme.

« Odieux personnage ! Tu me vois comme une reine sans cœur, c'est cela ? Crois-tu que je ne ressens aucun sentiment, aucune peine, et aucun amour ? Non, je ne suis point la reine ! Je ne suis qu'une femme qui passait et qui a payé pour le crime que tu as commis en brisant cette vitre. Comment peut-tu me voir comme un monstre ? Non, je n'ai pas sa prestance, ni sa beauté, et sa supériorité ! Je ne suis qu'une femme lâchement abandonnée que la vie aime à malmener. Ne prends pas cela pour des plaintes, n'aie pas pitié de toi. Je ne veux pas de tes excuses. Je ne suis pas ta reine ! Et, je t'en supplie, ne me vois pas comme étant cette terrible créature. »

Ça y est, je pleure. J'abandonne son regard, et laisse tomber sa rose contre le sol. Je suis perdue dans un labyrinthe avec un serviteur de la reine. Je n'aurai pas pu tomber plus bas ! Je déteste tout ce rouge qui m'entoure.
Je ferme les yeux. Faites que tout ceci ne soit qu'un vilain cauchemar, et que je me réveille enfin entre les bras de mon amant.

Oh... il semblerait que ce ne soit pas la reine, Il s'est trompé. Étrangement son cœur s'allège d'un poids. La reine de cœur est dites monstrueuse, sans cœur, très froide autant qu'un iceberg. Lui tenait juste à faire bonne impression devant la reine, ce n'était pas elle et si elle avait assurément la beauté de la reine de cœur elle était plus sensible et probablement plus clémente. Dans ce monde dit-on le but est que personne n'est à souhaiter notre mort. Son idée première fut que cette reine haï à cause de sa propre haine ne le haïsse pas lui. D'où tout ce petit spitch associé à la surprise de voir une aussi belle femme. En analysant la situation concrète de l'instant il réussit à comprendre un peu ce qui venait de se passer. Elle pleurait. Lui avait fait une sorte de déclaration à une personne qu'il croyait être la reine de cœur. Il s'avéra que le jeune homme se trompait. Pas hasard la femme avec qui il avait confondu la reine, détestait cette reine. Ainsi elle avait du mal prendre le fait que Lun la traite comme telle. Ce que le jeune homme commençait peu à peu à comprendre et à accepter, pour ce qui était du pourquoi. Ce serait la suite.

En premier lieu, elle pleurait. C'est malin ça. Pour réparer sa faute pas trente six solutions trouver un moyen de se faire pardonner, vite. Que disait elle, une reine sans cœur ? Non effectivement ça ne devait pas être elle. Une reine sans cœur ne se laisserait pas aller à pleurer devant un inconnu. Mince, elle a dont payé le prix de mes bêtise pensa-t-il très vite. Sans s'attarder sur cette pensée il songea que s'expliquer serait un bon début peut-être comprendrait elle son erreur et lui pardonnerait. Cela dit ces paroles ne cessaient de défiler dans sa tête. Elle n'aurait ni la beauté, ni la prestance de la reine. Peut-être sous entend elle alors être plus belle encore ou bien peut-être n'a-t-elle pas saisit sa confusion. Ou du moins, d'où celle ci venait. Justement, elle avait les qualités de la reine, c'est pour cette raison que Lun l'avait prise pour quelqu'un qu'elle n'était pas. Mieux que la reine, elle avait ses qualités, sans ses défauts. Elle est triste, la vie la punie ? Elle n'est pas reine ? Très vite, il comprit ça mais alors lui vint à l'esprit que de nouvelles excuses s'imposaient mais pas pour les même raisons.

- Vous savez je n'ai jamais vu la reine de cœur, je ne pouvais pas deviner que... Enfin, vous êtes si belle... (Jugeant ces mots bien inutiles, il cessa de parler de cela.) Je m'excuse dans ce cas de vous avoir confondu avec cette "horrible femme" ainsi que de vous avoir fait porter la responsabilité de mes imbécilités.

Voilà qui est fait. Des excuses en bonnes conditions et dans un bon contexte. Déjà il ne s'adressait plus à la reine, juste à une splendide jeune femme qui semblait très vite oublier la chance qu'elle avait d'être aussi jolie. Une chose qu'il songeait à lui rappeler tant il était amer de la voir pleurer ainsi. Les larmes coulaient sur ces joues teintées de rose, des joues si adorables que ce spectacle lui fendit le cœur. Sensible le jeune homme ne resta pas d marbre à cette démonstration de chagrin. Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'elle en veuille autant à cette reine et surtout pour qu'elle soit aussi triste et parue aussi inconsolable.

Après ces trop courtes excuses Lun envisagea une chose que même lui n'avait pas prévu au départ. Tout en agissant l'enfant perdu se rendait compte que ces propres actes lui étaient inconnus. Que faisait il ? dans quel but ? Tout cela lui apparaitrait surement après. Sa main vint sécher ces vilaines larmes qui s'attardaient décidément trop longtemps sur ces joues. Volant un baiser qui n'était probablement pas pour lui le jeune homme s'empara des lèvres de la jeune femme pour un moment, chose qui pourrait paraitre très déplacé et qui sortait pourtant du fond du cœur tout en partant d'une bonne intention. Le contact de ces lèvres sur les siennes fut le contact le plus doux qu'il ait ressentit depuis très longtemps, même très longtemps. Seulement cette marque d'affection ne dura pas longtemps. Jugeant déjà assez déplacé d'embrasser une femme comme ça, Lun s'interrompit. Après tout il ne la connaissait pas. Cela dit ça lui revenait maintenant, il savait pourquoi il avait choisis de l'embrasser. Un sourire timide apparut sur ces lèvres et le jeune homme articula du mieux possible.

- Ce baiser, c'est pour que jamais vous n'oubliez à quel point vous êtes belle.

Voilà qui devait achever de la rendre triste, en espérant que ça ait l'effet recherché. Une claque serait aussi la bienvenue. S'éloignant un peu de la jeune femme pour voir un peu les alentours Lun alla regarder au détour de la haute haie qui ne cessait de les enfermer où qu'ils aillent. Quelle idée d'aller dans un labyrinthe, retrouver leur chemin serait sans doute un véritable calvaire. A eux deux ils y parviendraient surement assez vite. Après tout les labyrinthes sont aussi fait pour qu'on s'y perdent, sans oublier qu'on puisse en sortir. Puisqu'ils seraient coincés pendant un petit moment ensemble, commençons par le commencement, si elle choisissait encore de le suivre.

- Mon nom est Lun.

Je sens comme une odeur de feuillages tendres, mêlée à la violente fragrance de mille roses écrasées. Ce n’est pas que la sensation est déplaisante, mais…cela me démange la gorge. Ces roses semblent être aussi amères que leur propriétaire.
Je me pique l’arrête du nez. Je ne suis décidément pas en train de rêver. Le jeune homme effronté me fait toujours face. Je me demande ce qui me retient de lui donner une bonne claque ! Peut-être est-ce la force de son regard. Ou bien parce que je ramollis de minutes en minutes. Elle est triste à voir, la dame qui se vantée de ses mérites de séductrice ! J’ai du perdre l’expérience pour redécouvrir l’essence des sentiments. C’est à la fois honteux et agréable. Quelle drôle d’ironie ! Battue à plat de couture par son propre cœur. Je me vengerai de cet affront !

Je ressemble à une fontaine de larmes salées. Si au moins elles étaient sucrées, je pourrais offrir à boire au monde entier. C’est une bien étrange idée… Si mes larmes se transformaient en fleur, j’aurai déjà peuplé un champ entier de coquelicots délicats ! Oui, je pleure trop. Et bien malgré moi, je ne sais toujours pas comment les contenir.
Allez, un peu de contenance, tout de même ! Je renifle bruyamment. Quel manque d’élégance… J’ai perdu toutes bonnes manières, et devant un inconnu qui plus est ! S’il me prend de pitié, ça je le jure, je lui refais le portrait. Mais je ne sais pas comment je m’y prendrais…et si je le livrais aux gardes ? Non, je ne suis pas aussi méchante que cette reine pour laquelle il m’a prise. Je dois tout faire pour lui faire comprendre l’étendu de sa méprise, et que je reprenne un minimum de dignité face à lui. Car une femme qui ne s’est pas se tenir a-t-elle une place dans ce monde ?

Le jeune homme se montre enfin poli et s’excuse. J’aimerai le pardonner, mais une partie de moi ne le veut pas.
Je lève les yeux au ciel. Je suis décidément une belle idiote. Mon cœur me fait mal. J’aurai du l’oublier ! J’aurai simplement du la laisser partir ! Je n’aurai pas du tenter de la récupérer ! Tous mes efforts ont été inutiles. Malheureusement, il ne me reste plus que mes yeux pour pleurer. Devant un jeune homme confus, qui plus est. Dieu, faites qu’il ne me prenne pas en pitié… Mon regard retombe au sol. Me voilà découragée. Ça ne me ressemble pas, en effet. Mais il semblerait que, seulement aujourd’hui, l’espoir est fui, vaincu, vers le ciel noir… L’amour est une belle désillusion, à y penser.

Un doux contact passe sur mes joues. Je frissonne. Je l’imaginais si froid avec cette peau blanche…mais sa main est tiède, comme une fin d’été chaude et éreintante. Ses yeux se sont aussi réchauffer. Je bouillonne de l’intérieur. Ce jeune est tout simplement magnifique… Je reste crispée par ce toucher si soudain. J’aimerai bouger, mais n’y arrive pas.
Que dois-je faire ? Je dois bouger, cet homme va me manger, j’en suis certaine ! Vite, une échappatoire. Il va me faire du mal ! Il s’approche dangereusement de moi…va-t-il me frapper car je ne suis qu’une fausse reine ? Je ferme de toutes mes forces les yeux. Si jamais il lève la main sur moi, serais-je capable de me débattre ?

Ses lèvres se sont posées sur les miennes. Je papillonne des paupières. Ce baiser semble irréel. Inhabituel. Inadapté. Que lui arrive-t-il ? Perd-t-il la tête à cause d’une claustrophobie refoulée ? Non, c’est bien moi qui vais perdre la tête s’il ne stoppe tout ceci le plus vite possible…

Il se détache de moi. Ce fut bref…peut-être un peu trop ? Les larmes se sont arrêtées net. Je crois que je claque des dents. Ce jeune homme me déstabilise grandement. Ses réactions sont imprévisibles ! Je touche mes lèvres du bout des doigts. Comment peut-il me prendre pour une terrible créature pour, par la suite, m’embrasser avec tant de tendresse ? Enfin, je ne suis pas la reine ! Alors, pourquoi ce geste ?

« Ce baiser, c'est pour que jamais vous n'oubliez à quel point vous êtes belle. »

Je rougis de gêne. Comment ose-t-il me dire cela si facilement ? Je ne peux décemment pas le croire…il doit se moquer de moi, à coup sûr.
Et voilà, je n’arrive plus à lui en vouloir ! Ce jeune homme m’intrigue et…j’aimerai qu’il m’embrasse une nouvelle fois…aussi doucement…avec la même tendresse… Oh, ne pense donc pas ainsi, Elisabeth ! Mon visage doit se confondre dans le décor, en cet instant. Je balbutie pour ne rien dire. Comment puis-je être aussi chamboulée par un simple baiser ?

Je lui fais dos pour ne pas lui laisser le loisir de s’amuser de mes rougissements. Je dois me reprendre, et vite ! Une voix s’élève dans le silence. Il se présente. Lun ? C’est un prénom bien singulier…ses parents étaient-ils amoureux de la Lune ? Je retiendrai ce prénom.
Maintenant, c’est moi l’impolie dans l’histoire ! Je suis une étourdie. J’en oublis même de me présenter convenablement. Je me retourne légèrement. Je n’ose pas le regarder. Je suis toujours rouge comme une cerise.

« Je suis Elisabeth Millor. Ravie de te…rencontrer. »

C’est un échange bien étrange. Une rencontre dans un labyrinthe, un quiproquo audacieux, et un baiser insensé. Je ne sais plus sur quel pied danser ; mais comme nous ne dansons pas encore, je n’ai pas vraiment à m’en préoccuper.
Puisque nous sommes emprisonnés ensemble dans cette prison de verdure, et qu’il s’est déjà fait pardonner, autant être docile. Mais avec son baiser volé…je ne sais pas combien de temps je serai capable de tenir avant de ne l’embrasser à mon tour. Il faut dire qu’il m’a bien tenté ! Et puis, ce joli minois ne me laisse pas de marbre.
Commençons d’abord par nous découvrir. J’avance de quelques pas dans le labyrinthe, attendant de voir s’il me suit de bon gré. Faites qu’il soit coopératif…

« Lun, pourquoi es-tu venu voir la Reine ? »

Je regarde une nouvelle fois le sol, le rouge aux joues.

« Es-tu un de ses serviteurs ? Un de ses amants ? »

Je ne suis qu’une vilaine indiscrète. Mais cela me brûler les lèvres ; car, enfin, je n’oserai plus jamais retoucher à un des servants de cette maudite reine sans cœur !

Cet endroit, aussi simple soit il attire les regards. Son regard va et vient partout où il peut se poser. Le côté énigmatique des labyrinthe à quelque chose de captivant qui donne envie de se balader. En long et en large, dans cet endroit qui perd. Lun se prit à apprécier la compagnie étrange de cette personne qu'il venait de rencontrer, une femme bien surprenante mais si charmante. Peut-être bien trop libertine à son goût, elle avait le goût des belles choses justement. L'embrasser lui donna l'impression d'un savoir faire agréable et à la fois effrayante. néanmoins il n'y songeait plus son regard se porta à un petit oiseau sur le haut de la haute haie. Probablement que ça ne le mènerait nul par de grimper en haut, c'est bien trop élevé vers le ciel .si seulement ils avaient des ailes, ils pourraient s'envoler et partir dans un endroit plus propice à une première rencontre. celle ci ne lui déplu pourtant pas, au contraire. Quelle sensation de bien être il ressentait maintenant. Pour un peu, il lui volerait un second baiser. Mais ne pas perdre son objectif de vue est tout de même une règle que le jeune homme s'est fixé. Donc, objectif, bien en vue.

Elle pose des questions bien indiscrète. sa franchise lui plait, elle sait ce qu'elle veut et pour ne pas l'effrayer ou plutôt pour la rassurer autant lui dire que jamais de sa vie il n'avait eu l'occasion de poser les yeux sur cette reine maudite. La raison pour laquelle il était venu la voir était assez secrète. cela dit partager son secret avec cette femme lui sembla une idée tentante sur le moment. Qu'elle est belle quand elle n'est plus triste. Beaucoup plus belle que dans son malheur se dit il en la regardant, gênée. Pourquoi être gêné ? ce baiser, elle le mérite. Plus que quiconque. D'ailleurs elle ne fut pas la seule à y prendre du plaisir mais ça, il ne lui dirait pas. De toute façon se connaissant ça ne mènerait nul part, cela dit, une nouvelle amie ne lui déplairait pas, bien au contraire. Maintenant ces yeux ont trouvé où regarder C'est vrai qu'elle est hypnotisant, ça en deviendrait presque dangereux, le danger c'est excitant. Cette phrase lui parut familière, comme si elle avait un rapport avec son passé.

De ces deux questions, à laquelle devait il répondre en premier ? Probablement la seconde. Ce serait plus judicieux. L'occasion de lui demander d'où venait cette haine immense lui parue propice mais soucieux du bien être de cette nouvelle connaissance Lun préféra se taire et préserver sa sérénité car il semblerait que ce baiser lui est retiré pour un moment le goût de la tristesse. Cette idée fit plaisir au jeune homme qui se sentit l'envie de sourire tout à coup. Encore lui fallait il une raison. Hum... comment formuler sa réponse ? Vu les circonstances autant être direct comme ça au moins les relations entre lui et la reine seront bien clairs.

- Je n'ai jamais vu la reine de ma vie. Je ne la connais pas.

En passant près d'une allée, le jeune homme cru reconnaitre un coin familier. Il s'était malheureusement pour lui bien enfoncé dans ce casse-tête mais ce fut déjà un début de retrouver un buisson familier. Sans perdre de temps il courut rejoindre Elisabeth et tout en prenant sa main, il se mit à la tirer dans la direction qui lui inspirait confiance. Peut-être se trompait il mais son instinct jusque là ne lui faisait pas tant faux bond. Tenter le coup était la meilleure chose à faire aussi s'écria-t-il :

- Viens, je suis sur d'être déjà passé par ici tout à l'heure.

Sans savoir vraiment où ils allaient débarquer le jeune homme se doutait qu'au moins ils auraient avancés un peu dans leur recherche de la sortie. Cela dit une fois de nouveau face à trois choix possible Lun parut perplexe. Que faire ? A partir de là sa mémoire le laissait tomber et même si la sortie n'était surement plus très loin, aucune idée du chemin à suivre. Tant pis, leurs recherches reprendraient ici, peut-être se souviendrait elle d'un détail et en attendant il avait une autre curiosité à satisfaire puisque pour le moment une dernière question restait en suspend. La première et de loin la plus embêtante. Comment expliquer ça à une femme qu'il connaissait à peine et qu'en plus il venait d'embrasser cinq minutes avant. Voilà une question qui lui plaisait tiens, une question à laquelle il réfléchit un moment avant de trouver une réponse appropriée.

Songeant qu'ils devaient reprendre leur recherche il lâcha la main d'Elisabeth et pensa qu'elles étaient très douce. A l'image de leur propriétaire elles étaient parfaites. Il s'égarait souvent ce qui lui faisait penser que la reine de cœur lui était encore inconnue, le prochain serait surement le maitre s'il pouvait le rencontrer. Décidément cette question n'était pas la bienvenue et pire encore, on ne lui avait jamais posée auparavant. Comme c'est agaçant. Cela dit partager ça avec quelqu'un ne pouvait pas être un mal, bien au contraire. Enfin, il verrait après l'avoir fait.

- En fait, je suis à la recherche de la femme la plus belle du monde. C'est pour cela que je suis venue voir la reine de cœur aujourd'hui. Tout le monde ne fait que de parler d'elle comme quoi elle n'aura d'égale en beauté que sa méchanceté et dans le fond je crois que j'espérais que ce soit une femme affreuse.

Le problème avec cette femme aux gestes si parfaits, si gracieux et ce minois si adorable, ce corps si élégant et cette tenue si belle. La femme la plus belle du monde il était peut-être bien tombé dessus par hasard. Peut-être bien que les gens disent et pensent des choses si vite qu'ils n'ont pas le temps eux même de les voir venir. Ce qui met en général les personnes concernées dans des positions très inconfortables, comme tout ceux là, il ne le vit pas venir lorsque sortirent de sa bouche ces quelques mots.

- Enfin, je suppose que maintenant je n'ai plus besoin de la voir.

Ces mots dépassèrent sa pensée et sa main vint bien que trop tard caché sa bouche. Le mieux lui semblait de faire comme si de rien n'était et d'ailleurs voilà un oiseau perché qui lui parut bien familier tout à coup avec ces chants aigus et son plumage bleuté.

Ces murs de verdure sont tellement hauts qu’ils ressemblent à ces bâtisses fantastiques construites par les nymphes sauvages. Ces femmes féériques sont des créatures enchanteresses et fictives, mais avant tout charmeuses et tentatrices. Elles sont pêcheuses du délit de luxure et, pourtant, les hommes tombent dans leurs bras comme de simples enfants émerveillés. Ces histoires me rappellent quelque chose…mais je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce quelque chose.
Je guette les réactions de ce beau jeune homme. Ses lèvres se mettent à onduler pour former des mots dont le sens m’importe peu…je veux l’embrasser une nouvelle fois. Rien qu’une toute dernière fois… Hum, hum. C’est une bonne chose qu’il n’est jamais rencontré la Reine ! Ainsi, je peux encore l’empêcher de rencontrer cette odieuse femme. Car, égoïstement, j’aimerai garder pour moi toute seule ce charmant garçon… Est-ce déplacer de penser ainsi ? Après tout, des pensées n’ont jamais tué personne. Tant que je saurai me tenir, tout se passera pour le mieux.

Soudain, le preux chevalier prend la tête de la marche et m’attire à sa suite. Il m’a pris la main. Quel contact…anodin, il est vrai. Et pourtant si grisant ! Je ressers ma prise sur lui. Qu’il continue sur sa lancée, car ainsi je n’aurai pas le lâcher de si tôt ! Son dos, ses épaules droites et frêles, la blancheur immaculé de ses vêtements, sa démarche souple et liante ; tout de lui s’offre à moi. Même sans voir son visage, j’aimerai m’agripper à lui de toute force pour jouer à la nymphe dévergondée. Mais les circonstances ne s’y prennent décidément pas… Alors je le suis docilement dans l’attente d’une nouvelle ouverte.
Il se stoppe à un carrefour de feuillages. Il relâche ma main aussi rapidement qu’il la étreinte. Je bougonne. Je ne devrais pas me mettre dans cet état là, j’en ai conscience…mais je suis de plus en plus attirée par ce jeune homme. Il possède un faux air angélique avec ses beaux yeux émeraude. Le rouge et le vert ne sont-ils pas deux couleurs complémentaires ? Quel raisonnement stupide ! Chut, Elisabeth. Tiens-toi convenablement, et ce jeune homme viendra bien de lui-même à ta rencontre…n’est-ce-pas ?

Lun parle à nouveau. J’aime le timbre suave et grave de sa voix. Je ne peux m’empêcher de rougir en fixant une nouvelle fois ses lèvres. Elles ont l’air terriblement douces…je devrais m’en assurer.
Il parle d’une femme. La plus belle du monde. Qui est-elle ? Il la recherche. Quel étrange objectif de vie ! Il est de plus en plus inattendu. Il parle de nouveau de la reine. Il espérait la rencontrer pour s’assurer de sa beauté. Et bien, je l’en empêcherais si l’on m’en donne les moyens ! Ce jeune homme ne mérite pas de se laisser manipuler par cette démone. Car, inévitablement, il tombera fol amoureux de sa beauté… Mais je n’irai pas jusqu’à assurer qu’elle est la plus belle créature au monde. Puisqu’enfin, elle ne tient rien d’une nymphe.

Je bloque sur ses lèvres. Elles viennent de former de bien étranges paroles. Il sous-entend que la plus femme au monde serait dans ce labyrinthe. Qu’il s’agirait de moi. Je rougis comme jamais femme n’a rougit avant. L’odeur de rose devient plus pesante, j’ai affreusement chaud dans cette robe étroite. Je n’arrive pas à décoller mes yeux de sa bouche. Je dois réagir. Le contredire, ou convenablement le remercier, lui faire part de ma grande flatterie…

Ou tout simplement l’embrasser. Je n’en pouvais plus ! Il fallait que je le fasse. Sinon j’allais perdre la tête ! Et quitte à choisir, autant se sacrifier en embrassant un ange en exil. Sur la pointe des pieds, j’approfondis mon baiser en me serrant tout contre lui. Ne voyons là qu’une façon de le remercier de sa gentillesse ! J’encastre son doux visage de mes deux mains.
Je n’ai pas envie de le relâcher. Je suis mauvaise… Une bien vilaine demoiselle. Alors, à bout de souffle, je retombe au sol, mon regard dans le sien.

Et, comme si de rien n’était, je reprends la marche.

« Cette route à droite m’est familière. Empruntons-la. »

A dire vrai, je n’ai aucune idée d’où nous sommes. Aucune des trois routes ne me rappelait le chemin que j’avais emprunté. Je me justifierai grâce à mon instinct féminin ! C’est un argument valable, après tout. De toute façon, je devais rapidement reprendre la route, ou j’aurai exposé à Lun mon embarras.
Si je lui laisse entrevoir que rien ne s’est passé, il devrait oublier ce baiser. Mais quelle idée a-t-il eu de me dire de telles choses ? Je ne pouvais pas m’en empêcher. Ses paroles m’ont enivrée.
Deux nouveaux choix s’offrent à nous. Je ne sais décidément pas laquelle choisir. Alors, calmant mes ardeurs et mes rougissements de gêne, je me retourne vers mon preux chevalier pour lui demander ;

« Laquelle devons-nous prendre, à ton avis ? »

Le tout servit par mon plus beau sourire. Faites qu’il ne m’en veuille pas de ce baiser osé…

Les mots quitte parfois une bouche qu'ils n'auraient pas du. Cette fois là heureusement ça ne le conduit pas à des problèmes innombrables, bien au contraire. Cette fois ce fut elle qui le surprit en lui piquant un baiser inattendu. Peut-être avait elle apprécié ce sous entendu en tout cas de son côté il su apprécié cette "récompense" se laissant aller à ce langoureux baiser qui lui rappelait tant le premier de tout à l'heure. L'enlaçant il se disait que la lâcher serait une bien pénible contrainte mais chaque baiser à une fin contrairement à ce que l'on désirerait. Elle se sépara de lui et comme un idiot il se sentit tout à coup bien seul. Comme si sa présence dans ces bras lui manquait déjà et d'ailleurs il aurait presque garder la forme de son corps dans son esprit. Un peu perdu et déconcerté il relâcha ces mains qui retombèrent le long de son corps. Incapable d'aligner quelques mots il resta ébahit. Un peu triste. Heureusement pour lui elle prit un chemin prétextant l'avoir déjà emprunté pour venir. Docilement, il suivit. Son état était tel qu'elle en aurait fait un peu n'importe quoi sur le moment mais quelque chose de bizarre néanmoins lui fit dire que tout ça n'aurait pas forcément que du bon et c'est sur cette idée qu'il reprit ces esprits.

A partir de cet endroit le jeune homme ne reconnut rien, pas le moindre passage, pas le moindre tournant pas le moindre signe trahissant un passage récent. Se trouvant dans un labyrinthe chaque sol avait été foulé de manière équitable et on ne discernait aucun chemin emprunté plus que l'autre. Pourtant les traces auraient pu leur être utiles. a quoi pensait il, a croire que la regarder l'effrayait soudain. Elle lui posa soudain une question sur la direction à suivre. N'ayant aucune idée de ce qu'il devait faire il se décida en les estimant définitivement perdus à prendre un chemin au hasard et d'y aller direct, au pire, ils feraient demi-tour, dans le meilleur des cas la chance leur sourira. Il répondit d'un air ailleurs comme plongé dans le souvenir de ce baiser.

- A droite...

Et quel souvenir. Quel tourment de se rappeler sans cesse ce contact si doux, si plaisant. Ne plus y penser, ne plus y penser ! Plus il la côtoyait plus c'est lui qui se sentait gêné. Au départ, la teinte de ces joues l'avait fait sourire car un baiser n'est rien qu'un baiser après tout. Maintenant sa crainte était que ces propres joues le brûle trahissant des sentiments qu'il ne recherchait pas. Enfin si ! Il recherchait l'amour, ce qu'il y a c'est qu'il ne pensait pas le trouver dans un endroit pareil. Si ce sentiment était bien de l'amour plus que de l'envie. Du coup, il ne fit plus attention à rien et manqua de foncer dans la haie. S'arrêtant soudainement il regarda un moment la haie qui manquait de l'effleurer et jugeant que ce baiser avait assez hanté sa tête il décida de changer de sujet dans l'espoir de penser à autre chose.

- Êtes-vous une enfant perdu, comme moi ?

Effectivement dans cet endroit la question de l'identité venait souvent au delà des lèvres des gens puisque depuis le départ Lun avait croisé de nombreuses personnes et toutes n'étant pas ordinaires, la question se posait plus naturellement dans son cas. Qui sait si la personne face à lui n'était pas divine ou bien magique. Peut-être bien animale ou un truc du style. Après le lapin blanc, le jeune homme avait du mal a s'y retrouver il faut dire. Au fait tout en disant ces mots le jeune homme se demanda s'il devait la tutoyer ou la vouvoyer et chose étrange mais qui dans leur situation ne parut pas si idiote, il se demanda s'il devait l'embrasser, après tout ça pourrait même devenir une habitude.

Encore un croisement, où aller, à gauche ? A droite ? Sa chance avait déjà agit. En bien ou en mal. Lun estimant que s'était au tour d'Élisabeth de choisir la direction à suivre il se tourna vers elle. Si ce n'était pas elle la femme la plus belle de ce monde alors qu'on la lui montre tout de suite afin qu'il en ait la preuve car la vision de ce visage parfait et envoutant le laissa presque hésitant dans cette simple question. Elle avait le don de le mettre mal à l'aise désormais et peut-être bien que c'était de bonne guerre finalement. Pendant une micro seconde il admira cette magnifique créature difficile à qualifié d'humaine munie d'une telle beauté. Peut-être bien que c'était vraiment une déesse. Finalement les mots sortirent d'un trait.

- Où devrions-nous tourner ?

Lun semble ailleurs. Songe-t-il à la manière de me rejeter ? Ou bien l’ai-je surpris par mon audace ? Les deux ne me conviendraient pas. Je voudrais qu’il apprécie mes baisers et se laisse aller à m’embrasser une nouvelle fois… Décidément, je ne sais pas ce qui m’arrive. Je ne suis pas si entreprenante, à l’habitude…du moins, j’ai le sentiment que ce jeune homme me pousse à agir en dehors de mes principes. Commencerai-je à m’éprendre de lui ? Quelle idée ! C’est impossible…quoique dans un tel monde, je doute que l’impossible n’existe pas.
Il décide de prendre à droite. Il a une bonne mémoire ! Car je ne vois décidément pas où nous pouvons être… Je pourrai tenter de grimper sur un mur de verdure, mais je crains d’écorcher ma robe déjà bien abimée. Et puis, nous pouvons bien rester encore un petit moment ensemble…pour faire connaissance, et apprendre à se connaître. Je suis certaine que ce jeune homme a encore de nombreuses choses à dévoiler !

Il rougit doucement. A quoi peut-il penser ? Autant ne pas savoir, je crois bien que la réponse me déplairait. Ah, si seulement il pouvait m’embrasser une nouvelle fois… Je sais bien que si je lui offrais un nouveau baiser, je serai alors la plus déplacée de toutes les jeunes femmes distinguées. Je ne peux pas perdre la face pour cela ! Je dois être patiente, me contenir. Et prier pour qu’il vienne de lui-même vers moi…
Il manque de percuter une haie. C’est un jeune homme bien étourdi, à y penser ! Il brise les fenêtres d’une reine, se perd dans un labyrinthe sans queue ni tête, fait pleurer une inconnue, l’embrasse, et se laisse embrasser… Il est fort singulier. J’adore cela !

Il me demande si je suis une enfant perdue. Ai-je l’air d’une enfant perdue ? Dans un labyrinthe, rien n’est plus logique que de se perdre. Mais tout de même…ai-je le visage d’une jeune femme délaissée ? Quelle idiote ! Je lui ai moi-même déclaré que la vie m’avait joliment trompé. J’espère simplement qu’il ne me demandera les raisons de mon chagrin...sinon, je ne répondrai plus de rien. Or, ce serait fâcheux de brusquer ce jeune homme, puisque je commence à réellement l’apprécier. Quoiqu’un peu trop à mon goût !
Il me regarde. Je suis tétanisée. Qu’attend-t-il de moi avec un tel regard ? Je me sens fondre sur place. Je baisse stupidement les yeux. Voyons, Elisabeth, sois plus déterminée ! Tu es une femme, oui ou non ? Hélas, il semblerait que ce jeune homme me déstabilise beaucoup trop pour que je puisse réagir convenablement… Sa voix résonne dans la prison de feuillage. Je dois choisir quel chemin nous devons emprunter. Mais, je n’en ai aucune idée ! Je ne peux pourtant pas le lui dire, je passerai pour une belle idiote.

Allez, on se reprend ! Si je veux quelque chose, je dois me battre pour cela ! Et si jamais je vais trop loin, ce jeune homme m’arrêtera bien, n’est-ce-pas ? J’empoigne doucement sa main, mêlant mes doigts aux siens. Non, mon cher, je ne te lâcherai plus ! La raison pour laquelle je tiens à toi m’échappe encore. Mais, cela n’a aucune importance. Le contact de sa main forte et chaude contre la mienne me suffit amplement. Ce qu’il est grisant de sentir sa peau collée à la mienne…
Je prends rapidement à gauche, ne lui laissant pas le temps –ni le droit- de me présenter son refus de contact. Le passage semble se ramifier…ou bien est-ce une ruse de mon esprit ? Je me presse étroitement contre lui, comme pour me rassurer de sa présence près de moi. Il dégage une agréable odeur de rose… Oh, mais sa question ! Je l’avais totalement oublié ! Je reprends contenance et, m’écartant vivement de lui, je balbutie ;

« Je suis en effet une enfant perdue…je ne sais de moi qu’un nom et une couleur. Mon oubli a fait de moi une grande naïve, et je me suis faite trompée par les gens de ce monde. Pourquoi, me diras-tu ? Pour l’illusion d’un amour. J’ai été si stupide ! Je n’aurai jamais du croire en d’aussi belles paroles… Il semblerait bien que mon cœur me fasse défaut car, même lorsque je ne le veux pas, il croit tout ce qu’on lui raconte. Et c’est ainsi que j’ai souffert d’un amour non partagé ! On s’est si méchamment joué de moi… »

Les mots ont quitté mes lèvres contre ma volonté. Pourquoi lui dis-je tout cela ? Il n’en a que faire de mes problèmes… Me voilà de nouveau triste. C’est bien ma veine. Je n’aurai pas du raviver les souvenirs…cela fait bien trop mal. Ce jeune homme va-t-il lui aussi se moquer de moi ? Croit-il vraiment que je suis belle ? A-t-il simplement pitié de moi ?
Un nouveau carrefour se dévoile face à nous. C’est à son tour de choisir. J’essuie d’un revers de main les larmes qui se sont échappées. Je ravage ma rancune, et continue à presser sa main dans la mienne. J’aimerai tant pouvoir le croire… D’une voix bien trop troublée à mon goût, je lui dis ;

« Tu es donc…un enfant perdu, toi aussi. C’est…assez triste, tu ne trouves pas ? »

J’ai parlé pour ne rien dire. J’ai soudainement très froid. Je frissonne. Je n’aurai pas du lui dire tout cela. Je vais à coup sûr le regretter.

Une enfant perdue ? Alors une très belle enfant perdue. Si belle que Lun su surprit même à penser que sa venue ici était un miracle. Pour lui bien sur, pas pour elle. c'est en cela que cette pensée le dérangea mais plus que ça, sa main le perturbait, après tout ne plus y penser serait la meilleure solution, elle est tiède, elle est douce, on y oublierai sa main volontiers alors pourquoi pas lui ? Après tout, elle était bien là emmêlée dans la sienne. Il soupira devant sa propre impuissance et se décida à lâcher un sourire de soumission. Ce petit faux pas on ne lui en tiendrait pas rigueur, probablement et s'il avait d'autres choses à penser en ce moment ce n'est pas en tenant la main d'une femme splendide qu'il en oubliera ces priorités. Elle parlait mais lui ne contemplait que ces lèvres, à force cela en devenait une obsession, un besoin si intense. elle avait souffert de l'amour et lui avait besoin du sien. Une femme comme elle ne devait pas pouvoir aimer un homme comme lui. La seule question qui lui vint alors à l'esprit fut de savoir qui s'était joué d'elle et si c'était la reine de cœur alors que lui avait elle fait et malgré sa curiosité qui le pressait le jeune homme se tue ne sachant trouver le moment de poser une question si personnelle.

Tout deux étaient donc des enfants perdus, pourtant jamais il n'avait souvenir d'avoir vu une aussi belle femme dans le château des enfants, il l'aurait remarqué pour ne jamais l'oublier, c'est certain, ne serait ce qu'en étant touché par sa beauté. elle trouvait cela triste, sur ce point il ne partageait pas son point de vue, en arrivant ici il savait juste ce qu'ils gagnaient et n'avaient aucun souvenir de ce qu'ils perdaient, dans un sens peut-être que sa vie aurait été bien pire s'il n'avait pas été réveillé un beau jour dans ce monde. Son seul objectif désormais était d'en avoir le cœur net.

Il voulait répondre mais sa seule pulsion était de l'embrasser, il ne savait ni comment, ni pourquoi, ni même quand mais plus que de lui répondre il mourrait d'envie de l'embrasser, comme un sort qu'on lui aurait jeté il ne contrôlait plus très bien ces propres sentiments. Qu'en faire ? Deux pêchés le pourchassaient sans cesse en présence de cette femme, la luxure et plus encore, l'envie. L'envie d'être avec elle, l'envie de la toucher, de lui parler, de l'embrasser, de la caresser. Tout ça dans un même corps en ébullition permanente de demandant que d'être lancé au grand jour. Son corps manquait d'exploser à chaque seconde qui passait. faisant des efforts sur lui même il parvint à répondre convenablement.

- Au moins cela m'aura permit de te rencontrer. Je l'ai vu la femme la plus belle du monde et désormais je peux mourir l'esprit tranquille.

Sans lui mentir il avait un peu modifié la réalité. Encore un point à régler et là il pourrait vraiment mourir l'esprit tranquille. Ce détail n'avait aucune importance en ces lieux et en ce temps, ils marchaient tout deux main dans la main dans un labyrinthe où ils avaient fait l'erreur de pénétrer. Pour le moment ils étaient un peu à l'écart du monde. sans cela peut-être n'aurait il pas osé mais tandis qu'ils s'apprêtaient à tourner à gauche il la retint par la main. Après tout à l'écart du monde, tout est permis, n'est-ce pas ? Si ce n'est pas vrai alors il serait en attente d'une sentence. Se laissant aller à des impulsions trop fortes le jeune homme la bloqua contre la haie en songeant que quoi qu'il en soit elle n'essaierai probablement pas de s'enfuir. Si c'était le cas bien sûr, il la relâcherait. Sa bouche presque agressive mais tout aussi tendre s'empara de ces lèvres dans un long baiser langoureux. Une sensation incroyable lui donna soudain l'impression de s'élever dans les airs. Comme s'il avait attendu ça toute une vie. Ces mains serrèrent sa taille dans ce moment d'intimité l'étreignant avec passion.

Certes le mérite d'un tel baiser il ne l'avait pas mais pourtant il aimait tant cela. Qui l'aurait blâmer d'avoir agit ainsi. Il y a des choses auxquelles une personne ne résiste pas et notamment les sentiments trop forts comme l'amour ne peuvent pas toujours se contenir par force de volonté. Reconnaitre sa il pouvait le faire si nécessaire mais se sentir coupable, certainement pas ! Actuellement il ne regrettait pas du tout son geste. Par la suite, il aviserait. Mettant fin à ce baiser si doux et murmura comme pour se chercher des excuses.

- Tu es si belle, si parfaite...

Sans ajouter quoi que ce soit il se mit baiser chaque parcelle de son cou si délicat. Tout chez elle transpirait la sensualité et mettait en éveil le moindre de ces sens, une sensation qu'il n'avait encore jamais ressentit avec quiconque et mieux que tout se laisser aller à un tel plaisir lui laissait penser au côté dangereux de la chose. Par la suite peut-être qu'elle le laisserait tombé et bizarrement, cette idée l'excita plus que de coutume. La réalité veuille qu'on appréhende une telle possibilité, avec elle tout ça lui parut bien différent. Sans savoir comment il ne tenait plus à la laisser partir, il ne voulait pas la voir s'en aller loin de lui et même en sachant que ce moment arriverait. Ce n'était même pas envisageable. L'embrassant de nouveau il retrouva la sensation d'une chaleur qu'il voudrait voir habiter son corps à chaque moment de sa vie. Ces lèvres représentait son obsession et peut-être s'y laissait trop aller. Peut-être que ce n'était pas bien. Mettant fin à ce baiser il baissa le regard vers le sol. Envisageant la possibilité que ce n'était pas bien.

- Je ne devrais surement pas, je suis désolé.

J’ai l’impression que le temps s’est arrêté. J’ai à peine entendu ses paroles. Il parlé de mourir…mais je ne veux pas qu’il meurt ! Alors il ne mourra pas. Non, ce qui me donne cette agréable sensation de flotter dans le non-temps, c’est sa main qui bloque la mienne. Nous tournions à gauche, mais il m’a stoppé dans ma démarche. Je n’arrive plus à suivre les mouvements qui s’opèrent autour de moi.
Je suis collée contre un mur…et contre lui. Il me regarde de toute sa hauteur, dans toute sa splendeur, tel un apollon ayant pleinement conscience de son pouvoir de séduction. Il m’obsède. Je le veux. Comment ? Peu importe. Qu’il me donne un baiser, un mot doux, une caresse, tout m’ira. Mais qu’il se presse, je n’en peux plus d’attendre !

Presque sauvagement, il m’embrasse enfin. Je ferme les yeux. Ses lèvres sont toujours aussi douces, ses mains sur ma taille toujours aussi chaudes, ses réactions toujours aussi grisantes. Mon corps s’embrase. Quelle indécence… Je perds la raison. Ce baiser est bien trop bon ! J’entoure son cou de mes bras, tentant de la rapprocher encore plus étroitement de moi.
Il me dit que je suis belle et parfaite. Ses mots accélèrent les battements de mon cœur. Chut, qu’il se taise, il finira par me mentir… Puis ses lèvres gourmandes coulent doucement le long de mon visage, pour finalement atteindre mon cou. Je frissonne de plaisir. Il s’est s’y prendre, tout de même, pour exciter une femme… Je lâche un soupir d’aise, gémit d’un murmure. Qu’il continue, mon dieu…

Il m’embrasse une nouvelle fois. Que cherche-t-il à faire ? Je n’arrive même pas à me défendre, ni même à m’imposer…je suis esclave de ses baisers et friande de ses caresses. A quoi cela peut-il rimer ? Cherche-t-il seulement à s’amuser ? Mon cœur semble décidé à exploser ma cage thoracique de ses battements fous, j’ai le souffle court. Cet homme m’enivre…ce n’est même plus du désir, plutôt une sorte d’envie d’approfondir une relation qui, au final, n’existe pas réellement. Je veux cet homme…non pas son corps, mais bel et bien son esprit. Qu’il continue de m’embrasser ! Je voudrais que ce moment dure éternel. Ce souhait est stupide…tout chose a une fin. Pourtant, j’aimerai que le temps s’arrête réellement. Qu’il nous laisse perdus dans ce coin de verdure pour apprendre à nous aimer…

Ses lèvres quittent les miennes. Mes idées embrument ma raison, je ne sais pas comment réagir. Il parle. Dois-je écouter ? Il se perd en excuses inutiles. Mais qui lui a dit qu’il ne devait pas continuer ? Oh, cet homme est étrangement génial ! Il ne cessera jamais de m’étonner…
Ses yeux fixent le sol. Ne suis-je plus assez à son goût pour qu’il ne veuille plus me regarder ? J’hésite quant à répondre. Je crois qu’il a été on ne plus clair ; je ne le laisse point indifférent. Ainsi, il ne m’en voudra pas si je l’empoigne par le col de sa chemise, vivement, et que je l’embrasse avec toute la passion dont je suis capable ? Je souris de mon audace, et mets mon plan à exécution. Je presse ma poitrine contre lui, et commence à caresser son torse qui, ma foi, est plutôt bien taillé. Ma langue vient taquiner ses lèvres pour, peu à peu, rencontrer la sienne. Le temps a réellement du s’arrêter. Je n’arriverai jamais à me détacher de lui…

A bout de force, je me résigne à retomber contre la haie. Je ne dois pas continuer cet échange, ou bien j’y perdrais pour de bon toute raison… Cet homme me rend folle ! Il a sur moi un effet des plus inquiétants. Il est l’ensorceleur de mon corps, et le maître de mon esprit. Notre rencontre fut un merveilleux hasard… La vie fait peut-être bien les choses, finalement. Malgré moi, je lâche en un souffle, les yeux rivés sur sa bouche rougie ;

« Tu es divinement beau… Et si je te nommais homme le plus beau de ce monde ? »

Je rougis une nouvelle fois. Comment ai-je osé dire cela ? Et pourtant, je n’en pense pas moins. Car, après tout, même le chapelier fou n’arrive même pas à la cheville de ce magnifique jeune homme ! Est-il un cadeau des cieux pour soigner mon cœur et dompter mon corps ? Même s’il s’agit d’un envoyé du Diable, je l’accueillerai bras ouverts…
Comment va-t-il réagir ? Il va me surprendre, c’est certain. Mais…si c’était moi qui le surprenais, serait-il capable de me poursuivre ? Je souris de façon taquine à cette idée. Avec ce jeune homme, je ne peux me permettre de jouer la jeune vierge effarouchée. Je dois lui compliquer un minimum la tâche, ou il se lassera bien trop vite…

D’un saut, je m’échappe de son emprise, et commence à courir entre les couloirs de buissons. Je ris de mon bêtise et, pourtant, je n’ai pas honte. J’espère qu’il va accepter mon petit jeu. Ce serait désolant que je sois la seule à y jouer… Je me stoppe quelques secondes afin de lui crier ;

« Attrape-moi si tu le peux ! Si tu y arrives, je ferai tout ce que tu voudras de moi…tout ! »

Je reprends ma course, le sourire aux lèvres. Je n’ai aucune idée d’où je peux bien être. Mais la seule chose qui m’importe, c’est la réponse de ce jeune homme. Faites qu’il me suive et me rattrape au plus vite ! Il me tarde de retrouver la chaleur de ses bras et les tambourinements de mon cœur épris. Car, ainsi, je pourrais pleinement me laisser aller sans craindre d’être la plus indécente des femmes…

Perdu dans ces pensées le jeune homme ne retint pas la jeune femme qui voulut s'enfuir de ces bras. Se furent ces mots qui le ramenèrent à la raison, sa voix si belle lui fait l'effet d'une douce musique et lorsqu'elle lui propose un jeu dont la récompense vaut bien une course effrénée... Que faire ? Cette histoire lui parait un peu idiote avec le recul, tout deux ne cherche que passion, lui car ça fait bien trop longtemps que sa vie n'avait pas été aussi belle et elle car surement et il l'avait déjà deviné, elle aime simplement "aimer". Sa raison lui intime de ne pas la suivre car il le sait leur histoire ne passera pas les mur de feuille qui l'entoure, il a bien d'autre chose à penser, d'autres endroit à visiter, d'autres mondes à explorer. La décision devient difficile, que faire ? comment ? La dernière fois. Une dernière fois il la pourchasse et s'il doit lui briser le cœur par la suite après tout ça le regarde. Peut-être même que c'est son cœur qu'il brisera en l'éloignant de lui mais cette histoire à bien y regarder n'a toujours aucun sens à ces yeux.

Il soupire, mais une dernière fois décide de se prendre au jeu. Cette femme surprenante. Ils auraient bien d'autres occasions de se revoir, quand ? Aucune idée. Cela viendrait, si dieu veut... Un sourire naquit sur son visage qui reprit des couleurs. L'homme le plus beau du monde, se doit de satisfaire les désirs de la femme la plus belle du monde, pas vrai ? Sans perdre un instant le jeune homme s'élance à la poursuite de sa tendre compagne et même s'il ne dit rien, elle ne tardera pas à le voir arriver. Plus le temps passe. Plus elle lui manque alors n'allez pas croire qu'il la fera attendre ou qu'il ralentira l'allure. Il suivit la jeune femme jusqu'à ce qu'elle tourne à droite, ce qu'il fit pour avoir juste le temps de la voir tourner à gauche. La tâche s'avéra plus compliqué qu'il n'avait plus l'imaginer. Lun accéléra le mouvement et en prenant à gauche il l'aperçut en train de courir. La pourchassant il l'observa tourner à gauche encore une fois mais à cet instant l'écart s'était déjà bien resserré entre elle et lui.

Croyait elle l'avoir avec cette course ou souhaitait elle simplement être rattrapée ? La réponse lui parut évidente au moment ou sa main lui attrapa gracieusement le poignet. Stoppant tout mouvement ces lèvres vinrent chercher les siennes comme attirées. Il aimait ce jeu qu'ils avaient fait ensemble et d'ailleurs comme on dit "le jeu en vaut la chandelle". Désormais il la tenait, il ne la lâchait plus. Ces baisers toujours aussi fougueux redoublaient et son ardeur ne faisait qu'augmenter, les désirs de cette femme sonnaient à ses oreilles comme des ordres immédiats. Ce qu'elle dirait, il le ferait dans la seconde. En attendant son débordement d'amour ne lui laissait plus le temps de parler, à croire qu'il s'était quitté une semaine, ou bien était ce simplement le bonheur de l'amour naissant. Il la regarda dans ces yeux aux reflets rouges si beaux. Ce qu'il ressentait était dur à décrire mais en tout cas il était heureux et sur le moment ça lui parut très important. Un sourire coquin étira ces lèvres quand il dit soudain.

- Qu'entendais-tu par ce "tout" ?

Après tout il l'avait rattrapé et cela surtout pour lui même. la laisser s'en aller aurait été un crime que lui même ne se serait pas pardonné. Un crime si grave qu'il se serait mit à mort de son propre chef. un crime qu'il ne commettra pas. Quand il la voyait, elle était si élégante, si belle et incomparable. Tout chez elle l'appelait à l'embrasser. Ces cheveux, doux et soyeux. Ces mains délicates, ces lèvres sensuelles, ces yeux envoutant et ces formes si parfaites. Qui aurait résisté à une femme comme celle là, après tout, elle semblait la beauté incarnée dans une femme. Ces sentiments pour elle allait bien au delà d'une simple amitié, ils étaient passionnés et auprès d'elle il se sentait s'enflammer d'une chaleur nouvelle. Que devait il faire ? La garder près de lui pour toujours ? Peut-être serait-ce une solution. Cette réflexion se ferait en temps voulut décréta-t-il alors. En pleine contemplation de son merveilleux visage, il se prit à rêver à un avenir merveilleux.

Je cours. Je cours pour être rattrapée. C’est stupidement amusant. Terriblement puérile. Mais ses pas qui résonnent derrière moi me rassurent. Il est prêt à en découdre pour me rattraper. Peut-être m’apprécie-t-il ? Peut-être tient-il un peu à moi ? Nous verrons cela lorsqu’il me rattrapera. S’il m’accable de baisers, je saurai ce que j’aurai à faire…
C’est navrant à dire, mais je sais éperdument qu’une fois les cloisons de verdure franchies, ce jeune homme me laissera derrière lui. Il a trop d’ambition pour s’éprendre d’une femme comme moi ! Il ira conquérir le Monde, et découvrir les secrets de cette terre d’oubli. Peut-être deviendra-t-il un grand explorateur, reconnu pour ses exploits surprenants et ses conquêtes antiques ? J’espère simplement qu’il ne m’oubliera pas. Car, j’en suis certaine, j’en serai incapable de mon côté. Je ne lui demanderai pas de m’aimer…mais j’aimerai son souvenir. Je m’en suffirais. Et qui sait ? Nous nous reverrons probablement au détour d’un nouveau labyrinthe pour s’étreindre avec la même passion qu’aujourd’hui. Je sais bien que je suis une grande rêveuse mais…je n’y peux rien. Cet homme m’a enivré.

Je ne sais pas où je vais. Je m’élance parmi les couloirs de feuilles sans regarder où me mènent mes pas. Je ralentis au fil de ma course. Je commence à fatiguer. Non pas de courir ! Mais d’être loin de lui. Faites qu’il me rattrape au plus vite…ses bras, sa voix, son souffle, ses lèvres me manquent. Je suis en manque de lui, comme dépendante de tout son être. Ce n’est pas purement charnel… Plutôt fusionnel. Je n’arrive plus à m’imaginer sans cet homme à mes côtés. C’est une bien étrange sensation ! Saura-t-il me jeter avec délicatesse ? J’espère qu’un jour, je le retrouverai…où qu’il soit.
Il m’a enfin rattrapé. Je souris comme une grande enfant. Il n’a pas perdu son temps ; tant mieux. Sa main se resserre sur mon poignet, ses lèvres se collent aux miennes. Je me sers contre lui, et participe à nos baisers avec la même ardeur, la même passion. Je lui manquais. Il me désire. Quel homme adorable… Il me demande ce que je sous-entends par « tout ». Oh, s’il savait ! Je le fais taire d’un nouveau baiser. Je profite de ses douces caresses avant de n’entreprendre les choses sérieuses. Il m’a loyalement gagné ! Dorénavant, je ferai tout ce qu’il voudra.

Il me fixe, perdu dans ses pensées. Peut-être s’imagine-t-il mille et un scénarios de choses que je pourrais accomplir pour lui… C’est un joli petit coquin ! Je souris maladroitement, débordante de bonheur. Ce jeune homme est parfait. Etrangement parfait. La plus femme au monde est prête à assouvir toutes les envies de l’homme le plus beau au monde ! Tout ce qu’il souhaitera sera exaucé. En a-t-il conscience ?

Je pose doucement mes mains sur son ventre, collant mon bassin au sien. Je parcours son cou de baiser. Je frissonne. Il endiable mon corps comme personne n’en sera jamais capable… Je rougis en comprenant l’étendu du pouvoir que cet homme a sur moi. Je risque bien de souffrir une nouvelle fois. Encore plus violemment.
Et, pourtant, cela me paraît secondaire. Une passion sans souffrance n’est pas une passion, après tout. Pour ce bel homme, je me sens capable d’endurer les pires maux de l’amour. J’espère simplement qu’il ne m’oubliera pas…

« Par tout, j’entendais tous tes souhaits, envies, et désirs. Tout ce qui te passe par la tête, ce que tu veux me voir accomplir pour toi, et seulement toi. Un baiser ? »

Je l’embrasse du bout des lèvres, insolente, frôlant sa peau pour la sentir frémir.

« Une caresse ? »

Je passe doucement ma main sur son ventre, descendant lentement vers le bas. Puis, au creux de son oreille, je susurre ;

« Mon corps tout entier ? »

J’appuie mes mots d’un mouvement de bassin plus que subjectif. Il risque de partir en courant. Je ne devrais pas tant l’intimider. Je le sais bien, mais…je veux qu’il comprenne toute l’étendue de ma folie face à lui.

« Pour faire court, je suis tienne… Des questions ? »

Je continue ma promenade de baisers dans son cou, attendant une quelconque réaction. Je prie pour qu’il ne me rejette pas. Il n’oserait tout de même pas, n’est-ce-pas ? Cet homme si surprenant en serait pourtant capable… L’angoisse monte. Va-t-il accepter de me prendre toute entière, avec les responsabilités qui en découleront ? Car je ne serai plus certaine de pouvoir le relâcher après m’être donnée à lui…

Cette fois c'est certain, cette femme n'est pas ordinaire. Elle est la plus belle mais pas seulement. Peut-être qu'après ce court moment passé ensemble, il s'écoulera deux ans. Peut-être moins. Les retrouvailles c'est ce que préférait Lun. Les adieux représentaient son horreur mais il fallait passer par l'un pour aller vers l'autre mais cela viendra, en temps et en heure. Quelques heures avant il n'aurait pas imaginer pouvoir tomber aussi bas mais la vie est un cadeau que l'on ne peut refuser. Il faut savoir en profiter, à tout instant. ensemble ils voulaient juste faire ça, en profiter, un maximum. Elle lui faisait bien comprendre, le "tout" s'étendait au delà de ces espérances et elle semblait sincère. Son accord ne saurait tarder. Ces mots se suivait de démonstration de son savoir, cette chose qui chez elle l'effrayer autant que ça l'excitait. Un homme dans ces mains paraissait être un jouet et s'il en était un, soit. Il l'accepterait. Pour une fois. Une fois il se laisserait aller à une douce sensation et si c'est la dernière, il en aura fait autant que possible une expérience inimaginable et emprunt de tendresse.

elle lui appartient, quelles questions pourrait il bien lui poser ? Lui qui est déjà trop occupé à lui baiser chaque partie de son corps de ces lèvres jusqu'à son ventre sensuel. En y repensant se fut inévitable. dès le départ, dès ce baiser il avait éveillé quelque chose de trop fort pour résister et pour couronner le tout il s'était bien laissé aller et ne refusa jamais ces avances. Maintenant autant en goûter les plaisirs les plus profonds. Son doigt se battait avec la bretelle de sa robe lorsqu'il se décida à la renverser sur son épaule nue. Après tout, elle était à lui, non ? Il allait dans ce sens. Lentement il parviendrait bien à sa véritable récompense, "elle, toute entière." Tout en commençant de la déshabiller Lun se laissait aller à des danses folles menée par leur langue. Ces lèvres au goût légèrement sucrées l'avait depuis trop longtemps attirées pour qu'il s'en défasse si aisément et se fut ensuite qu'il décida de s'attaquer à son coup d'où émanait un parfum très agréable. Enivrant. Le plus dur fut de sans séparer. Mais lorsque la deuxième bretelle céda il songea que tout compte fait son corps était parfait en tout point, en quitter une partie pour en découvrir une partie de passait que de bonne surprise en bonne surprise. Elle dut faire de nombreuses envieuses dans sa vie pensa-t-il. C'est évident....

Sa poitrine mise à nue le jeune homme se mit à effleure son sein de sa langue. Son propre comportement le choquait et pourtant rien de ce qu'il faisait n'était fait contre son gré. Tout cela lui prodiguait un plaisir intense et indescriptible et plus encore lorsqu'il pouvait entrer en contact avec elle à quelque endroit que se soit. Ces baisers parcouraient son corps comme des pirates ratisseraient une île. Ne rien laisser au hasard. Tout découvrir. De ces lèvres pulpeuses jusqu'à l'oasis de son ventre qu'est son nombril. Un adorable nombril qu'il prit plaisir à embrasser puisque dans ce corps tout l'attirait. Le problème de temps de plaisir, c'est qu'il se ressentait jusque dans son pantalon et malheureusement arrivé là où il voulait en venir. L'endroit ne lui sembla pas très propice à des ébats amoureux et c'est toujours dans les pires moments que l'on regrette de s'être laissé avoir si facilement. Elle l'attirait c'est sur mais dans le labyrinthe de la reine rouge et à quelques minutes de leur rencontre le jeune homme cessa de pressé ces nombreux baisers sur sa nuque et se posa de nombreuses questions. Était-ce bien raisonnable ? Non mais il avait déjà dépassé ce stade.

La raison est une chose bien embêtant par moment et même si son excitation commençait à se sentir elle le tiraillait de toute part songeant que lui ne la connait, elle non plus, l'endroit n'est pas très ordinaire. Y réfléchir ne lui servirait à rien, il mit fin à un baiser et la regard l'air soudain plus sérieux il sembla hésitant. Elle était toujours aussi belle et peut-être qu'ensuite il aurait peine à s'en séparer. Surement. Il défit la robe et la laissa tomber au sol l'air toujours incertain et comme pour assurer ces gestes, il demanda timidement car sa beauté le laissait incertain quant à son droit sur cette superbe femme.

- Tout ?

Il semble tout émoustillé de ma proposition déplacée. Ses baisers se font plus nombreux, plus taquins, plus sensuels… La sensation de ses lèvres sur mon corps me fait l’effet de mille papillons. J’ai le cœur qui bouillonne. Le faire dans un labyrinthe, en plein air, est si…excitant… Je l’embrasse avec ardeur, toujours aussi serrée contre lui. Il fait bien trop chaud. Cette robe est de trop entre nos deux peaux…
Comme ayant entendu ma supplication, il commence à jouer avec mes bretelles. La première tombe, la suivante la suit rapidement. Il semble prêt à m’accepter toute entière…me voilà assurée. Il ne s’est pas encore lassé de moi. Je laisse courir mes mains sur son corps, ne cessant de frôler cet endroit qui ne fait que croître au fil de mes caresses… Se laissera-t-il aller aussi loin ? Je l’espère vivement, car maintenant lancée, je ne peux plus reculer… Nos baisers se font plus violents, terriblement plus passionnés. Nos étreintes sont semblables à ces êtres qui savent que la séparation est proche, cherchant désespérément à s’imprégner des caractéristiques de l’autre afin de ne pas totalement s’abandonner. Je ne veux pas oublier le goût de ses lèvres, l’odeur sauvage de sa peau brûlante, la chaleur de ses mains sur moi…

Je frissonne en songeant à notre future séparation. C’est inéluctable, je ne pourrais jamais garder seulement pour moi ce magnifique jeune homme ! Il partira. Il partira… Je n’aurai pas le droit de le retenir. Puisque je demeure être une inconnue à ses yeux. Oh, Lun…ne m’oublis pas. J’espère que la reine sans cœur ne lui fera pas perdre la tête avec sa froide beauté ! Faites qu’il me garde à l’esprit pendant quelques temps encore…
Ses mains parcourent mon corps, j’ai chaud à en mourir. L’exaltation est insoutenable, et la perspective de son futur départ rend les choses encore plus grisantes. Bon dieu, qu’il est beau… Ma robe glisse doucement le long de mes reins, ma peau frissonne une nouvelle fois. Me voilà mise à nue, ne portant pour seul vêtement que ma petite culotte de dentelle rouge. Quelle indécence… Il joue avec mes seins, descends lentement sur mon ventre, m’offrant des centaines de baisers exquis qui me font gémir d’envie. Il me demande une nouvelle fois si sa notion de tout lui est permise, visiblement crispé. Evidemment ! Pour seule réponse, je lui délivre mon plus beau sourire et l’embrasse une énième fois. Qu’il est bon de se sentir aimée…même si je ne suis pas encore certaine de ses propres sentiments.

D’un doigt, je relève son beau visage d’ange. Il semble si pur…je le pervertis, j’en ai conscience. Mais enfin, s’il ne désirait pas tout cela, il ne ferait pas… Je lui retire sa chemise d’un vif mouvement, me permettant de contempler la fine musculature de son torse presque imberbe. Ce qu’il me fait envie ! C’est à mon tour de couvrir sa peau de baisers volages, me rapprochant dangereusement de son bas-ventre. Je frémis à cette seule pensée. Lun, je t’en prie, laisse toi aller à moi, ce serait-ce que pour cette fois… Il va voir quelle maîtresse je suis ! Je dois rester inoubliable à ses yeux. Je dois être parfaite pour lui. Je dois être sienne dans toute ma splendeur…
Je repose mes lèvres sur les siennes, le temps de m’occuper de son pantalon. Il semble terriblement à l’étroit, là-dedans… Son bas ne résiste pas longtemps et retombe à ses chevilles. D’un tendre mouvement, je plaque ma main droite contre son entrejambe. En effet, je ne le laisse pas si indifférent… Je ne peux plus m’empêcher de sourire. Je suis heureuse ! Pourquoi ? Grâce à un merveilleux inconnu qui semble bien vouloir de moi pour quelques temps. Suis-je si désespérée ? Non, il n’y pas que cela. Cet homme m’enivre…je commence sérieusement à aimer sa compagnie plus que singulière.

Soudainement, je me laisse tomber à genoux, face à son adorable caleçon gris. J’y sème quelques baisers çà et là…commence doucement à retirer son sous-vêtement… En un souffle, je lui réponds ;

« Oh oui, tout…je suis capable de tout pour toi… »

On aurait pu croire entendre les confidences d’une jeune effrontée en mal d’amour. Peut-être le suis-je réellement… Et après ? Il n’y aura pas d’après, à mon grand damne. Alors je dois profiter de l’instant présent pour ancrer dans son esprit la femme que j’étais. Afin que jamais il ne puisse m’oublier ; moi, la plus belle femme au monde.

elle l'embrasse avec tant de passion, ces lèvres s'enflamment et se laisse bruler de feu de plaisir. Qu'elle est belle, charmante... Elle lui défait sa chemise et le couvre de baisers qui le font frémir. Des frissons de plaisir entoure son corps tout entier. Elle le touche, le caresse, lui pense que ces lèvres lui manque et qu'elle est magnifique. Elle lui retire son pantalon avec facilité et se laisse tomber devant lui, à genoux. Embrassant son sous-vêtement. La partie pour le moins sensible s'accroit se durcit. Elle retire son caleçon et c'est cet instant qui le mit sans doutes le plus mal à l'aise dans leurs ébats emplis de tendresse. Un homme reste un homme et son pénis ne semblait pas en démordre, comme on pouvait s'y attendre il était au garde à vous devant tant de baisers, de douceur et de beauté. L'idée d'un rêve vint lui traverser l'esprit, plus beau rêve de sa vie. Dans lequel un ange aurait posé les pieds pour l'accueillir. Son excitation ressort par tous les pores de sa peau et sa tendresse se multiplie, il se montre quelques peu pressant et songe que lui aussi veut lui faire plaisir. S'accroupissant à sa hauteur, il l'embrasse langoureusement.

Aussi délicat que possible il défait sa petite culotte de dentelle. La découvrant nue il songe que c'est comme ça qu'elle est vraiment la plus belle. Cette pensée le fait rougir. Les hommes ne se refont pas il faut croire. Le jeune homme l'embrasse sur les lèvres, le cou, les seins, le ventre s'approchant du sexe de la jeune femme avec plaisir. Un baiser, puis un deuxième. Lun se laisse aller à donner des légers coups de langue sur son clitoris. Son sexe durcit à mesure que ces avances se font. La chaleur envahit tout son corps et il peu sentir sa peau brulante sans même la toucher. Toujours attentif il lèche le sexe de sa tendre amie avec ardeur. Ce privilège qu'il avait là il ne l'oubliait pas. En présence de cette femme à la beauté encore inégalée il se dit que ce devait être l'homme le plus heureux du monde en cet instant. Le plus heureux et le plus chanceux. Son sourire attestait de son bonheur.

Tandis que ces baisers remontait vers des lèvres trop longtemps délaissées le jeune homme laissa à ces mains le loisirs d'entreprendre de douces caresses sur le délicat clitoris de cette splendide demoiselle. Tout ce bien être lui parut invraisemblable et pourtant... Ces baisers tendres lui paraissaient bien réels. Chacun ne cherchait que le bonheur de cette femme et voulais la combler. sa langue effleura un téton et un baiser s'y déposa. Elle méritait beaucoup mieux que cela se dit il. Lui donner tout ce qu'elle désirait, c'est ce que lui désirait. L'un de ces doigts se risqua jusqu'à l'intérieur du vagin de la jeune femme qui ne parut pas détester cela. De lents va et vient s'effectuèrent tandis que sa langue rencontrait celle d'Elisabeth. Lun se surprit même à lui mordiller le lob de l'oreille. Ces mains caressait doucement le clitoris de la jeune femme pour un maximum de plaisir et a ces gestes se joignit un murmure sincère.

- je t'aime...

Pourtant ça n'engageait rien. Mais c'est vrai qu'avant elle aucune femme ne l'avait autant touché. Elle avait quelque chose qui l'attirait inévitablement dans la débauche mais surtout dans le plaisir à l'état pur. Cette expérience serait surement la plus douce qu'il n'ait jamais connu et jamais au grand jamais il n'oserait l'oublier et plus encore il garderait un souvenir intacte de cette femme si exceptionnelle. Si sensuelle. Elle méritait de trouver un homme qui la fasse vibrer toute une vie et ça, cela dit, ça n'était pas lui. Ce devait être un homme parfait. Un peu comme elle. Il échangea un long baiser avec cette femme qu'il savait devoir quitter, le plus tard possible.

Il s’agenouille face à moi. Cela ne lui a-t-il pas plus ? Il fait taire mes doutes d’un nouveau baiser langoureux. Je brûle de l’intérieur. J’en veux plus. Tout de lui. Pourrait-on arrêter le temps, s’il vous plaît ? Afin que cet instant ne s’arrête jamais…mon dieu, beau jeune homme, que m’as-tu fait ? Mon corps s’électrise. L’odeur de rose se prononce violemment, se mêlant à une odeur de sexe et de sueur humaine. J’ai la tête qui tourne. C’est bien trop bon pour un simple corps de femme…
Ses caresses me font sentir belle, désirée, presque déesse ; il sait mettre en valeur la femme que je suis, emprisonnée dans ce corps d’enfant perdue. Merci, beau prince…je n’entraverai plus ton chemin, si tel est ton souhait. Je ne te demanderai qu’une seule chose...mais en temps voulu. En cet instant, je dois profiter de toi car, je le sais éperdument, le manque sera terriblement insupportable lors de notre séparation. Il se pourrait bien que je t’aime, tu sais ?

Ma culotte tombe au même rythme que les baisers de Lun glissent sur ma peau. Quel charmant jeune homme… Dire que ce devait être moi qui devais faire tout ce qu’il voulait ! Il prend si soin de moi…peut-être m’aime-t-il un tout petit peu. C’est stupide de penser ainsi, je ne suis qu’une femme de petite vertu après tout. Pourtant…j’aimerai tant qu’il m’aime. Car je suis femme qui a repris confiance grâce aux tendresses d’un preux jeune homme semblable à la Lune. Je tombe dans le romantisme naïf, mais il faut dire que les circonstances s’y prennent agréablement.
Tiens, je n’avais jamais remarqué que même mes poils à cet endroit étaient rouges ! Hi hi, c’est si mignon… Ses baisers indécents enflamment mon entrejambe, je deviens de plus en plus humide. Il est diablement désirable, à jouer l’audacieux de cette manière. Je gémis lorsque sa langue glisse vers mon vagin…il sait s’y prendre, pas de doute là-dessus !

Je retrouve subitement le goût de ses lèvres, quoiqu’un peu plus amères. Je me presse tout contre lui lorsqu’une de ses mains se dirigent vers mon bas-ventre. Hum…c’est délicieux… Je pousse plusieurs soupirs d’aise et, presque malgré moi, j’approfondis le baiser avec violence. J’en veux toujours plus… Oh, oui, ce n’est pas bien de se laisser aller dans un tel endroit, je le sais bien…cependant, je crois ne pas avoir été aussi bien depuis des décennies.
Il joue avec ses doigts de façon plutôt agile, je ne peux m’empêcher de gémir de satisfaction. Ce côté entreprenant de sa personne n’est que plus appréciable…il ne cessera de me surprendre ! Et agréablement, à n’en plus douter. Il vient mordre mon oreille, son souffle bouillant contre ma nuque m’excite plus que de raison… Bon dieu, qu’il est bon… Je capture une nouvelle fois ses lèvres, afin d’étouffer mes soupirs de plaisir. Oh, Lun, si tu savais l’effet que tu me fais…

« Je t’aime… »

Je me crispe soudainement. Ai-je bien entendu ? Je perds tous mes moyens, le rouge me monte vite aux joues. Vite, vite, je dois réagir… Il m’embrasse avant même que je n’ai pu répondre. Grisée, je perds mes mains dans ses doux cheveux, m’agrippant à lui de toutes mes forces. Je veux cet homme ! Je lui offrirai ma vie si cela pouvait l’intéresser un tant soit peu… Oui, je l’aime moi aussi. Mais je crains de n’avoir trop à perdre en lui avouant cela. Peut-être me ment-il pour mieux m’attirer à lui ? C’est inutile, mais pourtant…je ne connais toujours rien de lui… Qu’ai-je à gagner en l’aimant ? Un vide dans le cœur, et une impression d’être seule, inlassablement seule.
Je me blottis contre lui. Le moment est mal choisi pour être triste, j’en ai conscience. Mais ces mots…je les ai déjà entendus, et j’ai peur d’y croire à nouveau. J’embrasse son front, comme pour sceller ma promesse d’être sienne. Tout ceci n’ira jamais plus loin…alors je n’ai aussi rien à perdre à l’aimer.

« Il semblerait que je commence à t’aimer aussi… »

Un sourire coquin apparaît sur mes lèvres. Je n’ai qu’à en profiter au maximum, car ainsi je n’aurai rien à regretter. Nous n’avons qu’une vie ! Sur ses mots, je l’embrasse encore, et encore… D’un mouvement souple, je m’allonge dans l’herbe, les jambes légèrement écartées. Je ne peux pas être plus claire… Je l’intime à approcher d’un geste de main, et murmure pour n’être entendu que de lui ;

« Je suis tout à toi…qu’attends-tu pour en profiter ? »

Les déesses sont coquines. On le leur rend bien cela dit. Les déesses sont aussi très belle, charmante, sensuel, attirante, aimante, savante et beaucoup trop provocante. la plus belle des déesse est surement celle qui va à l'encontre des pêché. Car personne est parfait, c'est si agréable de croire en cette vérité jusqu'au jour où on croise le chemin d'une personne qui s'en rapproche tellement de cette perfection que l'on ne connait nul part ailleurs. Elle gémit, l'excite et le réchauffe, lui offre des baisers qui sont ces plus beaux présents, des moments que sa mémoires adores qui lui font penser que ce monde n'est pas celui que l'on croit. elle l'aime aussi, hein ? Le moment se prête bien à ce genre de jeu, l'un et l'autre s'en doute. Pourquoi ne pourrait on pas s'aimer sur une durée déterminée. Le principe est simplement de se mettre d'accord. Ce fonctionnement est un peu triste et contraire au vrai sens du mot amour mais n'est-ce pas déjà si merveilleux de se l'entendre dire. Elle l'a dompté d'une manière surprenante. Pourtant, c'est vrai chaque partie de lui en redemande, il la désir comme aucun autre homme ne désirerait une femme. En supposant que chaque homme pense ça de la femme qu'il aime, même eux, ne sont pas à la hauteur. Elle mets fin à ces baisers. Il la regarde qui s'allonge, un sourire s'étire sur son visage.

Toute entière ? Lun ayant prit ces aises approche son membre viril et imposant. Au comble de l'excitation son pénis n'avait eu de cesse de grogner son impatience en tout cas si c'était possible il l'aurait fait. Se hissant jusqu'à elle, il se place entre ces jambes et s'étend jusqu'à elle pour déposer sur ces lèvres un doux baiser. La galanterie ne devrait pas se perdre même dans des moments comme ceux là. Caressant son vagin du bout de son sexe le jeune homme laisse finalement s'unir leur deux corps. Elle est si belle qu'il croit rêver, quelle rencontre étrange. A peine le temps d'y penser. la chaleur l'envahit. Une chaleur si douce et agréable... de lents va et vient se font et Lun s'occupe à donner de long baisers à cette magnifique poitrine qui le charme. chaque partie de son corps mériterait d'être couvert de baiser, de son front jusqu'à ces pieds. Un jour s'il a le temps décida-t-il.

Son sexe dans la jeune femme se grandit d'avantage. Ce contact est doux, chaud et humide à la fois et c'est le genre de chose que le jeune homme se voyait déjà regretter. Puis il se rendit compte que rien n'était à regretter. C'était bien, non ? Et puis, ils se reverraient, un jour... Attirant la jeune femme à lui, il l'attira contre son corps et l'embrassa puisque ses lèvres désiraient celle d'Élisabeth pourquoi leur refuser un tel plaisir. Leur langues s'entrelacèrent lui rappelant vaguement cette union à l'intérieur du corps de sa déesse. Aimant à la contempler le jeune homme se perdit dans ces yeux d'un rouge plutôt vif, qu'elle était belle. Beaucoup trop pour lui. L'enlaçant il envisagea d'accélérer la cadence de ces mouvements qui devenaient bientôt trop habituels. Elle exerçait une force particulière sur lui.

Tout son être semblait être fait pour elle et sa personnalité lui convenait out à fait, il respectait les femmes et elle aimait les hommes, qu'elle plus belle paire peut on espérer ? Son charisme et sa carrure sexy avait finalement très vite eu raison de lui. Lun se rendait compte peu à peu qu'il trouvait en cette faiblesse un réconfort qu'il découvrait peu à peu. La chaleur envahit son corps jusqu'à la dernière fibre de sa peau et bientôt il sentit son corps bouillant et transpirant la passion, le plaisir, l'envie, l'amour...
Elle est belle, non ?

Le ciel bleu se voile délicatement de nuages blancs. Comment peuvent-ils être aussi clairs ? Ainsi immobile, ce ciel ressemble à un immense décor de film dont le bout se trouve à l’horizon. Mais comme nous ne pouvons aller à l’horizon, le bout de ce décor nous échappe toujours. C’est un peu comme notre relation, avec cet adorable Lun…notre amour ne serait normal que si nous pouvions attendre l’horizon. Mais comme nous ne le pouvons pas, il devient étrangement personnel. C’est un amour bien à nous, un amour d’inconnus. Après tout, qui nous blâmera d’agir ainsi ? Nous ne nous oublierons pas. Et je crois bien que c’est la chose la plus importante en ce monde ; la force de pouvoir se souvenir de ce jeune homme qui a capturé mon cœur aussi rapidement que mes lèvres. Dire que je n’aurai imaginé une telle chose avant ! J’aime ce jeune homme. J’aime Lun. Mais je ne sais pas quand sera la prochaine fois que je pourrais l’aimer à nouveau.
L’air se fait tiède sur ma peau. Sa chaleur me manque…ses baisers me manquent…le contact de ses mains me manquent…comment devrais-je faire pour supporter plusieurs mois, voire plusieurs années de séparation ? Je crains le pire. Chut, ma belle, chut…ne commençons pas à souffrir inutilement. J’aurais bien assez de temps plus tard pour me morfondre dans mon chagrin. Et puis, avec un peu de chance, il trouvera la véritable femme la plus belle au monde, et il me laissera tomber pour toujours. Quel drôle de scénario… Tais-toi, Elisabeth ! Tu pleureras plus tard. Le moment est à l’amour, et je sais éperdument qu’il sera trop court à mon goût.

Il avance enfin vers moi, la virilité fièrement dévoilée et le regard coquin. Nous y voilà, mon cher…je n’attends plus que vous… Et pourtant, avec une infinie tendresse, il m’embrasse doucement. Sa courtoisie le perdra ! J’emprisonne ses lèvres au moment même où il s’insinue en moi. Je ne ressens aucune douleur, je sais bien que je ne suis plus vierge depuis longtemps…du moins, j’en ai le pressentiment. Je me cambre vivement sous ses vas et viens. Je sens à peine ses lèvres sur mon corps…j’ai terriblement chaud…qu’il aille plus vite, mon dieu !
Il me ramène tout contre lui, enchaînant les baisers sauvages et passionnés. Je m’agrippe à son dos, plantant mes ongles dans sa peau blanche de jeune homme lunaire. Mais oui, c’est pour cela qu’il m’a envouté ! Ce jeune homme vient de la Lune pour enchanter le Monde ! Et moi, la plus chanceuse des jeunes femmes, je me suis laissé séduire par son charisme et sa beauté inhumaine. Je crie son nom sous la soudaine accélération de ses coups de butoir. Dieu que c’est bon ! Qu’il continue encore, et encore !

Mes yeux embrumés de plaisir ont du mal à distinguer la couleur des siens…pourtant j’y vois une telle tendresse, un tel amour, que je ne peux m’empêcher de gémir une nouvelle fois. Il me rend folle, je vous dis… Je mordille son cou, y dépose nombres de suçons, prenant plaisir à contempler ses réactions. Lun, t’a-t-on déjà dis que tu étais beau ? Sombre idiote, tu lui as toi-même dis…je vous le dis, je perds la tête…
Le rythme effréné de notre ébat devient insoutenable, je vais bientôt exploser. Mon corps s’enflamme, oui, je dois bel et bien prendre feu… Je cris à en alerter tout le royaume, me cambre violemment à chaque mouvement, l’embrassant du bout des lèvres entre deux gémissements. J’avais oublié à quel point un amant pouvait être aussi bon…cet homme est-il meilleur que les autres ? Oui, j’en suis certaine, il est le meilleur d’entre tous…

A croire qu’il a été sculpté pour moi, et que je me suis laissé modeler pour lui plaire. Sommes-nous faits l’un pour l’autre ? Oui…et non. Je ne pas quoi penser à ce sujet. Ce jeune homme me suffit amplement, mais…notre amour n’aurait plus lieu d’être si nous devions amants quotidiens. Non, il nous faut de l’action, des retournements de situations, du suspense, de l’audace ! Tout ce qui effraie le monde, tout ce qui nous excite. Après tout, combien de gens ont-ils fait l’amour dans un labyrinthe appartenant à une reine tyrannique ? Je l’embrasse une nouvelle fois. C’est plus fort que moi, je ne peux plus me décoller de lui. Il est mon amant préféré, mon Lun chéri…probablement celui que j’aimerai à jamais.
Le coup ultime est atteint. D’un même geste, dans un cri étouffé, nous jouissons à l’unisson. Je m’écroule de fatigue contre l’herbe tendre. C’était fabuleux… Je ferme les yeux quelques instants, cherchant le visage de mon bien-aimé du bout des doigts. Je l’attire à moi pour l’embrasser doucement, tout doucement… Il ne va pas partir, n’est-ce-pas ?

Des moments de bonheurs, on en trouve beaucoup dans sa vie et certains reviennent plus souvent que d'autres. Celui là serait le meilleur à partir de ce jour et pour le reste de sa vie. Peut-être d'autres souvenirs se joindront à celui ci, peut-être même que certains l'égaleront mais au moins il en était intimement persuader aucun ne le surpasserait. Accélérant de plus en plus et s'activant le jeune homme lâchait des gémissement de plaisir non dissimulé contenant juste ce qu'il faut de ce plaisir débordant pour ne pas crier son bonheur. Elle ne fit pas cet effort et étrangement c'est quelque chose qui lui fit plaisir, au moins si les gardes de cœur les suivaient encore, ils les avaient repérés. Tant mieux pour eux. Ou tant pis. Se sentant au bord de l'implosion les deux amant jouir ensemble dans une harmonie déroutante. Finalement il était assez dur de savoir si leur rencontre était du au hasard, ils allaient si bien ensemble. Enfin, dans l'être le plus cher de ces rêves fut la chose la plus époustouflante qu'il ait faite dans sa vie. ce moment il l'avait peut-être espéré au premier regard sans même s'en rendre compte. Comment dire, c'était parfait. Juste inqualifiable tellement le moment lui semblait beau et inoubliable. Il relâcha son étreinte. A bout de souffle. Les hommes ne sont pas des machines. Détail important à ne pas oublier. Elle s'allongea dans l'herbe lui s'empressa de la copier. Le cœur battant la chamade et sa respiration ne cessant de faire se lever son torse en direction du ciel. Pourtant elle était calme, sa respiration. Puis une main familière l'attrapa et le mena tout droit à des lèvres décidément très familières ces temps ci. Un long baisé passionné fut échangé.

Ce contact le jeune homme s'empressa de le graver dans sa mémoire songeant que bientôt ça lui servirait surement de souvenir. Des amants permanents ? Eux ? Jamais. la prochaine fois surement l'un d'eux aura trouve l'âme sœur et l'avouera à l'autre, ainsi va la vie. C'est la que la différence le frappa. On confond souvent dans son esprit un amour réel et une envie partagée. Le fait est que l'amour se résume plus à tout espérer pour son âme sœur, ce qu'il venait de faire ressemblait plus à quelque chose d'inévitable que deux personnes prévoient presque sans se parler. Ainsi, l'amour ne ressemblait pas à se plaisir charnel. Peut-être bien mais dans ce cas il ne lui restait plus qu'à espérer que l'amour soit encore plus intéressant à découvrir, mais auprès de qui ? Question à laquelle il n'avait pas encore trouvé de réponse, en attendant. ces bras s'emparèrent d'Élisabeth qu'il s'empressa de capturer dans ces bras. Un délicat baiser sur le front pour lui montrer toute sa gratitude. Quelle femme délicieuse. Bien sur il faudrait bientôt se dire au revoir mais actuellement, là tout de suite, Lun ne s'en sentit pas capable. Pourquoi ne pas rester dans les bras l'un de l'autre. Quelques minutes. Désormais il se connaissaient plutôt bien, tous les deux.

Une heure avant, cette femme lui était tout à fait inconnu et maintenant, ils se retrouvaient tous les deux nus sur l'herbe du labyrinthe à observer le ciel azur parsemé de nuages si magnifique en ce jour magique. Un jour pas comme les autres. Ouai, bien différent même. Comment pouvait on en arriver là en si peu de temps ? Il y a décidément dans ce monde des choses qui ne s'explique pas. en tout cas, elle lui manquerait, c'est certain. Relâchant son étreinte Lun se tourna vers le ciel, le dos écrasant les bruns d'herbe. il croisa les bras derrière la tête et dit enfin une chose qu'il aurait du dire bien avant.

- Merci.

L’idée que Lun me délaisse pour une autre m’est amère. Ce n’est pourtant pas de la jalousie…plutôt de la possessivité. Peut-être tout cela revient-il au même. Peu importe, en cet instant. Il m’a utilisé, il est temps pour lui de partir. Je ne peux me souvenir, mais ce sentiment d’abandon m’est terriblement familier…mes anciens amants, ce fou de Chapelier, Miwako, la Reine sans cœur. Je ne suis bonne qu’à être jetée. Mais, qu’importe ? Je tracerai ma route, la tête haute, le cœur serré, les larmes aux yeux. Ce n’est pas nouveau, comme cliché. Cela devient simplement une habitude. La solitude.
Il me prend dans ses bras. Simple geste mécanique d’un amant désolé. Je devrais être heureuse que cet homme est posé les yeux sur moi, et m’est accepté toute entière…pourtant, je ne le suis pas. Son étreinte est froide. Je demeure de marbre. Il s’est lassé. C’est à moi de partir pour ne plus l’importuner. Après tout, il trouvera bien d’autres femmes plus belles que moi ! J’espère qu’elles sauront le mériter. Un homme comme ça ne se trouve pas souvent, il faudra qu’elles se battent pour le garder pour elles-seules. Hélas, j’en suis bien incapable ! Je n’en peux plus de me battre pour un semblant d’amour. Il m’oubliera. Ainsi va la vie. Je ne suis qu’une courtisane, après tout.

La séparation est imminente. J’aimerai l’étreindre plus férocement, afin de se me souvenir de son corps, de son odeur, de la douceur de son regard, du goût de ses lèvres. Ce jeune homme est définitivement comme les autres. Il a beau être original, il ne peut résister à l’appel des grands espaces. De mon côté, j’ai aussi certaines choses à régler. Mais je crois bien que je ne chercherai plus l’amour. Qu’il soit passionnel ou simplement charnel, dans les deux cas, la peine est la même. Les sentiments sont inutiles ; l’amour, la haine, le chagrin, l’espoir, le bonheur…un sentiment demeure un sentiment. Mon cœur n’est pas habitué à pareil manège. Je ne l’offrirai à personne. Même pas au plus bel homme du Monde. Je l’imagine bien se moquer de moi si je lui déclarais que je l’aimais ! Ce n’est sûrement pas de l’amour. Après tout, je ne connais rien de lui, mis à part son goût pour les belles femmes.
Il me relâche. Le tour de magie est fini. Il fixe le ciel, probablement à la recherche de son prochain objectif. L a reine sans cœur ? Je devrais aller la voir, moi aussi. Quoique notre dernière altercation fût plutôt déplaisante…mon corps meurtri s’en rappelle encore. Ces cicatrices qui parsèment mon corps sont ses chefs d’œuvres. Soit ! Je n’ai plus rien à faire ici. Je préfère m’enfuir avant de n’entendre ses excuses insensées.

Il me remercie. Drôle de jeune homme. Je me lève d’un mouvement hésitant, et me rhabille doucement. Cette cicatrice est de Miwako…et bien, l’amour me colle à la peau ! Le sexe me rend cynique. C’est assez plaisant, en un sens. Je remonte mes bretelles, passe une main légère dans mes cheveux. Attend-t-il de moi que je le remercie à mon tour ? Je ne le ferai point. Ce serait admettre être un jouet entre les mains des hommes.

« Ne me remercie pas. Pars. Ton seul objectif était de rejoindre la Reine. Va conquérir le Monde. Et, lorsque tu auras trouvé la véritable femme la plus belle au Monde, pense à moi. Je n’aurai qu’une requête ; ne m’oublis pas. »

Ce n’est ni sentimental, ni ironique. Ma franchise me perdra ! J’aurai aimé lui demandé de n’aimer que moi, mais cela n’aurait eu aucun sens. Je suis une femme à conquête, et lui un homme inaccessible. Nous ne nous méritons pas.
Ou peut-être est-ce l’inverse ! Nous aurons d’autres amants, d’autres amours ! Mais qu’importe les périples et les aventures, nous nous retrouverons toujours en haut pour nous aimer quelques instants. Oui, cet homme deviendra mon plus bel amant, mon préféré. Je l’aimerai lorsqu’il me le permettra ! Je ne l’oublierai jamais. Oh, non, Lun, je ne t’oublierai jamais.
Je dépose un baiser sur son front, à mon tour reconnaissante. L’espace d’un instant, cet homme m’a faite me sentir belle et aimée. C’est déjà beaucoup. J’espère simplement qu’il ne m’a pas vu simplement que comme une distraction, et que je compte un minimum pour lui.

« Pourquoi m’as-tu dis je t’aime ? »

Je souris. Le ciel est véritablement beau, aujourd’hui.

Elle a raison, après tout. Ce monde commençait à lui sembler un peu juste pour un voyageur. Aucun endroit ne lui était inconnu si ce n'était justement l'endroit qu'il envisageait depuis longtemps de visiter. Inaccessible pour l'instant, il trouverait bien un moyen, en attendant se rhabiller ne lui parut pas une mauvaise idée. C'est vrai que si par miracle il revoyait un jour son monde il ne la reverrait plus elle mais à choisir et ça lui coutait de le penser il choisirait surement son monde, dans le cas ou son monde lui serait à jamais fermé peut-être bien qu'il changerait ces plans. Il va faire nuit, il a encore des choses à voir, cette journée n'est pas finit. Il chope son caleçon et l'enfile en vitesse. Son pantalon ne tarde pas à suivre son compagnon et le tee-shirt ça se met tout seul, sautillant sur un pied pour mettre ces chaussettes, il y parvient et va cherche l'une de ces chaussures sous la haie. L'autre n'étant pas loin il les enfile et bondit près à repartir. Le soleil va bientôt se coucher et lui envisage déjà un nouvel endroit où aller. Puis elle lui pose cette question bizarre auquel il trouvait plusieurs réponses d'un seul coup.

Laquelle choisir ? après tout ce n'est pas à lui de choisir. Il réajuste son tee-shirt et baisse légèrement son pantalon, son étiquette lui démange le cou, il la rentre mieux et elle ne le gêne plus. Tout en sortant ces cheveux plutôt longs de son tee-shirt il s'apprête à prendre la parole. Elle sourit et lui se demande si tous les deux allaient vraiment se manquer finalement, rien n'est moins sur songea-t-il. Par contre c'est sur il n'allait pas l'oublier.

- Tu sais, il y a tant de raisons d'aimer une femme comme toi. J'en ai eu envie, peut-être que ça se prêtait bien à l'instant, peut-être que je le pensai même. Je ne sais pas trop, choisis ta préféré. Quelqu'un d'autre te dira ces mots un jour et peut-être que ça aura un sens bien particulier pour lui. Je te le souhaite en tout cas.

Voilà ce qui devait être dit l'était. Comme elle l'avait si bien dit fallait désormais qu'il aille conquérir le monde et dans la mesure du possible son monde. Un léger signe d'au revoir, elle savait qu'il allait partir à un moment et les mots n'ajouterai rien de plus à ce départ, il se tut tout d'abord et se dit que la sortie ne devait plus être loin. Peut-être bien que ce départ était prévu. Il la regarda une dernière ois pour ne jamais oublier son visage et dis comme pour la rassurer.

- Comment pourrais-je t'oublier ?

Bien sur que c'était impossible. Il tourna à droite et comme s'il savait ou aller une seconde fois à droite, il se mit à courir et tourna à gauche. L'entrée se trouvait juste là, en face. Sortant à toute allure il aperçut les soldats cartes qui faisaient toujours le guet non loin de là. Ces conneries risquait de valoir de gros ennuis à cette femme en robe rouge. Élisabeth. Se supposant redevable il cria avec ces mains en porte voix.

- Eh les idiots, vous n'auriez pas vu mon ballon par hasard.

Tous le regardèrent et affichèrent un air surpris.

- Attrapez le !

Il filait déjà vers l'endroit qu'il convoitait.

» Elisabeth Millor
» Elisabeth s'ennuie sans amant. Un volontaire ?