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 Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko]

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Humpty Dumpty

Humpty Dumpty


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MessageSujet: Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko]   Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko] Icon_minitimeMer 13 Oct - 0:18

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Again, and again, and again.
Nouvel échec. Le bong retentissant de la boîte métallique que le pied venait de violemment effleurer claqua dans l'air. Elle atterrit quelques mètres plus loin, dans un concert de sinistres craquements. Le garçon s'immobilisa pour fixer ce point un instant. Comme pour un film un peu trop porté sur les mauvais effets, la vision du terrain encombré de déchets insolites se brouilla lentement pour laisser place à un souvenir vieux de quelques heures seulement.

Tu es bien grand, pour ton âge, n'est-ce pas !
Le tout servi avec ces yeux emplis de pitié et d'espoir, et ce sourire mièvre. Immonde. Bien entendu que je suis grand, vieille peau. J'ai seize ans, seize bien accomplis, contrairement à tous ces morveux aux grands yeux humides qui traînent dans les couloirs. Je suis grand. Je suis le plus grand. Et si seulement tu osais passer plus que les cinq minutes de rigueur dans cette pièce avant de décider que non, finalement je n'suis pas à ton goût, tu comprendrais bien vite pourquoi. Mais tu ne seras guère différente. Ton gros porc de mari non plus. Un orphelin, c'est une aubaine. Une occasion de racheter tous les méfaits que vous avez commis, une fabuleuse opportunité de s'offrir à la fois une bonne conscience et un chérubin enchaîné, à jamais reconnaissant. Mais seize ans. Seize ans, c'est trop. Un bébé, un enfant, un gamin, c'est un acte de charité, ce sont les faux-semblants dont vous rêvez. Seize ans, c'est un être déjà formé, dénaturé par cette vie pourrie, un adulte aux airs de mioche, une aberration. Un monstre dont plus personne ne veut, un boulet auquel vous ne prendrez pas le risque de vous attacher. Vous non plus.
Et qu'est-ce que tu aimes faire, ici ?
Mais du crochet, bien entendu. Quelle garce. L'envie de lui arracher cet air compatissant se fait irrépressible. Ce spectacle va finir par me foutre la gerbe. Quel plaisir pourrait-il bien y avoir en pareil endroit ? Oh, il y a quelques années encore, c'était un lien empli de joie, j'aurais presque pu y voir défiler les licornes et autres arc-en-ciels magiques à travers mes yeux d'enfants. Mais un orphelinat n'est qu'un dépotoir. Un dépotoir à court terme. Un lieu de transition. Sauf dans mon cas. Ce n'est pas un espace où grandir. Une antichambre où survivre en attendant de découvrir le monde véritable, au mieux. Découvrir un univers avec des parents, des thés à la menthe, des chevaux à bascule. Ca aussi, j'y croyais encore, il n'y a pas si longtemps. Désormais, plus aucun être ne trouve grâce à mes yeux, ç'en deviendrait presque affligeant. Plus aucun ou presque. S'il on exclut ces quelques exceptions, ils sont tous coupables. Ces morveux sont trop heureux, trop innocents. Ces adultes sont trop faux, trop vampiriques. Ceux-là aussi. Leurs yeux sont pleins de toutes ces promesses qu'ils démentiront sans tarder. Maintenant, je vais briser cette tasse, et il va prendre peur. Je vais briser cette tasse, et elle va paniquer.

Le petit cri de terreur qui avait suivi, le bras protecteur du mari qui s'était placé devant la femme, leurs regards effarés. Tout cela lui était si familier.
Avec un imperceptible soupir, comme une note à lui-même, il avait repris sa route. Ces couples pitoyables n'avait jamais été en mesure de l'emmener avec eux. Les années passant, ses chances s'amenuisaient. Et en un rien de temps, voilà qu'il était l'occupant le plus âgé de l'orphelinat. Son statut lui conférait, en un certain sens, une chance inouïe : être le doyen n'était pas sans conséquences, lorsque l'on parlait d'une meute de mioches. Une fabuleuse sagesse lui était accordée par fausse réputation, et puis une certaine terreur émanait de son aura, par véritable expérience. Eh oui, pour conserver le thème du mauvais film de la mauvaise vie, il avait mal tourné. Ces deux dernières années, notamment, la situation n'avait fait qu'empirer. Malgré l'environnement sur-protecteur de l'orphelinat et de son personnel, il s'était peu à peu intéressé aux illégalités du monde extérieur, à tout ce que la morale décrivait de mauvais, à tout ce que la bible affichait comme péché. Non pas qu'il ait de véritables opportunités d'expérimenter cette dimension de la vie, mais la révolution s'opérait, lentement. D'abord avec un cynisme de plus en plus acerbe, puis avec ces teintures plus étranges les unes que les autres. Était venu le tour de la violence.
Ayant acquis à la fois son statut d'aîné, des cheveux dont personne ne savait plus déterminer la couleur d'origine, et un comportement extrêmement agressif, il était devenu la bête noire de la majorité de l'institut. Le ménage s'était fait autour de lui comme une véritable tempête, et beaucoup n'attendaient plus que son départ. Lui également.
S'était sans compter l'ambivalence qui prenait place en son crâne. Il aurait tant donné pour fuir cet univers. De l'autre côté de la balance, chaque opportunité qui se présentait à lui, si rares qu'elles deviennent, il finissait par la ruiner de fond en comble. Les adultes lui paraissaient toujours plus fades, toujours plus pitoyables. Si forte que soit son envie de traverser les barreaux de sa cage, elle était annihilée sitôt qu'il se trouvait en présence d'êtres aussi exécrables. Alors ne comptait plus que la destruction.
Et le cercle reprenait. Sans fin.
Une fois encore, un échec. Une fois encore, voilà qu'il se trouvait sur cet immense terrain, un des seuls espaces extérieurs qui leur soit ouvert. Et encore une fois, il ne trouvait pas de tâche plus constructive que celle de ruminer ses pensées en se vengeant bassement sur les cadavres électroniques qui jonchaient le sol. S'enfoncer dans l'horreur, encore. Sombrer dans la haine, un peu plus. Toujours plus.

Et puis son prénom avait sonné dans l'air glacé, de cette façon cristalline et tremblotante, telle une petite cloche rappelant le chien à l'ordre.
Seth !
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Kyoko Atsusa

Kyoko Atsusa


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MessageSujet: Re: Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko]   Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko] Icon_minitimeSam 23 Oct - 20:38

Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko] Kyokotexte
J’avais peur je crois, j’avais peur et puis il faisait froid, trop froid. Tu sais toi ? Ce que l’on doit faire pour arrêter les pleures ? J’avais peur, peur que l’on ne me retrouve pas.
Il n’y a pas de lumière l’espace est réduit. Tu as peur, tu trembles, tu faiblis. Tu entends les rires qui s’éloignent derrière cette porte ou le bruit de tes coups ne sera pas suffisant pour signaler ta présence. Tu cris pour qu’on ne t’abandonne pas, tu pleures tu ne veux rester là. Pourquoi, pourquoi ils font ça ? Kyoko a mal, Kyoko souffre, personne ne le comprend, personne ne l’entend. Personne jamais ne viendra. Tes ongles griffent le bois de la porte abimé, tout cela ne sert à rien. Tu veux sortir, tu ne peux pas. Et ta douleur augmente, et jamais rien ne change. Jamais. Parce qu’ils trouvent Kyoko différente, parce qu’elle ne peut pas lutter, parce qu’elle est faible. Ils en profitent. C’est ça qu’on appelle être lâche ? Tu ne comprends rien du haut de tes sept ans, tu as juste peur. Cette solitude t’oppresse et t’assassine doucement. C’est toujours la même chose, et le pire ? C’est que tu te persuades que tout est de ta faute. Ils te le répètent toujours, tellement bien que tu les crois. Le souci c’est toi. Tu es détestable. Et comme à chaque fois, on t’enferme pour une raison inconnu, on te laisse dans le noir et la poussière. On te laisse là, avec les choses qui ne servent plus, et que l’on oublie un jour. C’est toujours pareil, seulement ça fait toujours aussi mal. Abandon.

Ça a duré encore deux ans comme ça. Deux ans encore sans comprendre, à rester seul. A imaginer pour ne pas s’oublier. L’obscurité vous consume avant que vous ne puissiez réagir. Tu as fermé ton cœur, tu t’es méfié de tous, tu ne voulais plus que ça recommence. La fin de tout cela ? Tu la dois a un transfère. Un changement d’endroit, c’est pas grand-chose. Mais pour toi, c’était presque une libération. Seulement les traumatises, ils ne disparaissent pas. Oui c’était fini, oui ils n’étaient plus la. Mais la peur, la méfiance envers les autres. Tout cela reste.

Tu pensais que ça allais changer, tu pensais pouvoir être comprise. Pourtant tu es seul Kyoko, pourtant tu souffres encore. Ils avaient raison alors ? Ton imaginaire dérange ? Ce sentiment d’exil te fait souffrir. Tu le caches mais tes larmes coulent Kyoko. Boo les sèchent doucement. Lui ? Ce n’est rien, lui c’est un tout, un résultat. Quand il nous reste rien, on imagine. Boo c’est ta façon de ne pas sombrer, Boo c’est tout ce que tu ne peux avoir. Tu n’es plus seul. Illusion. Il fallait bien quelqu’un pour te comprendre non ? Tu affiches un sourire un peu faux et approuvé. Puis tu te mets à courir, tu sèches les dernières larmes et tu lui crie que c’est à lui de compter. Tu reprends le jeu du cache-cache incessant. Plus rien ne peux te rattraper ainsi. Ni les souvenirs juste bon a oublié, ni la solitude que tu ne veux avouer. Personne ne te rattrape. Tu gagnes toujours. Tu es forte, tu le voudrais. Au fond tu ne l’es pas.

Tu fais comment toi, pour chasser les démons, pour oublier ? Tu m’apprendras ?
Ton imagination ne suffit pas, ne suffit plus à faire défiler le temps autrement. Tu te caches pour ne pas embêter, pour ne pas gêner. Tu te fais plus petite encore que tu l’es. Des fois, tu voudrais simplement disparaitre pour ne plus être une gène dans ce monde qui ne semble pas vouloir de toi. Alors tu te détaches du leur, de cette réalité. Tu effaces ces choses qui te font du mal, tu oublie tout ce qui pourrait encore te faire souffrir. C’est plus simple ainsi non ? Ne plus voir toute les souffrances du monde. Fermer les yeux. Devenir ignorant.

Puis tes courses folles t’ont fait frapper les jambes de celui qui fait peur, de celui qui impressionne. Tu lèves la tête, un peu hésitante. Pas un mot, juste un balancement de regards cherchant des réponses on ne sait ou. Et plus tu le regard, et plus ça monte en toi. Il souffre aussi pas vrai ? Kyoko le sait. Parce que toi tu le sais quand les cœurs crient a l’aide, quand ils ne semblent plus pouvoir être écouté. Et tes larmes on coulait sans qu’il ne comprenne pourquoi, sans que tu ne puisses réagir, sans que tu ne puisses t’excuser. Mais il n’a rien dit, et tu t’es accroché à lui de tes faibles bras. Pleurant de plus belle. Etais t-il gêné ou bien énervé, tu n’as pas voulu le savoir. T’as juste fermé les yeux, en espérant qu’il ne te jette pas. Tu les sens toutes les souffrances, toutes ces choses invisibles qui font mal et qu’ils ne voient plus. Ils deviennent tous aveugles. Tu n’en peux plus. Lui, il était différent, lui dans le fond, il était comme toi.

Il ne te faut pas longtemps non, pour t’accrocher au gens. Pour t’accrocher a lui. Et tu le suis, dés que tu le croises. Il soupire parfois, toi tu lui souries. Parce qu’il est grand lui, parce qu’il est fort. Parce que tu a besoin de lui. Tu es dépendante des autres Kyoko, dans le fond cette solitude tu n’en veux pas. Un petit parasite qui vie au dépend des autres. Tu cours encore, comme a tes habitudes, et Boo te suis toujours, parce que Boo lui aussi est toujours la. T’a enfin trouver ce que tu chercher, tu vas être comme lui, t’as décidé. Tu l’as cherché partout pour lui montrer ta découverte. Dehors. T’aurais du t’en douter. IL est souvent là bas, Seth.

Et tu cris son nom, le plus fort que tu le peux. Tu laisse la fumée du froid sortir de ta bouche et tu fonce pour être au plus vite à ses cotes. Il se retourne, tu agites la boite. Coloration pour cheveux. Du rose.

« Regarde regarde !!! Je vais être comme toi ! »

Tu le regarde encore, toujours avec ses mêmes yeux plein d’admiration. On a plus besoin d’être seul. Reste avec moi encore un peu.
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Humpty Dumpty

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MessageSujet: Re: Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko]   Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko] Icon_minitimeLun 29 Nov - 2:34

Green knight at your service. [Terrain vague - PV Kyoko] Dummy210
Seth, Seth, Seth.
Cette voix-là était reconnaissable entre mille. S'il avait été capable d'esprit et d'ironie, il se serait volontiers comparé à un manchot retrouvant son poussin parmi des milliers d'autres. S'il en avait été capable, si seulement.
Il s'était retourné sans se presser. Ayant déjà connaissance de la petite propriétaire des cordes vocales qui venaient de faire appel à lui, il ne lui était pas nécessaire de se précipiter. Aussi la fillette était-elle déjà sous son nez lorsqu'il acheva de faire volte-face. Essoufflée, mais souriante. Majoritairement l'état dans lequel il la trouvait. Kyoko semblait éprouver un besoin irrépressible de galoper dès lors qu'il s'agissait de le rejoindre. Et un autre besoin non négligeable de lui faire part de la moindre de ses découvertes. Sans un mot, il attendit la nouvelle de la journée. Une bombe de coloration s'agitait déjà en tous sens devant ses yeux.
Regarde regarde !!! Je vais être comme toi !
D'un geste vif, il agrippa le poignet de la fillette, grommelant entre ses dents qu'avec ces mouvements surexcités, de toute façon, il ne voyait rien.
Une coloration pour les cheveux, donc. Et du rose. Libérant le bras de Kyoko, le garçon prit une de ses propres mèches entre le pouce et l'index et l'amena devant ses yeux. Dernièrement, sa tignasse était verte. Un vert tout à fait banal, tout à fait basique. Si ce n'est que l'habitude aurait voulu qu'on le retrouve dans un pot de peinture plutôt que sur une tête, étant donnée sa saturation. Avec un léger soupir, Seth baissa les yeux vers la gamine au regard empli d'étoiles qu'elle lui portait.
Mouais. Les miens n'ont jamais été roses, hein.
Face à la froideur dont il faisait preuve, les yeux de la petite se faisaient déjà moins étincelants. C'était un infime changement, mais il détonait dans l'attitude de la fillette. De son point de vue, du moins. Il avait probablement développé à son propre insu une compréhension acérée du comportement de Kyoko. Ce qui n'était pas des plus inutiles, ceci dit.
Non sans laisser échapper un nouveau soupir, par principe, Seth s'agenouilla lentement. Voilà qu'il était à son niveau.
Bon. Quand est-ce qu'on t'enjolives cette touffe ? Maintenant ?
Joignant le geste à la parole, Seth ébouriffa doucement les cheveux de la fillette, de sa lourde main. Un fin sourire étirait déjà ses lèvres si ardemment serrées une minute auparavant. Lorsque cela concernait Kyoko, il n'était jamais capable de rester morne ou distant très longtemps. À croire qu'elle lui donnait des sucres, comme on récompenserait un chien.
La vérité n'était pas bien loin. La petite Kyoko avait apprivoisé la bête noire de l'orphelinat en moins de deux. La première fois, elle avait buté contre ses jambes et avait fondu en larmes sous son nez. La seconde, elle s'était jeté sur son dos et avait fondu en larmes dans sa veste. À la troisième fois, Seth avait étouffé ses larmes d'un mouchoir et avait littéralement déraciné un arbre sous prétexte qu'un chaton y était perché. Du moins était-ce ce qu'il avait compris à travers les sanglots bruyants de la gamine dont il ne connaissait même pas le nom. Il n'y avait pas de chat. Mais elle avait ri.
Depuis, elle ne manquait plus une occasion de lui courir après. Lui n'explicitait toujours pas l'affection qu'il portait à Kyoko, mais l'avait clairement prise sous son aile. Il n'y avait plus un morveux pour s'en prendre à elle ; et Seth prenait garde à rester trouvable même dans ses plus grands moments de solitude. La preuve.

    [HRP]C'pas bien grand. Mais je n'savais pas quoi ajouter .___.[/HRP]
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