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 Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?

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Syban Maning

Syban Maning


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MessageSujet: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeJeu 17 Juin - 7:30

Mon dernier rêve ne me quitte pas.

" Je m'appelle Syban Maning, ce soir je vais tuer une femme. "

Un homme marche dans la rue et cette voix off tourne en boucle comme un vieux disque raillé. L'odeur spéciale mélangé à ce parfum qui ne trompe pas de transpiration me font penser à un gymnase. Cette femme, qu'a-t-elle fait de mal je l'ignore. Pire, je vois cette homme qui la sent égarée la traquer sans qu'elle ne s'en doute. Cet homme je pourrais le parier, c'est moi. J'en suis sure mais j'ai un doute comme si je ne me souvenais plus de mon propre physique. L'homme s'avance et gante ces main de cuir noir. Son visage n'indique rien de spécial en le voyant on peut penser, peut-être qu'il va juste passer. Au coin du gymnase il passe par une petite porte, puis par un petit couloir. On entend distinctement l'eau couler d'un lavabo et si on y met la volonté nécessaire on peut même écouter l'eau passer dans la gorge de quelqu'un. A part cela, personne, aucun bruit. Quelle chance ! Je pensais cela comme si je me trouvais à la place de l'agresseur car au fond de moi, je sais quoi faire, ce qu'il va faire. La seule chose qui m'échappe c'est "pourquoi" et les choses qui m'échappent, je n'aime pas ça. Comme un troisième œil je veille au dessus de ce personnage aux gants noirs. Ces pas deviennent silencieux, l'eau couvre sa présence et la lemme qui ne l'a pas vu se fait surprendre par un fil qui lui étreint la gorge avec une telle force. Elle veut crier, sa gorge est obstruée aucun son ne sort. Des Une porte s'ouvre, l'homme se hâte. L'eau continu de couler et la porte au dessus de laquelle s'inscris issue de secours" se refermer lentement. Après ça, je me suis réveillé comme sous tension. En péril ou quelque chose dans ce genre là.
Mon cœur bat à cent à l'heure, les gouttes perle sur mon front et l'adrénaline me rend presque suffoquant. Suite à ça mon sang-froid est revenu. Les éclats du soleil éclairent cette pièce dans son ensemble. Elle parait aussi fade que moi et pourtant je ne me souviens plus de comment me décrire. Ce rêve m'a fait peur. Cette chambre me donne envie de vomir soudain et je veux sortir je veux... Ma main avance à taton, une poche puis une autre et enfin je touche ce qu'il me faut. Des cigarettes. Le paquet est vide. ...
Devant le miroir j'aperçois l'homme de mon rêve et tout en effleurant ma joue j'essaie de me rappeler ce visage. Le vide me fait peur soudain. Cette impression me rappelle ma naissance, comme si je venais de naitre. S'agit il d'un rêve ? Mon poing vient éclater le miroir. Non, c'est la réalité. Vous penserez surement pourquoi ne pas se pincer ? Ce n'est pas plus drôle comme ça ? Drôle je ne sais pas mais douloureux ça c'est certain. Il faut que je sorte d'ici. Des affaires bien rangées ça ne me ressemble pas, un miroir ? Encore moins et surtout dormir habillé, jamais ! En vitesse je me saisis de nouveau vêtements et me change.Cette chambra n'a pas l'air d'être la mienne, comment je le sais ? Je le sais et c'est tout. Sur la porte cela dit un nom m'interpelle."Syban Maning". Et vlan ! Ça a fait comme une grosse claque ! Le nom du rêve celui que la voix n'arrêtait pas de répéter. Rapidement, j'hésite et puis j'adopte. Je ferme la porte de ma chambre.
Un couloir. Un couloir plein de tableaux. Un couloir plein de tableaux eux même plein de petites fille blonde au visage adorable. Comme un idiot je me dis, quand on en voit un c'est un peu comme si l'on voyait tous les autres aussi je m'arrête devant l'un d'eux et le regarde. Une petite blondinette au sourire angélique tend quelque chose au peintre qui l'a dessiné sur un fond de montagnes. Vous savez, elle rappelle ces petites filles de vieilles séries télé, toute bien habillée, bien coiffée, souriante et polie, parfaite quoi ! S'en est un peu écœurant tant de perfection. Quelque peu dégouté je reprend ma route les mains dans les poches et en voyant tous ces tableaux de la même personne sans doutes je me dis que ce doit être quelqu'un d'important ici. Je tâcherai d'en savoir plus puisque ça m'intéresse tant. c'est qui ? Plus important "je suis o..." Bam ! Ça a fait comme une grosse porte dans ma gueule. A moins que ça n'en soit une vraie. Longer les couloirs reconnaissons, ne fut pas ma plus brillante idée mais comment prévoir que quelqu'un sortirait au même moment. Un peu sonné je perds un instant l'équilibre, me ressaisis et puis tombe comme un contre coup. Quelle chute bizarre mes jambes sont parties en laissant mon corps. Bof, en m'appuyant contre le mur assis par terre j'ai l'impression de vouloir rester ainsi de toute façon. De dormir et de sortir de cet endroit. Quelqu'un sort et me regarde alors moi comme un con, je dis :


- Aïe.
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Elisabeth Millor

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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeDim 20 Juin - 19:36

Qu’y a-t-il de mieux au monde qu’un corps finement sculpté pour satisfaire les envies d’une femme d’exception ? Peut-être un simple baiser. Quoique jamais de telles lèvres ne sauraient suffire à calmer toutes mes ardeurs…
Je laisse mon amant dormir, épris de Morphée après avoir passé la plus belle des nuits à mes côtés. Comment le sais-je ? Il n’a eu de cesse de louer mon nom. C’est terriblement flatteur ! Et pour cette belle offrande, je lui accorderai un autre moment de délice. Mais il se fait tard, et mon estomac crie famine.

Adieu, bel inconnu !

Je ne connais rien de lui, et c’est mieux ainsi. Mon cœur s’est assez fait prendre pour enfin comprendre que les sentiments ne faisaient pas bon ménage avec les plaisirs charnels. Elisabeth n’aimera plus ! Au risque de passer à côté du plus fantastique être au monde, je ne retenterai plus le diable. C’est vain et douloureux. A quoi bon se torturer pour cela ? Il y aura toujours de jolis spécimens pour accepter mes faveurs…j’en suis certaine.

Mais le beau garçon commence à bouger dans ses draps, cherchant à étreindre mon corps qu’il croit près de lui. Oups ! Je ne dois pas me faire prendre !
Ma jupe et mes escarpins en main, je ressors de sa chambre d’un pas rapide, et referme la porte derrière moi. Je suis sauvée ! En corset, culotte et porte-jarretelles ; mais vivante. Un grognement mécontent attire mon attention. Un jeune homme se masse durement le crâne, assis par terre. L’aurais-je cogné ? Il ne manquait plus que cela !

Je m’accroupis face à lui, pressant mes lèvres contre sa tête, me perdant en excuses ;

« Je suis sincèrement désolée, je ne vous avais pas vu… J’essayais simplement d’échapper à un homme… Je ne cherchais en rien à vous heurter ! Mille excuses… Ce que je peux être sotte ! Me pardonnez-vous ? Je suis profondément désolée… »

Dans un éclair de raison, je me rends compte de ma nudité. Plus rougissante que jamais, je me précipite vers mes habits pour me vêtir un peu plus chaudement. Et voilà ! Je manque de tomber par terre. Mais quelle maladroite je fais !
Des bruits viennent de la chambre d’où je viens de sortir. Oh non ! Il ne doit pas me voir ! Je ne veux pas subir ses plaintes et lamentations concernant une possible relation amoureuse, d’une passion inexistante… Je dois fuir au plus vite.
Et le garçon me suivra.

L’attrapant par le poignet, je l’entraîne à ma suite…toujours aussi peu vêtu. Et bien ! Il semblerait que j’ai tout tenté, dans cette vie-là. Serais-je une exhibitionniste née ?

Les bruits se tarissent, pour disparaître totalement du couloir. Je ralentis ma course, et m’arrête devant un énième portrait de la petite aux cheveux blonds. Je la verrai volontiers s’appeler Mélandre, ou bien Léa. Un nom de petite fille, en somme.
Je me retourne vers le jeune homme -probablement aussi âgé que moi, à y voir de plus près ;

« Vous allez bien, monsieur ? »
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Syban Maning

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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeDim 20 Juin - 20:22

Une porte en pleine figure ça fait mal. Une femme à moitié nue qui passe par cette porte ça surprend. Peut on penser en voyant un telle spectacle que ce monde dans lequel on est tombé est merveilleusement affreux ? Mal léché ou aveugle le jeune homme ne pensait qu'à ça sur le moment, juste que ce pays mystérieux lui donnait déjà un arrière goût dégueulasse. Ces yeux habités par la tentation ne manquèrent pas de se perdre cela dit dans ce merveilleux corset que portait la jeune femme. Cœur solitaire peut-être (et même surement), insensible ? non ! Cette pensée le fit grimacer la sensation de se découvrir petit à petit lui faisait un effet bizarre mais pas très agréable en fait. Comme un tas de mauvais souvenirs qui reviennent en tête. On pourrait appeler ça, les souvenirs du corps. Le plus douloureux réside dans sa découverte ou ce qu'il croit savoir de lui. Premièrement pervers et deuxièmement n'a pas le goût des couples et troisièmement disons, très attaché à son univers étant donné que celui ci, il l'avait en horreur. Ajoutons à cela sa propre perspicacité à s'imaginer et voilà un mini portrait parfaitement écœurant de sa personnalité d'avant et de celle qui allait bientôt exaspérer nombre de gens.

Perdu dans ces délibérations intérieures quant à son sort Syban ne vit pas venir le baiser tant redouté et qu'il aurait préféré évité. Trop tard son front fut fait prisonnier dans un smack perdu entre la tendresse et l'excuse dégoulinant de métaphore. Les mots ne tardèrent pas à lui avouer que les excuses c'est berk ! Probablement que ces excuses il s'en fichait et n'y prêtait pas grande importance.A côté par contre sa contemplation de cette poitrine hypnotisante l'amenait à penser que s'échapper des bras d'un homme devait souvent lui arriver et au plus profond de cet esprit tordu, oui, probablement les bras des femmes aussi. S'apercevant de son accoutrement minime la personne se rhabilla ce à quoi Syban du retenir un vague soupir déçu. Il se releva en s'aidant du mur et la regarda, main dans les poches. Regarder une femme se rhabiller dans un couloir est quelque chose de marrant c'est vrai et cette scène le fit sourire l'espace de quelque seconde, toute cette gêne emprunte de maladresse et d'une beauté étrange pour envelopper le tout. Délicieusement amusant. Sociopathe ? Non peut-être pas à ce point. Un de ces jours faudrait essayer en sortant de la chambre d'une conquête de passage. Déjà, sortir en caleçon et ensuite se changer dans le couloir le plus dur étant de trouver quelqu'un pour s'en amuser. Quelle curieuse idée tiens.

Elle a finit. Quant à son amant lui doit avoir finit de dormit puisque des bruits commence à affoler la pauvre femme victime de sa beauté. Comme c'est triste de ne pas profiter de l'amour à son âge et vu son allure, beaucoup de femmes paierait pour être sa place, il en était certain. Bof, lui tout cela l'amusait bien finalement, la scène qui allait suivre finirait de l'achever et peut-être même allait il pouvoir rire. Ah non, elle s'en va. Quel est ce contact sur son poignet ? Tiens le voilà parti à son tour. Pourtant son cerveau n'a rien commandé de tel ? Et la seconde qui sert juste à se dire : "eh mais elle m'emmène là !" Son corps contraint se mit à suivre la femme en rouge, rouge comme le sang ça inspire comme ce sourire limite sadique qui éclaircit son visage. Se reprenant sa bouche se tut dans son expression. Quel rouge surprenant.

Ouf elle s'arrête. Le voilà revenu au point de départ d'où il venait, un peu plus en arrière en fait. Enfin, plus besoin qu'on le traine. Il récupère sa main. Elle se tourne vers lui et lui demande si tout va bien en ajoutant un monsieur nostalgique qui sonne dans son esprit comme un emploi du boulot, dans son travail, l'appelait-on ainsi ? A cette question sa bouche ne su que faire et ces yeux ne trahir rien. Pas de l'incompréhension, ni de l'idiotie. La question était claire et comprise, la réponse flânait dans un flou total cela dit. Puis on se découvre cette qualité énervante qui a du faire de lui un affreux bonhomme le jeune homme devait être par le passé honnête donc sa réponse serait précise.


- Si je vais bien ? je ne sais pas trop. D'un côté je me réveille je ne sais où sans aucune mémoire et je déteste cet endroit. Mais à bien y réfléchir je vous ai vu à moitié nue il y a quelque minutes alors je ne sais pas trop quoi répondre. Soit je déteste plus ce monde que je n'aime votre corps, soit l'inverse. je dirai que je ne vais pas bien car vous voir nue fut éphémère alors que ce monde est abominable à plein temps.

Oh oui. Cet endroit devenait insupportable, insurmontable et lui donnait envie de vomir sur ces chaussures qui étaient pourtant de jolies baskets. Tout ça pour donner de l'importance au fait qu'il vomisse. C'est réglé cela dit. Elle l'a bousculé mais ça n'est pas la cause de son mal. Elle s'est excuse mais lui ne lui en veut pas alors on pourrait penser que l'un et l'autre n'ont plus rien à faire ensemble. Sauf qu'elle est tout de même sortit de la chambre d'un homme qu'elle ne tenait pas à revoir. Aussi peut-on imaginer dans un esprit aussi vif que le sien que ce n'est ni sa première ni sa dernière nuit ici. Ce qui conduit à la conclusion tout à fait logique et pertinente que cette femme en rouge s'avère connaitre cet endroit mieux que lui. point positif pour elle. D'un autre côté aucune envie de parler. Point négatif. Il l'a aussi vu pratiquement sans vêtements. ...

Il jeta un œil vers le tableau devant lequel tous deux venaient de s'arrêter et réfléchit un instant avant de prendre ces distances avec elle. Non pas qu'elle est l'air hostile mais la proximité des gens lui fait toujours très bizarre comme s'ils pouvaient créer de cette façon un lien intime et argh ! Quelle idée idiote, la seule personne que lui pourrait supporter près de lui serait soit sa mère, soit son père. A statut privilégié, droits privilégiés. passant la main dans ces cheveux un peu gêné de devoir demander des renseignements - chose qu'il ne voulait jamais plus refaire- Syban hésita un vague instant à comment formuler la question. Parfois par contre la meilleure solution réside dans la simplicité et la clarté des questions.


- Qu'est-ce que je fais ici ? Comment je me casse de cet endroit ? A quoi ressemble l'homme qui se trouvait dans la chambre d'où vous êtes sortie et pourquoi l'évitez vous ?
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Elisabeth Millor

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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeDim 20 Juin - 21:17

Je suis bien aise d’avoir échappée à ce fichu amant… Je n’ai que faire de ce qu’il désire. Mes propres envies exaucées, il ne m’est plus d’aucune utilité ! Bien sûr que j’ai du cœur. Mais pas avec ce genre de spécimen qui n’en ont qu’après mon corps…ils ne connaissent pas ce qu’est l’amour véritable.
Que puis-je donc faire, maintenant ? Je suis pleinement satisfaite ; de ce fait, ce jeune homme à mes côtés ne m’est d’aucune utilité. Je parlerai bien…mais ce n’est plus ma tasse de thé de causer au bon monde. Je suis redevenue Elisabeth la femme fière et capricieuse ; cet homme en basket ne présente pour moi aucune importance. Pourquoi l’ai-je traîné à ma suite ? Ah, oui. Pour m’excuser.

Vu son air de minet solitaire, mes excuses ne lui font ni chaud ni froid. Et bien ! J’aurai parlé dans le vide. Ce n’est pas vraiment nouveau, avec cette catégorie de mâles. A y voir de plus près, je distingue même qu’il possède un minois fort appréciable. Bah ! Je suis rassasiée. Je verrais pour le séduire une autre fois.
Aujourd’hui, je suis bien trop lasse pour jouer à la femme douce et aimante. Je n’en ai ni la force, ni la volonté…qu’il aille se faire voir, si une femme nue ne lui fait aucun effet. Je m’écroule au sol, soudainement fatiguée. Je n’ai toujours rien mangé de la journée…

Il déblatère. Il cause pour, au final, ne rien dire. C’est un baratineur, un homme manipulateur. A voir son air ennuyé, il doit être tout fraîchement débarqué dans notre magnifique monde des merveilles. J’espère qu’il ne va me demander de lui expliquer ce qu’il fait ici…je suis ennuyée d’être prise pour un guide touristique. C’est un grand garçon, il se débrouillera bien tout seul !
Il parle d’aimer mon corps. Je n’en demande pas tant. Il rend gentiment ses intestins sur le sol. Quelle distinction ! Fort heureusement, je suis bien trop étourdie pour comprendre ce qui lui arrive. Je lui demanderai bien poliment si tout va bien ; mais je préfère nous épargner à tout les deux une nouvelle tirade dénuée de sens.

Voilà qu’il pose les questions que tout enfant perdu se pose. Que diable ! Mais qu’en a-t-il à faire de ma vie privée ? Ses yeux noisette calment immédiatement mon irritation. Je vais faire un effort pour ce jeune homme-là… Seulement car son regard me rappelle celui de Miwako.

« J’ignore ce pourquoi tu es ici. Je ne sais pas comment tu peux t’en échapper. Je suis dans la même situation, pour tout te dire. Alors, s’il te plaît, ne cherche pas à savoir quelle était ton ancienne vie. Cela vaut mieux pour toi. Les souvenirs sont traîtres, dans ce monde… Sais-tu que tes yeux me rappellent ceux de mon premier amour ? Reconstruis-toi, deviens le nouveau toi ; et surtout, ne fais confiance à personne. C’est bien-là le seul conseil que je puisse te donner. »

Pauvres chaussures…il aurait pu les ménager un peu. Ce n’est pas très décent de vomir face à une dame.

« Cet homme m’est inconnu. Il était grand, les cheveux blonds, et divinement bien foutu. Je ne l’ai choisi que parce qu’il me rappelait un ancien amant aimé. Pourquoi l’ai-je fui ? Car je ne veux pas entendre parler d’une quelconque relation amoureuse. L’amour est fourbe et traître. Je ne compte plus me laisser embobiner par de telles sottises… Et toi, bel homme, as-tu un nom ? Je m’appelle Elisabeth. Mais tu peux me trouver un petit sobriquet, je n’en ai que faire. »

Utilisant le peu d’humanité qu’il me reste, j’essuie le trop plein de vomi sur ses chaussures avec le bas de robe. Puis je me rassis tranquillement sous le tableau de la demoiselle au beau sourire. Pourrais-je tenter un jour être aussi belle ? Non, Elisabeth, jamais une catin ne pourra être jolie…
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeLun 21 Juin - 12:24

Toute cette bile dégoulinant flasque liquide et collante. Comme c'est dégoutant et comme il se sentit bien tout à coup comme si son ressentiment face à ce lieu inconnu s'échappait avec cette gerbe aussi répugnante soit elle. D'un œil critique il examine ces baskets toutes sale de ce produit impur et qu'elle sont jolies même salies. Elles pues c'est certains mais elles sont jolies. Le goût dans sa bouche ne lui fait pas penser à du bonheur à l'état pur mais son corps lui semble plus légers, plus apte à faire face à cette histoire. Alors comme ça le voilà coincé sans espoir de retour et en plus il ne faudrait pas chercher à se retrouver ? N'est-ce pas là le test que l'on leur impose pour retourner de là d'où ils viennent. Au fond de lui il se doutait que personne n'avait jamais essayé et donc que personne n'avait la réponse. Lui ne tarderait pas à s'en aller d'ici et s'il fallait un premier pour y arriver, ce serait lui ! Les souvenirs ne sont pas traitres, ce sont notre vie, notre passé, notre présent, notre futur et tout cela créé notre histoire. Ne plus mettre la main dessus revient à blanchir un livre de toutes ces pages déjà écrite et n'est-ce pas un crime de voler l'histoire des gens ? Le responsable paierait. Quant à se méfier sais-tu petite dame en rouge qu'un être comme lui ne sait rien faire d'autre. La confiance se gagne dit on, mais lui à décider de ne jamais la donner alors c'est simple, personne ne l'a pour finir. Sauf peut-être le condamné qui mourra de sa main dans les secondes suivantes.

Le choix est rude concernant ces chaussures, elles sont belles mais le jeune homme hésite étant donné qu'elles sont sales. Sa chambre n'est pas très loin qui plus est. Probablement que d'autres chaussures occupe son armoire en dessous les quelques tee-shirts et chemises suspendues, c'est vrai, il n'avait pas eu vraiment le temps de fouiller dans cette chambre à moins qu'il n'en eut pas l'envie. Il la laisserait finir de répondre avant d'aller se changer, les réponses sont de loin les choses les plus alléchantes. Elles nous en apprennent tant sur ces gens qui font notre récit comme cette rencontre d'une femme à moitié nue dans un couloir.


- Tu es une idiote, non ? Enfin, c'est ce que je crois puisque tu n'as couché avec cet homme que parce qu'il te rappelais un amant que tu as aimé et qu'au final l'amour tu n'en veux pas. D'autre part n'as-tu pas parlé de souvenirs traitres ? Aussi choisir un homme qui te rappelle le souvenir d'un amour probablement perdu, cela me semble idiot.

Les questions sont si belles lorsqu'elles sont bien posées. Mais le plus beau c'est les réponses lorsqu'elle sont fournis, plus encore lorsqu'elles ne le sont pas. Cet attachement pour les questions, le savoir, la vie privée des autres. Voilà une chose que Syban trouvait intéressante et passionnante et pourtant fouiller dans la vie des autres ne lui parut pas une si bonne chose que ça. Ces chaussures qui demandaient à être changé devinrent peu à peu sa priorité mais comme il avait encore besoin d'elle pour quelques détails aussi lui demanda-t-il un petit service conscient que de toute façon elle finirait par le détester un jour ou l'autre, le tout étant de la garder le temps d'une petite question.

- Tu veux bien m'attendre quelques minutes ma chambre est à côté et pour mon nom tu n'as qu'à jeter un œil sur la porte.

Deux portes plus loin le jeune homme s'engouffra dans une pièce pour balancer ces chaussures sur le lit et en chercher une nouvelle paires. On ne sait comment les gens d'ici avait au moins eu la délicatesse de cerner ces goût et Syban pourtant pas très difficile en matière de fringue resta un petit moment à observer la bonne dizaine de paires de baskets aussi magnifiques les unes que les autres présentées au bas de son armoire. Finalement il opta pour les noires avec quelques touches de rouges avec une semelle assez épaisse. Il passa quelques minute dans la salle de bain d'à côté pour se brosser les dents et se débarbouiller et jugeant que tout était réglé il décida de retrouver sa chance qui l'attendait dans le couloir. Une chance dans le sens ou rencontrer une femme aussi expérimentée et sur d'elle dans un endroit pareil lui éviterait de nombreuses recherches. Passant devant le lit aux draps parfaitement lisses et bordés sans un pli il prit un malin plaisir à l'arracher et à le jeter par terre. Puis derrière la porte des pas l'interpelèrent ainsi qu'une voix qu'il ne reconnu pas. Il ouvrit et un choc le fit se retourner derrière le côté extérieur de la porte de sa chambre. Un sourire étira ces lèvres.

Un homme, torse nu et le pantalon quelque peu mal fermé -surement qu'il avait du se dépêché- venait de foncer dans sa porte. Syban le dévisagea et ne dit rien. Reconnaissant un grand blond " incroyablement bien foutus " il se contenta de fermer sa porte pour dévoiler la silhouette de la femme en rouge. Elisabeth. S'il fallait lui trouver un sobriquet... oh non, l'art des surnoms ne se trouve pas en dehors de ses lèvres surement que ça ne lui plairait et pas et à coup sur elle ne l'apprécierait pas alors Elisabeth ferait bien l'affaire. L'homme un peu avant enragé de cette prit la porte se leva en vitesse tout abasourdi et soudain très niais de cet air amoureux qu'affiche les homme mordu du corps des femmes. Sans commentaire, lui aussi se mordait de temps à autre du corps des femmes. De là à paraitre si abrutis, peut-être pas à ce point. Il se mit à courir après sa chance. Tant pis, ses questions attendraient car la scène qui suivrait allait valoir de l'or à ces yeux. Un poils sarcastique et tout à fait détestable Syban se tourna vers Elisabeth en disant assez fort pour qu'elle l'entende.


- Grand, blond ? Il me rappelle quelqu'un, pas toi ? Tu es tombé sur un homme plutôt obstiné on dirait.

Déjà l'homme en question rattrapait Elisabeth. C'est là qu'on s'amuse. Il s'approcha lentement pour ne rien louper de la scène. Déjà les tirades fusaient comme ses flèches pathétiques d'un homme prisonniers des filets féminins. Et voilà un " Quelque chose de fort s'est créé entre nous ! Je suis sur que tu l'as sentis aussi ' et puis " Je t'aime tellement que lorsque tu n'es pas là j'ai l'impression de mourir. " Retenant des ris inconvenants Syban s'aperçut que derrière ces airs de "beau gosse" ce gars avait tout perdu de sa virilité et soudain il eut honte pour tous ces hommes amoureux mais néanmoins pas dénué d'honneur. Certes cette femme, cette robe, elle est bien jolie cette femme mais se comporter comme un esclave plus qu'un amant c'est... un peu et même carrément pitoyable.

En tout cas quel talent et quel charme. Faut bien reconnaitre qu'avec les hommes elle devait savoir y faire. Jamais le jeune homme ne mettrait ce don en doute, s'il n'avait pas devant lui le parfait exemple de l'homme peut être aurait il pu se laisser avoir aussi. Quelle arme meurtrière que la femme. L'homme la couvrit de baiser, baisant ces pieds aussi bien que ces mains et à travers ces baisers un vague air d'incompréhension le saisit. On aurait dit son parfait inverse. Comment dire. Blond, pour commencer, élégant pour continuer et surtout pas très futé. Lui, brun, délaissé physiquement, mal coiffé, mal rasé, mal habillé et derrière ça avec quand même un minimum de jugeote pour survivre dans cet enfer. Ce gars... finirait par sombrer à se laisser vivre dans un monde comme ça, comment ferait il pour retourner chez lui ? Enfin était il assez intelligent pour le vouloir déjà. Allez, la comparaison avait assez duré.

La scène l'amusait en tout cas autant qu'il s'y attendait. On échappe pas à son destin il faut croire et surtout pas à un amant foudroyer par la passion. Un amant qu'on voudrait laisser sur le bord de la route comme un chien. Les chiens retrouvent toujours leur maitre on pourrait croire. Mais la scène commençait à le faire se sentir un peu mal pour ce gars qui se donnait en spectacle aussi ne savait il pas trop s'il devait venir en aide à la fille en rouge ou laisser cet amoureux transis l'honorer comme une déesse.


* Voilà l'homme réduit à rien aux pieds d'une femme. Si elle me le demande je lui collerait bien un poing dans la gueule. Il me fait trop pitié. *
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeMar 22 Juin - 10:59

Ce jeune homme me rebecte presque. Son regard hautain m’insupporte, tout autant que ses manières d’homme d’intellect. Se croit-il supérieur parce qu’il m’a vu sortir nue d’une chambre ? Oui, je suis une catin. Mais j’ai probablement plus de dignité que lui. J’aimerai le détester…mais je n’en ai pas la force. Je suis fatiguée. Si épuisée de lutter contre le monde, contre ma vraie nature, contre tout ce que je voudrais.
J’aimerai simplement que cet univers sordide me transporte loin d’ici, et que je n’ai plus à penser. Je suis lasse de survivre…quand est-ce que tout ce cinéma prendra fin ? Le bonheur est éphémère et menteur. Comme tous les Hommes de cette terre. Va-t’en, inconnu ! Je n’ai pas besoin de ton regard sévère pour comprendre à quel point je suis pitoyable. Ton jugement m’indiffère.

Je viens à l’instant de comprendre qu’il m’avait surnommé d’idiote. Qu’il se taise ! Je n’en ai rien à faire de ses mots ! Lui aussi est un menteur…peut-être cherche-t-il à me détruire ? Qu’il s’en aille ! Fichu inconnu… A croire que je ne tombe que sur des hommes fourbes et méchants. Je n’ai besoin de personne ! Qu’on me laisse seule… Je suis si lasse.
Le bruit de ses pas s’éloigner. Me voilà exaucée. Je n’en peux plus de tout cela… Qui suis-je ? Quelle est mon but ? L’ancienne Elisabeth se heurte à ce que je suis devenu. Que choisir ? Je perds la tête, je divague…

Un bruit assourdissant m’envahit les idées. Chut…taisez-vous… Je prends ma tête entre mes mains, me recroqueville contre ma poitrine. Je suis extérieure à tout ce spectacle. Oui, je suis loin, bien loin d’ici, à côté de Miwako ma douce princesse. Elle me joue un air de piano, et me regarde danser avec satisfaction. Puis, délicatement, elle me prend dans ses bras pour me murmurer un tendre je t’aime. Et moi, petite poupée maladroite, je la crois éperdument. Finalement, peut-être était-elle la seule à avoir été sincère avec moi ? Je ne veux plus souffrir, ni même ressentir.
Qui suis-je ? Un simple nom inscrit sur une plaque de marbre noir. Elisabeth Millor. La femme en rouge. Maîtresse de vos envies et esclave de l’Amour. Mais qu’ils se taisent, bon sang !

L’inconnu me parle. Mon dernier amant semble avoir rejoint la partie. Ce dernier m’inonde de déclarations enflammées, sans queue ni tête. N’a-t-il pas compris que je ne suis qu’une femme de bas étage ? Une chienne, une femme sans vertu ni principes.

Qu’ils se taisent !

Je sens l’imbécile me couvrir de baisers. Je vomirai volontiers à mon tour. Mais je n’ai la force à rien. Alors, n’ayant que le don pour cela, je pleure. De frustration, de fatigue, de peine, et de colère. Toi, inconnu, ne viendrais-tu pas m’aider un peu ? Au lieu de te satisfaire de cette situation répugnante dans laquelle je m’enlise ?

« Laisse-moi, pauvre sot… Tu pourras bien faire ce que tu ne veux de mon corps, tu n’obtiendras rien de plus de ma part. Va-t’en…tu me répugnes. Qu’ai-je, mise à part un physique charmant ? Rien. Et je ne t’apporterai rien. VA-T’EN ! »

D’un geste violent, je repousse cet homme si peu délicat. Je suis furieuse. Mes larmes me démangent le visage. Bon dieu, quand tout cela prendra-t-il fin ?

« Je ne veux pas de toi… Et toi, l’inconnu, tu me nommais d’idiote il y a quelques minutes. Et bien, oui ! Je suis idiote ! Je me laisse berner par l’illusoire. J’ai cru retrouvé l’Amour dans cet amant factice. Veux-tu savoir ? Je n’en suis que plus écœurante. Non, ne réponds pas ! Tes mots me détruisent. Alors…tais-toi, toi aussi… »

Je retombe au sol. Je me recroqueville une nouvelle fois. J’ai menti, car j’aurai aimé que cet inconnu indifférent reste près de moi. Seulement car ses yeux sont semblables à ceux de Miwako, et que j’ai besoin de cette dureté pour prendre conscience de ma faiblesse. Si j’ai couché avec cet homme, c’est principalement car je me sentais seule…je ne veux plus être seule. Alors pourquoi ne cesse-t-on de me délaisser ?
L’amant-collant semble resté ici, probablement hébété. Il n’y est pour rien, mais…j’aimerai le frapper pour Lun. Pour déverser une bonne fois pour toute cette frustration et cette tristesse.

« Dis, inconnu…pourrais-tu me débarrasser de cet importun, je te prie ? »

Oui, je suis vilaine. Mais, au final, ne l’ai-j pas toujours été ?
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeMar 22 Juin - 11:47

Quelle scène magnifique. Un vague prototype de ce que l'on peut appeler un couple qui se chamaille pour des raisons pour le moins paradoxales. L'un veut aimer sans compter tandis que l'autre ne veut plus de l'amour. Pourtant avec un peu de cervelle on comprend vite cette idée selon laquelle : aimer fait souffrir donc éviter d'aimer évite de souffrir. Malheureusement pour ce blondinet l'intelligence n'est pas donné à tout le monde. Comme prévu d'ailleurs. Syban visiblement remit d'aplomb grâce à ce petit manège très drôle se contenta pendant un moment de les regarder. Quel parti prendre ? La question parait amusante mais la réponse lui donna un doute. D'un côté lui ne demande qu'à aimer et de l'autre elle ne demande que la chose dont chaque être humain devrait avoir droit, qu'on lui foute la paix ! Pas la peine de choisir. Suivons du regard, c'est tellement plus amusant de ne pas être victime de ce spectacle embarrassant. Elle tente de le dissuader et le spectateur qu'il était du bien reconnaitre que ces mots auraient pu fonctionner. L'acteur amoureux cela dit tenait plus à ce corps que prévu ne l'écouta que d'une oreille distraite ne voulant entendre que l'accord de sa belle femme en rouge. Elisabeth le repousse sans ménagement et "ouh ! que c'est vilain !" Bof, il n'a que ce qu'il mérite. Allez crétin montre un peu de fierté dans ce que tu fais au lieu de jouer les monsieur capricieux. Le client est roi mais pas le spectateur. Il soupira désemparé devant tant d'idiotie réunit en un seul homme.

Elle pleure et le prie de la laisser tranquille et cet incapable l'emmerde alors que la seule chose qu'on lui demande est pourtant bien facile. Partir. Quel scénario pourri. De quoi ça parle ? Du pouvoir des femmes sur les hommes ou de l'esclavagisme ? Tout ça commence à devenir lourd. Se rendre à l'évidence est-ce si difficile pour un homme ? Juste laisser cette femme tranquille. En plus cette jolie femme en rouge ne semble semer en amour que le malheur ou le plaisir. Comprendre que des gars comme lui elle les collectionne chaque jour, c'est quand même pas sorcier, si ? ce type est une épave culturel et ne comprendre jamais rien à la psychologie des hommes, sans avoir la prétention de tout comprendre on peut au moins faire un effort. Syban fatigué de tout ce cirque s'adosse au mut en face des deux amoureux, tout ce cinéma perd peu à peu de son charme. Elle s'effondre et se recroqueville. Quelle faiblesse touchante ! *larme à l'œil*. Non a bien y repense on se croirait devant n très mauvais film. L'homme parait idiot devant sa princesse qu'il a fait s'assoupir devant son opiniâtreté et lui comme un con adossé au mur il reste jusqu'à la femme du film. En plus de ça, il n'a pas le droit de parler il semblerait que madame rouge n'apprécie guère ces tirades et à bien y réfléchir maintenant ce ne sera pas la dernière probablement. Allez, on entre en scène. Puisqu'elle lui demande, autant jouer son rôle.


- c'est si gentiment demandé... eh blondinet !

Ce gars aussi "bien foutus" soit il n'a pas du voir venir le coup de pied qui lui arrivait dans la figure. Ce que son agresseur ne vit pas par contre ce fut le mur un peu en arrière que l'arrière du crane vint percuter. Ce qui eut pour effet de broyer la tête du pauvre amant entre un mu de plâtre et une semelle de basket. Oh non, du sang sur ses belles chaussures. Le sort ne joue pas en sa faveur autant remercier le diable pour tous ces malheurs et le dieu pour ne pas avoir prévu de parties de poker dans la soirée. Une bouteille de vin ferait l'affaire et qui sait, peut-être que demain tout cela ne sera plus qu'un mauvais souvenir. La semelle se décolla du visage ensanglanté de l'amant incompris et l'homme s'écrasa par terre, sonné ou inconscient. Pas très résistant ce type. Avec un peu de bonne volonté elle aurait pu s'en défaire toute seule. Faut croire que les mecs compensent le charme des femmes par la force brute. dieu a dit, c'est l'un ou l'autre : le charme et la manipulation ou la violence et le caractère. Qu'est-ce qui lui a pris de ne pas prendre les deux ?! Sur le moment, il n'avait pas du y penser. Reconnaissant y être allé un peu fort Syban se mit à genoux près du blessé. sa bouche saignait, son nez était surement cassé et un légère contusion rendait le contour de l'œil un peu coloré. Une belle bosse sur la tête pour le choc du mur et on ajoute à cela une perte de connaissance. Tant que ça respire, c'est vivant. Le jeune homme (valide) prit la carcasse de l'autre abrutis et le mit sur son épaule comme un sac.

Un gros sac. Tous ces kilos de muscles ne sont donc pas décoratifs ? Il pèse son poids l'animal ! raison de plus pour ne pas trainer. Prochain arrêt, l'infirmerie. Ah oui, elle est où ? Pourquoi s'embêter à chercher quand on a un guide à disposition. Il se retourna vers Elisabeth pour lui faire signe de venir mais fut coupé par un bruit de toux étranglé très bizarre suivit d'un espèce de crachement tout aussi bizarre. Peut-être que le mettre tête en bas dans son dos n'avait rien arrangé mais ce mec venait de cracher du sang sur la poche arrière de son jean. si ça se trouve ce n'était même pas du sang. Répugnant. Quelle sale journée. Énervé mais le dissimulant aussi bien que possible, le jeune homme effaça cette grave erreur se souvenant être coupable de coups et blessures sur le gerbeur. Oublions cet incident et passons à la robe rouge.


- Eh la miss, vient j'aimerai te poser d'autres questions et puis je sais pas où se trouve l'infirmerie. Je ne sais même pas s'il y en a une d'ailleurs.

Les dernières traces de larmes séchaient sur le visage de Élisabeth et constatant qu'elle n'avançait pas Syban résolut de la faire bougé un petit peu. Il ouvrit la bouche. Puis la referma. Qui sait ce qu'elle a. Peut-être se trouvait elle en état de choc. Peut-être refusait elle toujours est il qu'il ne valait mieux pas la pressé comme il s'apprêtait à le faire. Surement qu'elle ne l'aimait pas. En tout cas la façon dont elle regardait ces yeux commençait à le gêner ou plutôt à l'agacer. Ce ne sont ni une attraction ni des œuvres. Juste des yeux, ce que cela pouvait représenter pour elle à vrai dire, il n'en avait rien à faire. Il se retourna et dit simplement.

- Dépêche toi je vais pas t'attendre cent sept ans et puis tu m'en dois une maintenant.

Après tout l'idiot qui occupait son épaule n'était pas là par hasard. Il commença à marcher vers les escaliers puisque de toute façon l'autre côté se trouvait être un simple cul de sac.
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeMar 22 Juin - 12:51

Les mots sont amers. Aussi bien entre ses lèvres qu’entre les miennes. Ce pauvre homme ne mérite pas tout cela, j’en ai conscience. Mais aujourd’hui, je semble incapable d’être raisonnable. Je suis vilaine, insensible, et terriblement idiote. Quel est donc cet homme qui m’apparaît pour me dévoiler mes quatre vérités sans ménagement ?
Il semble néanmoins satisfait d’exaucer ma requête. Un coup vole. Un bruit sourd résonne dans tout le couloir. Du rouge. Beaucoup de rouge. Ce rouge ! C’est le rouge du sang ! Cela fait bien trop de rouge.

Au final, est-il mort ? Enigmatiquement, je n’en ressens ni peine ni satisfaction. Cela me ferait un problème en moins. Qu’il meure…qu’ils meurent tous. Je ne serais pas compatissante, aujourd’hui. Je n’en ai plus rien à faire. Je ne suis qu’une folle égoïste.
Le silence est étrangement plaisant. Aucun son. Simplement la voix de ma pensée. Tout est si tranquille… Un homme est allongé par terre, probablement mort. Un autre semble s’inquiéter de son état, le chargeant sur son épaule. Une femme constate que le monde est bizarrement fait, à certains moments. C’est un beau portrait de la misère humaine, n’est-ce-pas ? Je suis certaine que même cette adorable jeune fille peinte sur tous les pans de mur n’était pas plus heureuse que je puis l’être. Ce monde n’est qu’horreur et folie. Mais…commencerais-je finalement à l’aimer ?

L’inconnu me fixe durement. Ses yeux m’envoûtent. Ce n’est pas Miwako, je le sais bien. Mais cette façon si violente de me venir à l’aide, ce dédain palpable pour tout ce qui l’entoure… Oui, involontairement, j’aimerai retrouver un peu de Miwako en cet homme-là.
La fureur s’est envolée. Je me sens vide. Entièrement neutre. Devrai-je me sentir coupable ? Outragée ? Je suis incapable de réagir normalement. J’ai comme la désagréable impression de me réinventer.

On me parle de questions, et d’une infirmerie. Pauvre naïf, un monde aussi sordide n’est pas doué à guérir les gens. Il n’y a pas plus d’infirmières que d’âmes charitables. Mais je répondrai volontiers à tes questions, puisque je te dois une faveur. Tout m’est égal.
J’aimerai revoir la couleur du soleil. Ce château me rend folle.

D’un équilibre précaire, je me redresse et arrive à la hauteur de l’inconnu. Je m’adresse à lui d’un ton détaché et passablement ennuyée ;

« Je n’ai souvenance d’aucune infirmerie. Pourquoi ne pas reposer ce triste homme dans sa chambre ? Son devenir m’importe peu, et je ne pense pas qu’il est grande importance à vos yeux. Ou peut-être que derrière votre air arrogant d’homme supérieur se cache tout la gentillesse du monde ? »

Je lui fais maintenant face. Son regard m’hypnotise. Miwako et un son de piano. Saurait-il jouer du piano. Je plaque simplement mes lèvres sur les siennes, sans sentiments ni arrière-pensée. Je ne sais remercier les gens que de cette façon…ce n’est pas ma faute.

« Je vous remercie de m’avoir débarrassé de cet empoté épris. Que diriez-vous de trouver de quoi nous sustenter ? Je suis affamée, et je manque de force. »

Je commence à prendre le chemin vers le réfectoire, m’arrêtant devant la porte de l’amant blessé. Je ne regarderai pas son nom, car alors je devrai même un prénom sur ce visage meurtri et le prendre en compassion. S’il reste inconnu à ma mémoire, je saurai être impitoyable.

« Posez-le sur son lit. »

Je suis femme à donner des ordres. Cet homme saura-t-il m’obéir ? J’en doute. Mais qu’il fasse ce qui lui plaît, je n’en aurai rien à en penser. Je n’apprécie pas particulièrement être en compagnie d’hommes sanglant, tout simplement.
Je croise à nouveau son regard. Un frisson me parcoure l’échine. Bon dieu…pourquoi existe-t-il ? Il né pour me décontenancer, ma parole ! Si je lui arrachais les yeux, pourrait-il m’être plus sympathique ?
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeMar 22 Juin - 14:19

Pas d'infirmerie. Pas d'infirmière. Quel endroit détestable. Cet homme sur son épaule n'aurait plus qu'à compter que sur lui même un peu comme lui à partir d'aujourd'hui. Personnellement ça ne lui fait ni chaud ni froid, ce gars ne lui laissera que le souvenir d'une personne pitoyable et d'un parfait exemple de ce qu'il ne faut pas faire avec Élisabeth. C'est-à-dire ne pas tomber dans ces filets. Elle ferait presque penser à une veuve noire à conditions de s'attaquer à des hommes riches et mariés. Des hommes et puis des femmes. Elle a raison. Cela lui fit un pincement au cœur mais il partageait au moins ça tout deux n'avait aucune préoccupation pour ce pauvre amant. La suivre jusqu'à la chambre de sa victime lui sembla être la meilleure idée possible en ce moment aussi ces pas suivirent les siens. Puis elle s'arrêta. Se mit face à lui, fixa ces yeux et posa ces lèvres sur les siennes. L'une des mains de Syban tenait le blessé et l'autre ne fut pas assez rapide. Ce baiser eut le goût amer du " tu t'es fais avoir. " Sa main libre effleura ses lèvres comme pour s'assurer qu'elle n'y a pas déposé une quelconque poison. Désormais il saurait à quoi s'attendre avec elle mais au fond il espérait ne plus jamais la voir agir de cette manière. Imprévisible pourquoi pas mais trop affective, qu'elle ne le soit jamais plus. Après l'avoir cerné un minimum l'envie de quoi que se soit de trop rapproché avec elle ne lui venait pas à l'esprit. Elle attire les hommes car elle les attire et... c'est vrai qu'elle est attirante. Mais lui se plait à n'être qu'un spectateur de ces méfaits. Qu'elle s'amuse s'il s'en amuse aussi mais à bien y réfléchir être sa marionnette ne lui semblait pas un rôle amusant. Ce baiser n'avait rien d'affectueux voilà le fin mot de cette histoire.

Elle s'est mise à marcher. Il ne doit pas la perdre de vue. Elle dit avoir faim. Lui avoue ne pas trop savoir mais quitte à manger autant ne pas le faire seul. Les amis servent aussi à ça, ne pas s'assoir seul à une table. C'est bien pour cette raison que l'idée d'aller manger avec elle lui parut inconvenante puisque ni l'un ni l'autre ne se qualifiait d'ami. Sans doutes les questions qu'il devait lui poser furent plus importante que le reste. Il posa le "bien foutus au bois dormants" dans son lit sans trop le ménager et s'en alla pour rattraper la femme en rouge qui pressait le pas vers sans doute la salle où chacun mange. Soudain il fit le rapprochement. Si des gens étaient là pour faire le ménages dans leur piaules peut-être trouveront ils le temps de remettre sur pied le blondinet au passage. Du moment que celui ci ne meurt pas de toute façon.... il courut pour rattraper l'avance qu'elle avait accumulé et une fois à sa hauteur remit ses mains dans ces poches tout en reprenant un rythme de marche normal.


- réglons quelques points, tu veux ? D'abord derrière mes airs arrogants d'homme supérieur se trouve un homme arrogant à l'air supérieur. Ne touche plus mes lèvres de quelques manières que se soit et évite de me donner des ordres parce que je n'ai plus quatre ans et que j'arrive très bien à savoir ce que je dois faire...

Elle ouvrit une grande porte qui découvrit de nombreuses tables pleine de jeunes enfants, hommes ou femmes à priori aucun de plus de la vingtaine tout comme lui. Que des enfants en sommes ou plutôt, ce genre de personnes qui n'ont pas eut le temps de vivre encore. Tous ces gens réunit dans une ambiance chaleureuse se régalait à manger de la nourriture que l'on ne peut pas vraiment qualifiée d'industrielle. Cette ambiance autour de lui le surprit mais ne fit qu'attiser sa curiosité. Voilà qu'il se sentit un peu compatissant, un peu moins seul, un peu des deux. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait. Ne sachant quoi faire en particulier Syban alla s'assoir à une table libre et attendit tel l'idiot de nouveau qu'il était. Le temps d'une question et il ne tarderait pas. Tous ces gens sont si agaçants. sauf quelques personnes. Une personne avec une arme, une autre qui vole les gens qui mange, une troisième avec un cache œil curieux et une dernière pour le moins très jolie. C'est la dernière que Syban dévorait des yeux pour le coup et d'ailleurs on ne pouvait pas vraiment le blâmer puisque il n'y avait rien d'autre à faire. En plus de cela son guide devait retrouver des force et se nourrir tandis que lui l'attendait pas très chaud pour manger étant donné qu'il avait vomi quelques minutes plus tôt. Le vomi lui rappela soudain un détail et celui ci se mit à regarder derrière son jean pour voir une tâche de sang coagulé. Pour aujourd'hui pas question de le retirer. après tout l'opinion qu'on se ferait de lui. Rien à faire. C'était un peu son mot d'ordre.

Lorsqu'Elisabeth vint s'assoir en face de lui celui ci ne posa pas directement la question qui lui occupait l'esprit. Non pas qu'il l'eut oublié, loin de là mais son esprit vagabondait à autre chose. Par exemple à ce merveilleux petit tee-shirt qui épousait parfaitement les formes d'une poitrine accueillante que portait une jeune femme un peu plus loin d'eux. Son côté masculin ne l'a donc pas quitté après son arrivée ici. C'est bon à savoir. Les femmes d'ici se révélaient toute aussi belle que cette première rencontre farfelue ce qui n'était pas non plus mauvais à savoir mais le fait de rester ici à jamais couvrait et de loin toute ces bonnes car cela se trouvait la pire chose qui pouvait lui arriver dans l'instant. C'est pour ça qu'il détacha ces yeux de l'objet de sa convoitise pour se fixer dans ceux de la femme en robe rouge. Un air plus sérieux qui voulait dire que cette conversation avait son côté important et privilégié. Que personne ne vienne la gâcher ce serait dommage.


- J'aurais d'autres questions à te poser et ce sera les dernière probablement. Y a-t-il des personnes dont je dois me méfier ? Existe-t-il un endroit interdit aux personnes comme nous et si oui, comment s'y rend-t-on ?

Tout comme les précédentes, ces questions avaient au moins le mérite d'être claires et précises.
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeLun 30 Aoû - 17:21

Je suis lasse. Lasse d’entendre parler de ce monde, lasse de répondre à des questions qui m’assaillent chaque jour. Lasse de marcher, lasse de parler. Lasse d’aimer. Nous avons tous nos moments de gloire et de déboire : je semble être tombée bien bas dans les méandres de l’inconfort. Je ne suis plus triste ni plus heureuse.
Ce monde commence peu à peu à m’indifférer, tant les choses changent vite.
J’ai comme l’impression d’être redevenue cette poupée de chiffon que Miwako avait ramassé au bord de son piano. Je suis vierge de tout jugement et de tout sentiment.

Que m’arrive-t-il donc ? Ce ne doit être qu’une simple baisse de tension. Cela n’a aucun rapport avec le fait que mes amants me quittent tous les uns après les autres, non, bien sûr que non. Miwako, Lun, ou Alexandra…tant de personnes et de prénoms qui, au final, perdent peu à peu leur identité dans mon cœur. Je suis lasse de moi-même.
Penser est réellement éreintant pour les nerfs.

Je ne me rappelle pas avoir un jour posé les pieds dans cette salle à manger. Pourtant, je me suis nourrie comme il se doit : mais jamais avant je n’avais mangé au sein du château aux enfants perdus. J’ai cueilli des baies sauvages, me suis faite inviter par quelques villageois des environs, ai séjournée un certain temps chez cette reine sans cœur… Cela me rappelle une coutume dont le chat m’avait parlé : celle de faire un vœu à chaque première expérience de sa vie.
Que pourrais-je bien souhaiter ? Tout est dérisoire dans ce monde. Avoir de l’espoir revient à vivre dans le désespoir.

Bon, et si nous mangions ? Je me dirige vers le buffet, bientôt accueillie par les regards d’envie des jeunes hommes et les coups d’œil courroucés des jeunes demoiselles. Tout cela est si prévisible !
Je parsème une assiette de quelques mets sans mots ni goût dans mon esprit, puis retourne prendre place face à l’étrange jeune homme. Il semble regarder une femme près de lui, se pourléchant les lèvres d’un air gourmand. Quel manque de goût !
Paradoxalement, je commence à me sentir à l’aise avec lui. Son profond désintérêt pour ma personne me réconforte, me fait redescendre de mon piédestal. Je ne suis qu’une femme, ce qu’il ne cherche pas à me cacher. Reviennent avec cette idée mes craintes, hélas. Si je ne suis qu’une femme, vais-je me retrouver une nouvelle fois seule ?

Je souhaite qu’un jour je réussisse à trouver le secret de ce monde.

Le monsieur au regard-Miwako me pose de nouvelles questions. S’il y a un côté récurent chez les petits nouveaux, c’est bien cette curiosité maladive ! Je ne suis ni détective ni maître du jeu. Evidemment, j’ai mes réponses à tout cela, mais y répondre chaque jour, quoi de plus lassant ? Il a de la chance que je sois trop fatiguée pour le renvoyer paître.
J’attrape son regard avec dureté puis, sûre d’avoir son entière attention, je commence donc à conter ce qui, au fond, de devrait pas avoir lieu d’être :

« Vous êtes aussi prévisibles que les autres…que diable ! Un peu d’originalité, est-ce trop demandé ? Le régisseur de ce monde est appeler le Maître. Il est le premier duquel vous devez vous méfier. Vient en second lieu la reine de cœur, femme injuste et violente, qui coupe les têtes aussi facilement qu’un jardinier arrache les mauvaises herbes. Sa méchanceté n’a d’égale que sa beauté. »


Je souhaite qu’un jour je puisse revoir Miwako.

« Le chat n’est pas réellement dangereux, il cherchera simplement à se jouer de toi. Le Chapelier aux manières folles est capable du pire si, et seulement si, tu trempes tes lèvres dans son thé. Si tu désires la moindre chose, il faut s’adresser à la chenille, avec qui tu pourras échanger ce que tu possèdes contre ce que tu désires. Le lapin est insaisissable, jamais homme ne mit la main sur lui. Parmi les enfants, je n’en connais pas un duquel il y est à craindre de quelque chose. »


Je souhaite un jour trouver un but à tout ça.

« Pour résumer, méfis-toi de tout le monde. Personne n’est réellement sincère dans ce monde. Quant aux lieux interdits…je ne saurais t’en dire grand-chose. Voyage au hasard, là où te mènera le vent. Si un jour tu rencontres un jeune homme du nom de Lun, tu pourras lui demander cela : lui seul connait tous les secrets de ce monde, à mes yeux. »


Je finis de manger, sans appétit. Le voilà renseigné, il ne devrait pas tarder à partir. Je pourrais bien rester ici quelques heures de plus, afin de ne pas être seule jusqu’au soir. Ou bien pourrais-je tenter de retrouver la salle de musique ? Je ne sais pas, je ne sais plus.

« Quel est ton but ? »

Je suis certaine qu’il ne prendra pas la peine de me répondre. Les mots sont sortis d’eux-mêmes, sans aucun sens. Mais ce monde est-il vraiment logique ? Pas plus que nous ne sommes capables de le combattre, je pense.
Ou bien je pense mal, à force de penser.
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeDim 12 Sep - 11:52

De l'originalité, du goût, de l'élégance, de l'honnêteté, de la gentillesse, de la tendresse, de la compassion, de l'aide. Partout, ici ou ailleurs j'ai toujours eu l'impression que chacun me demandait quelque chose. Cette pensée me hante et au fond je sais que chacun attend de moi quelque chose que je ne veux pas offrir. L'amour c'est peut-être de n'avoir rien à donner puisque quand on aime on a rien à demander. Et... si je me trompe alors ce n'est pas de l'amour c'est un marché, "un donné pour un rendu". Elle me demande de l'originalité et en partant d'ici peut-être que je ferai quelque chose, mais ici, on s'en fout d'être original. On se fout de faire le mal, de faire le bien, de ramasser une pièce par terre ou de manger. Ou "je" m'en fous. Ce monde n'est pas le mien, je n'y suis pas et le mien me manque la partie de ma vie qui vivra ici n'a aucun intérêt. Elle ne constituera pas ma vie et mon histoire. Comme un rêve, futile. Pardonnez-moi ce manque d'originalité mais j'ai d'autres choses à penser puisque plus tôt je partirai, plus tôt je reprendrai le cour de ma vie. Je ne relève pas cette tirade mais je n'en pense pas moins.

Elle passa quelques minutes à m'expliquer ce que je devais savoir sur cet endroit et ces habitants. Le maitre qui doit en savoir plus que tout le monde, la reine qui n'a pas l'air d'avoir des affinités Elisabeth, le chat et compagnie. Se méfier de tout le monde. Une idée fantastique à la quelle je n'avais pas pensé tout de suite. Le tri était vite fait comme ça mais ne dit on pas de ne pas mélanger professionnel et vie privée ? Encore heureux. Quant à trouver un endroit interdit, un explorateur le guiderait ou il trouverait tout seul. Pour commencer le maitre saurait surement lui en apprendre plus qu'il n'en faut. Si on lui demandait son point de départ serait cet homme. Ensuite, j'aviserai. sa véritable vie allait vite reprendre le dessus, espérons-le.


- Donc, je ne fais confiance à personne et... je me balade à la recherche d'un endroit interdit.

Le plus dur devenant maintenant de lui dire merci. Pourtant ça ne lui parut pas plus nécessaire que ça. Cette confrontation les yeux dans les yeux ressemblait plus à un échanges entre mafieux qu'à autre chose. Une bataille de regard ou quelque chose dans le style. Lui regardait ces yeux noisettes en essayant d'y déceler, jalousie, gêne, colère, curiosité, lassitude, lire les yeux des gens peut être très intéressant. A condition de savoir le faire. Elle soutenait son regard et cette discussion prit une tournure silencieuse quand elle lui posa la question de savoir son but. Hum... son but ? Son but ne la regardait pas, elle devrait le convaincre plus que ça pour avoir une discussion digne de ce nom avec lui. Du coup, ce fut le silence. Ces yeux et sa voix trahir une lassitude des choses plus profonde qu'une femme blasé,comme si elle se fichait un peu de ces actions dans la vie. C'est possible et même très probable mais triste aussi et le plus bizarre c'est que quelque part en cherchant bien ce qu'il ressentait devait ressembler un peu à ça. Seulement lui le dissimulait derrière l'espoir de retrouver son vrai chez lui, sa maison, sa vie... Ce côté, fragile le laissa perplexe et pendant un moment il eut presque envie de l'embrasser, idée qui fut balayée de son esprit après une brève réflexion sur ce qui venait de se passer. Il sourit doucement et réfléchit à ces mots. Cela devait ressembler à une réponse mais elle devinerait que c'était une façon de contourner la question, son but premier se résumait dans l'immédiat à oublier cette journée.

- Je crois que je vais aller voler quelques bouteilles de vin que je trouverai je ne sais pas encore où et ensuite j'irai me cloitrer dans ma chambre pour les boire et tâcher d'oublier que je me suis réveillé ce matin dans cet endroit de... Enfin, voilà les grandes lignes de mes ambitions. Si nous la partagions je vous aurais presque conseillé de faire la même chose. Puisque ce monde à l'air de tant vous décevoir autant vous en évader le temps d'une nuit. Ou alors on fait la même chose, vous en compagnie de beaux jeunes hommes et moi, avec de l'alcool.

Plus les mots sortaient de sa bouche plus ses idées devenaient floues quant à cette femme en rouge. Comme si tout apparaissait d'une manière différente. Comment peut-on juger quelqu'un sur quelques minutes ? Et... pourquoi juge-t-on toujours la vie des gens sur ce qu'ils ont fais de plus mauvais ?Peut-être bien que ça, il l'ignorait. Il réfléchit une seconde à ça et soupira en regardant son assiette. Peut-on en arriver à un point où on se dit que depuis quelques temps on n'utilise pas les bonnes méthodes.

- J'imagine que je vous dois des excuses et des remerciements.

Il s'interrompit et rattrapa un cuisinier qui passait par là. Ils discutèrent pendant un certain temps et le cuisinier ne lâchait rien, de négation en négations le convaincre dut être difficile et dieu sait ce que Syban dut lui promettre pour avoir ce qu'il voulait. Le fait est qu'il savait se montrer persuasif. Il s'assit de nouveau en face d'Elisabeth

- Donc... euh, je m'excuse et je vous remercie. Et puisque en toute logique on devrait bientôt continuer notre route chacun de notre côté, je peux vous demander quel est votre but.

Le serveur visiblement rapide arrivait déjà avec trois bouteilles sur un plateau. Un sourire éphémère étira vaguement les lèvres de Syban, on peut trouver du plaisir à n'importe quoi apparemment.
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Elisabeth Millor

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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeDim 12 Sep - 13:48

Un son, une idée. Comme une envie d’organiser une dernière fois mes idées. Face à cet homme, je m’oublie. Je me sens aussi légère qu’ennuyée. Ou bien est-ce le trop plein de la journée. Qu’en sais-je ? Nous n’avons plus rien à nous apporter, monsieur, partez. Les voyageurs, j’en ai connu plus d’un, et je peux jurer qu’il n’est jamais bon de s’enticher de l’un d’entre eux. Loin de moi l’idée de l’aimer, mais lui porter toute attention reviendrait à me briser moi-même le corps : cet homme ne sera pas mon ami, ni même mon ennemi.
Le mieux à faire, de le regarder partir et de songer à ce que je ferai de ma journée demain. Me trouver un but. Chercher une occupation. Tenter de recouvrir mes souvenirs, et peut-être même la raison.
Arrêter de divaguer, par la même occasion. Diable que les rencontres ne me réussissent pas !

Il me conseille de m’évader. Mais ce monde est l’évasion personnifiée : jamais tant de folies et d’excentricités ne pourraient composer une réalité. Nous sommes en plein rêve. Notre mission est de parvenir à faire la part des choses, et de se réveiller. Je pense que notre place ici n’est pas un hasard.
Involontairement, nous avons voulu fuir ce que nous étions. Sinon, pourquoi les bribes de vie qui me reviennent en mémoire me donnent ainsi la nausée ? L’ancienne Elisabeth n’était qu’une catin. Je ne suis qu’une catin, certes, mais une catin amoureuse.
Je n’aurai jamais cette chance dans mon ancienne vie. Alors, monsieur, partez chercher votre vraie vie. Mais je ne serai pas compagne de vos aventures. De toute façon, ce n’est pas comme vous le désiriez.

Boire, s’enivrer. Je ne pourrai décemment plus penser si je venais à de telles sottises. Cet homme est ambigüe au possible, je ne sais plus quoi en penser. Je l’ai jugé brutal, dédaigneux, indifférent : le voilà à m’inviter à partager quelque alcool pour apaiser cette malheureuse journée. Chercherait-il à me charmer ? C’est impossible ! Peut-être souffre-t-il lui aussi de la solitude.
Alors pourquoi ne va-t-il pas accoster cette délicieuse jeune fille qui lui donnait tant envie ? Je ne suis plus femme à donner mes faveurs contre un joli regard. Même si je me dois d’avouer que son sourire à de quoi vite me désarmer, je ne suis plus aussi douce. Je suis usée, triste et lasse.
Il ferait mieux de partir.

Peut-être lui fais-je pitié ?

Quel déshonneur… J’hoche distraitement la tête lorsqu’il me parle de remerciements et d’excuses. Il se lève, va parler à un autre homme, me laisse seule, la tête chancelante. Que dois-je faire ? Accepter, ou le prier de partir ? Quelque soit la solution, la situation va vite dériver sur ce que je ne désire pas : me rappeler.
Que puis-je faire ? Hélas rien. Je suis une femme soumise au destin et au hasard, impuissante face à la force terrifiante de ce monde. Alors j’attends. Un signe, un mot, quoique ce soit qui me décide.

Il s’excuse, me remercie. Il se répète, c’est cela ? J’accepte ses mots d’un sourire effacé. Je ne dois pas chercher à le faire entrer dans ma vie. Cet homme est un inconnu, sans objectif précis, au regard brûlant et aux manières atypiques. Soit. Et alors ? Je dois faire abstraction de tout ça, oublier.
Je n’ai pas assez d’espoir pour retomber amoureuse, de toute façon.

« Vous en avez le droit de me questionner, puisque j’ai fait preuve de la même impolitesse. Mais je ne serai pas passionnante, savez-vous ? Buvez pour oublier que vous écoutez une femme parler d’elle, je vous prie. Cela rendra le moment moins ennuyant. »

Pour illustrer mes propos, je me serre un verre de vin puis le bois d’une traître. Une légère amertume fourmille sur mes papilles, et bientôt mon cerveau commence à s’apaiser. Parler pour ne pas penser, c’est une option intéressante.

« Je ne pourrais m’arrêter à un seul but. Lorsque je veux quelque chose, je le veux dans la seconde. Ce monde m’a appris à être moins capricieuse et à accepter ma condition de pauvre femme : de ce fait, chacun de mes amours me furent enlever. Mon premier but, je pense, serait de retrouver l’un d’entre eux. Si je devais choisir, j’opterai pour Miwako. Vous la croiserez probablement aux cotés de la Reine sans cœur. Pour ce qui est du reste…je ne souhaite pas retrouver mes souvenirs, car ce que j’ai pu être avant ne me plaît pas. Ce monde m’a accepté, alors je ne vois pas pourquoi je le délaisserai. »

Je remplis un second verre, le vide.

« J’aimerai juste…ne pas finir seule. Pourtant, chaque jour me le prouve : je ne suis pas faite pour être une compagne douce et aimante. Je brûle tout ceux que je touche. »

Un troisième verre s’écoule entre mes lèvres. Pauvre homme ! Je parle bien trop. Je suis insupportable.

« Aimez-vous le rouge ? »

D’un geste rapide, j’attrape son visage et capte son regard. Je me déteste d’être ainsi liante.

« Qu’entendiez-vous par l’idée de s’évader pour une nuit ? »

Je repose mollement mes mains gantées sur la table. La salle à manger commence doucement à se vider d’enfants perdus. Serait-ce déjà le déclin du soleil ? Il serait peut-être temps pour moi d’aller me coucher.
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeDim 19 Sep - 18:14

Les gens ont tellement de plaisir à connaitre une personne par cœur, les gens se plaise dans leur vie de routine à aimer les même personnes pour le reste de leur vie. Pourquoi n'avoir qu'une personne ? Une personne pas dans le sens de la possession disons que chaque personne représente, une île pour un pirate. Aller sur une première île pour découvrir toutes sortes de trésors est le propre de tout pirate. Une fois que le trésor se voit déterré on change d'île et on attend que quelqu'un vienne enterrer un nouveau trésor. Tout ça pour dire que les pirates pourraient rester sur la première île à s'enivre grâce à leur richesse acquise. Pourtant, ils ne le font pas, parce que l'Homme à soif d'aventure et d'originalité. La vraie vérité c'est que la vie est bien trop courte pour qu'on veuille passer son temps à s'emmerder. Alors pourquoi se contenter d'un femme ? Une femme que l'on connaitrait sur le bout des doigts et qui au bout d'un certain temps indéfinis nous ennuierait à mourir. On a tellement plus de choses à dire à une inconnue. Elle parlait, buvait et me fascinais d'une façon étrange et j'aurais presque eut envie de lui parler, de lui dire moi aussi, tout et n'importe quoi puisque ça n'aurait pas eu d'importance. J'ai peut-être oublié, en tout cas je n'ai rien dis. Elle buvait alors je me servais à mon tour. Il semblerait que ça rende les conversations plus intéressantes, pour ma part ça les rends surtout plus floue. En plus j'ai un problème avec le vin. Le vin se déguste. Se contemple et se savoure. Boire un verre cul-sec ça résonne un peu comme une insulte. Moi, j'aurais bien bu ça comme une vodka. Une bonne vodka qui réchauffe l'âme et nourrit l'imagination. Les russes trinquent et descendent leur verres. J'avais plus l'impression de peiner à finir mon troisième verre mais étant donné le mal qu'on avait à se procurer du vin, de la vodka...

Oublions ça. Cette femme malgré ces apparences de femme-facile et de séductrice avait un... comment l'expliquer, quelque chose d'intéressant à entendre. On pourrait croire à une mauvaise interprétation "des liaisons dangereuses" dont elle serait l'héroïne qui tire les ficelles mais je n'aurai pas formulé cela comme ça après quelques paroles échangées avec elle. Je qualifierai à présent cette femme de pauvre petite bête ce qui entendons-nous bien n'ai jamais pour moi un compliment. Les gens que la vie a déçu me fascinent car même après que leur malheurs me soient révélé j'aime à leur apprendre que la vie, c'est ça. Tout le bordel de liaisons amoureuses compliqués, les gamins invivable, la drogue à en crever... Difficile cependant de convaincre tout le monde que la vie, ça craint. Malgré ça je m'efforce de prêcher ma bonne parole. La vie c'est pas toujours un cadeau à un moment on la supporte plus qu'on en profite.


- Vous n'avez pas de chance en amour. Désolé. Mais vous savez je vais vous apprendre quelque chose, personne ne veut finir seul. Et beaucoup n'ont pas la certitude de trouver quelqu'un. Mais vous si. Peut-être qu'on vous aimera pour votre corps, peut-être que vous ne serez pas avec la personne que vous aimez mais je crois que vous ne serez jamais seul. Et loin de moi l'idée de vous rassurer, ça me parait inévitable, c'est tout.

Je prends la bouteille entre mes mains, me verse un autre verre et lui tends un peu déçu à l'idée que après un autre verre qu'elle se servira surement la première bouteille sera vide. Ça me fait toujours étrange de voir une bouteille vide. Elle me pose une question, à laquelle je n'aurais pas pu répondre plus vite que je ne l'ai fais. Personne, enfin je crois, ne m'a jamais demandé si j'aimais le rouge. Du coup la réponse toute faite n'est pas là, dans un coin de ma tête. Le rouge, les roses, l'horizon du soir, le cœur, l'amour. Voilà pourquoi cette couleur à une consonance romantique pour finir. Mais oui, j'aime le rouge, la vie qu'il représente et qui coule dans nos veines. Peut-être que je ne l'aime pas autant qu'elle, mais j'aime bien. Je presse mon index délicatement contre la pointe de mon couteau et une goutte de sang se dessine le long de mon épiderme. Je place mon doigt au dessus de mon verre plein et la goutte reste en suspend attendant de savoir ce qu'elle va devenir. Je ne sais pas encore moi même.

- Le rouge... oui, c'est une belle couleur que celle du sang ne serait-ce que symboliquement. Mais ça n'a aucune importance pas vrai ?

Je lèche mon doigt en pensant que peut-être le sang va s'arrêter de couler. C'est idiot mais je ne suis pas l'homme le plus intelligent du monde. Dieu sait pourtant que j'aimerais bien. Je finis mon verre et le repose sur la table. Déjà les premiers enfants s'en vont, l'heure m'échappe et pour tout dire, je me fous de l'heure peu importe la situation. C'est un peu ça la liberté, faire ce que l'on veut quand on veut. A force on se fiche de l'heure qu'il est. Des mains s'emparent de mon visage soudain et j'avoue perdre le fil de mes pensées au même moment. Elle me regarde alors moi qui n'ai rien d'autre à faire, je fais la même chose. Elle me pose cette question bizarre à laquelle moi même je ne pouvais pas trop répondre. Une question dépend plus de celui ou celle à qui elle est destiné que l'inverse. Sur le moment, je restai muet. Elle lâcha mon visage. Les gants sur la peau c'est un contact étrange mais on s'y fait, jusqu'à ce que ça disparaisse. On dirait qu'il reste une trace. Ou alors je me faisais des idées.

- Pas grand chose, juste, oublier tout ça. Mais vous savez quoi, je suis un peu las de cet endroit. Que diriez-vous d'aller dans ma chambre. N'y voyez rien de déplacer. Ça ressemblera surtout à deux adultes qui discutent autour d'une bouteille. Disons que cette invitation se fait "en toute amitié". Dites oui, après tout, vous pourrez toujours partir si vous n'aimez pas le vin, ou ma chambre.

Qu'on ne s'y méprenne pas, je n'avais pas envie de créer des liens avec qui que se soit. disons plutôt envie dans savoir plus comme une curiosité malsaine sur les gens ou autre chose. Si vouloir en savoir plus sur quelqu'un ne voulait pas dire vouloir "créer des liens" ce serait surement quelque chose dans le genre. Qu'elle accepte ou non, ces deux bouteilles serait vides ce soir. Ce devait être ma seule certitude. Je m'en emparait et la regardait un moment voyant ma question en suspend et cette attente n'en finissait plus. Le plus bizarre c'est que j'adorais ça !
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeVen 24 Sep - 18:08

C’est plus fort que toi…je ne t’attendrai pas. L’amour, tu vois, c’est pour les grandes âmes. Et c’n’est pas pour te faire du mal, mais t’es plutôt petite dans ton genre.
On pourra toujours créer des enfants à la tête vide et au cœur creux, ils auront toujours une part de passé qu’ils ne pourront oublier. Comme une attache, le prix de passage pour vivre. Son petit fardeau à porter, ses erreurs indélébiles, et le reste qui ne méritera jamais assez d’attention.
Je ne me souviens pas de ma situation en tant que personne, en tant qu’Elisabeth. Mais je peux jurer sur mon honneur que je n’étais pas une femme recommandable aux puristes et aux mijaurées, et que mon cœur n’avait pour seul compagnon que l’ombre de ma solitude.

Cet homme face à moi est la matérialisation de mes pires démons, il est la tentation toute entière, l’interdit, ce que je ne devrais pas me permettre. Mais à trop s’interdire, les limites finissent par s’effacer, et le pire est commis.
L’alcool, un jeune homme, son regard brûlant, et bien trop peu de forces pour lui résister. Je sais que je dois me refuser à lui. Je le dois, pour moi, pour le peu de respect que je me porte encore, mais aussi en mémoire de l’amour que j’ai connu et qui m’a faite me sentir humaine et sensible.

Je ne suis pas un monstre de formes gracieuses et d’envies indécentes.

Je suis une femme, je suis la nouvelle Elisabeth.

Me refuser à cet homme serait la preuve de ma détermination à passer outre mes instincts primaires et à redevenir la femme que j’ai été lorsque je suis venue au monde.
J’ai le droit –que dis-je ?-, le pouvoir de me réinventer ! Ce soir est un nouvel envol, l’aboutissement de cette nouvelle vie. Je dois lui dire non, le refuser, et affronter la solitude avec tout le courage dont je suis capable.

Je suis une femme de caractère, que diable !
Même si je dois avouer que l’alcool doit me donner bien du courage…j’en suis capable. Autant que face à cette reine sans cœur, je ne dois pas plier. Ceci est mon combat, jamais plus je ne signerai d’armistice. Ce n’est pas avec un tel homme que je connaîtrais le grand Amour, je ne serai pour lui que le fruit d’un caprice d’une nuit, d’un ennui à combler. Je ne serai ni son jouet ni sa maîtresse.
Comme une poupée de bois aux fils coupés, je me relève par mes propres moyens et recommence à avancer.

Son regard me démange encore et, je dois l’avouer, il serait capable de me faire perdre raison si seulement il était plus doux. Mais sa sévérité sera la clé de ma rédemption, et je le remercierai probablement toute une vie de m’avoir permis cela.
A chacun ses rencontres et ses hasards : à chacun ses combats et ses motivations.

Ne vaut-il pas mieux être seule que mal accompagnée ? J’apprendrai à survivre par ma seule force. Malgré les difficultés, j’y arriverai bien, n’est-ce-pas ?

« Merci, monsieur, mais ce soir je suis prise par d’autres engagements. Une chambre, deux bouteilles de vins, un homme, une femme : tout ceci est un mélange qui ne fait guère bon ménage. Merci, car sans notre rencontre, je serai restée engluée dans mes préjugés et mes certitudes faussées : ne suis-je pas plus forte que je n’en ai l’air ? Oui, j’en suis certaine. Mais qu’est-ce que cela peut vous faire ? Adieu, mon cher, adieu : jamais vous ne ferez autant le bonheur que le mien en cet instant. »

Je me relève doucement, les sens engourdis, puis me dirige vers l’imposante porte qui mène au couloir. Me laissera-t-il partir sans un mot ? Même le plus courtois des gentlemans resterait bouche bée face à tant d’audace, j’en ai conscience. Et bien, soit !

« Bonne nuit, amusez-vous bien. J’espère de tout cœur que vous parviendrez à trouver un but à votre vie. »

D’une légère révérence, je prends congé de mon compagnon. La pièce est vide, mes idées aussi.

Je me sens légère : je me sens libre. Ce qu’il est bon de s’assumer !
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitimeVen 24 Sep - 20:15

Pour être honnête quand quelqu'un a raison j'ai rien d'autre à foutre que de fermer ma gueule et partir. Ce sont des choses qui arrivent et c'est ce que je me dis pour pas avoir l'air plus con que sur le moment où on vous assène une vérité en pleine figure. C'est vrai deux bouteilles, un homme, une femme ça ne parait pas une joyeuse équation, quoi que si. Joyeuse. Un homme et deux bouteilles. N'est-ce pas plus pathétique ? Bof on ne peut pas paraitre pathétique quand personne n'est là pour vous dire que vous l'êtes n'est-ce pas puisque le fait d'être pathétique vient avec le fait d'avoir été vu dans une situation pathétique. Après tout elle fait ce qu'elle veut, que perdrai-je à la laisser partir si ce n'est deux trois réparties bien lancées. Je n'aime pas du tout cet endroit maintenant que j'y pense... Je crois que... Ces deux bouteilles sont de bonnes amies, non ? Après tout j'arrive à leur trouver un côté attrayant à elles au moins. Je porte le goulot de l'une d'entre elles à mes lèvres. Cette amertume me va bien.
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MessageSujet: Re: Tiens c'est qui ? ... je suis où là ?   Tiens c'est qui ? ... je suis où là ? Icon_minitime

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